Troisième biographie à la première personne de Karin Müller, Métamorphoses de Matisse dépeint la vie tourmentée de l'un des plus grands peintres français de l'histoire de l'art.
De sa naissance dans le Nord en 1869 (Cateau- Cambrésis, qui abrite aujourd'hui un musée Matisse) à son décès à Nice (autre musée Matisse) en 1954, tout est évoqué dans ce texte concis, écrit comme une longue confidence de celui qui connut une courte carrière de juriste, les affres de la création, des difficultés financières, les bouleversements de la Seconde Guerre mondiale, de graves soucis de santé mais aussi une reconnaissance internationale, bien que tardive. Sa longue vie (85 ans) est traversée de grandes rencontres : Aragon, Derain, Bonnard, Pissarro, Vlaminck, Tériade, mais aussi Signac, Picasso, Gertrude Stein, Apollinaire, Rodin et bien d'autres.
Ce père du fauvisme s'est rapidement émancipé de la figuration mais sans devenir vraiment abstrait.
Papiers découpés, collages, Matisse expérimente tout ce qui lui permet de représenter le mouvement, transgressant les valeurs académiques. Sa peinture fut longtemps jugée scandaleuse, voire décorative. Il consacra sa vie à tenter de capter la lumière. Il fut le premier à considérer le noir comme une couleur.
Cet hédoniste de la peinture qui déclarait modestement : « je ne suis qu'un peintre » est aujourd'hui un des artistes les plus aimés au monde.
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