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Le portrait de Paris au XVIIIe siècle : c'est ce que nous offre Siméon-Prosper Hardy, libraire de la rue Saint-Jacques, à travers le « Journal » qu'il rédigea quotidiennement pendant plus d'un quart de siècle.
Mes Loisirs, ou Journal d'événemens tels qu'ils parviennent à ma connoissance (1753-1789) constitue sans doute l'une des sources les plus riches que la littérature de témoignage nous ait laissée du XVIIIe siècle. Par son volume et par son organisation où entrent mêlés documents, extraits, racontars et observations personnelles, il prend place dans la lignée des grands journaux et mémoires d'Ancien Régime. Particulièrement riche pour l'histoire des institutions, de la vie politique, de la société urbaine, de la culture et de la sensibilité avec ses troubles, ses émotions, ses loisirs et ses divertissements, il ouvre au chercheur tout ce que les jours ont pu offrir à l'oeil et à l'oreille d'un petit bourgeois parisien pendant les trente dernières années de l'Ancien Régime.
Irrégulière entre 1753 et 1765, la plume de Hardy devient plus vive à partir de 1766 ; et jusqu'aux premiers mois de la Révolution française, c'est une biographie de Paris saisie au jour le jour qu'elle nous offre, en une « histoire du temps présent » généreusement confiée à la postérité.
Mes Loisirs connaissent, pour la première fois, une édition intégrale et annotée en 12 volumes.
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