Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
C'est un contresens de plus, véhiculé par l'actuel discours consacré sur 68, que de se représenter le déroulement des faits comme la mise en oeuvre d'une idéologie. Les choses ne se sont pas passées ainsi. Non pas que nous fussions dépourvus d'idées ou d'idéaux. Mais pour la plupart des protagonistes, il n'y eut pas d'abord de l'idéologie, puis des actes qui en auraient procédé. La révolution était pour nous une hypothèse, l'objet d'un pari, non d'une croyance (...) Notre joie et notre rire : voilà ce qu'aucun des témoins attitrés n'aura su dire, comme rien n'aura rendu justice au plaisir que nous avons connu. Ce plaisir-là (que d'aucuns appelleront jouissance) participait de la dépense de soi, faite sans compter, dans la fréquentation haletante de l'intensité. Il ne faut pas chercher ailleurs la source de l'extrême érotisation de ces journées. Nous étions épuisés de bonheur. Nous sortirions de la défaite avec l'envie de mourir.
(Extrait de la préface de jean-Franklin Narodetzki)
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