15 août. Après une épreuve traumatisante, Jeanne revient en Bretagne le temps d'un week-end pour y fêter l'anniversaire de son père. Elle y retrouve famille et amis d'enfance dans un grand verger, face à la mer. Pour la jeune maman, ces retrouvailles sont l'occasion de remonter le fil du temps et de se remémorer les moments décisifs de la vie de chacun, des plus légers aux plus dramatiques. Mais les fêtes de famille sont bien souvent le lieu où ressurgissent non-dits et rancoeurs inavouées. Et Jeanne n'aura pas le choix que de s'y confronter. Les liens familiaux peuvent-ils résister à toutes les épreuves ? Peut-on puiser dans ses racines les ressources nécessaires pour se relever ? Dans ce premier roman tout en force et délicatesse s'entremêlent secrets, deuils et nostalgie de l'enfance. Entre passé et présent, Mathilde Gall y esquisse le portrait intime d'une femme qui s'efforce d'avancer, malgré les vagues.
Jeanne a vécu un drame, elle a perdu sa fille jours après sa naissance.
À partir de là, son couple se brise, son mari Rémi réagit différemment face à ce deuil, il tente de tenir bon coûte que coûte, mais Jeanne, submergée par le chagrin, n'arrive ni à sortir la tête de l'eau ni à comprendre Rémi. Ils finissent par se séparer et gardent leur fils une semaine sur deux.
Deux ans après ce drame, toute la famille est réunie en Bretagne pour les quatre-vingts ans du père de Jeanne, une fête méticuleusement organisée par sa femme.
Au fil des chapitres, on va découvrir toute la famille et les amies de Jeanne, des souvenirs vont remonter à la surface, des secrets de famille vont être découverts, mais bien sûr je ne vais rien dire de plus.
J'ai particulièrement aimé les liens qui unissent Estéban à sa sœur Jeanne. Simon, leur frère aîné, est d'une humeur très sombre et ne communique guère. Finira-t-il par s'ouvrir à ses proches sur ce qui lui pèse tant sur le cœur, lui qui a quitté la Bretagne depuis longtemps et évite d'y retourner ?
Un roman poignant situé dans un cadre magnifique, le golfe du Morbihan, des liens passionnants entre les membres de cette grande famille, une terrible épreuve et le temps qu'il faut pour commencer à la surmonter. Les mots sonnent juste, ce n'est pas étonnant puisque Mathilde Gall a elle-même perdu sa petite Juliette, le pire deuil qui puisse exister.
Je vous recommande cette lecture lumineuse contrairement à ce que le thème principal pourrait laisser penser.
Il est évident que je serai au rendez-vous pour le prochain roman de cette auteure.
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