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New Jersey, 1946. Alors que le monde sort tout juste des horreurs de la guerre, travailler dans l'industrie florissante de Trenton est une des clés de l'émancipation pour les classes populaires de la côte est des États-Unis. Le rêve américain fonctionne à plein, et le mystérieux Abe Kunstler, nouveau venu à l'usine, semble déterminé à en tirer parti. Travailleur obstiné, bon camarade, buveur émérite, Abe est l'archétype du col bleu : sauf qu'Abe est un mirage, un imposteur qui cache un terrible secret.
De l'après-guerre au Vietnam, l'histoire de Kunstler nous montre combien ce rêve américain est une machine implacable qui broie tous ceux qui ne sont pas nés dans la bonne classe, le bon corps, la bonne peau.
Confronté à une société américaine au conformisme impitoyable, empêtré dans une vie de mensonges et menacé de voir son secret révélé, jusqu'où Abe Kunstler sera-t-il prêt à aller pour préserver l'existence qu'il a tenté de se forger ?
MADE IN TRENTON de Tadzio Koelb
Traduit par Marguerite Capelle
Éditions BUCHET●CHASTEL
********** C O U P D E C O E U R **********
WAOUH ! Quel livre ! Je termine ma lecture complètement groggy. Les romans qui m'ont mis une telle claque ne sont pas si nombreux et dans le désordre je citerai : "Le nom de la rose" d'Umberto Eco, "Zone" et "Boussole" de Matthias Enard, "Confiteor" de Jaume Cabré, "Némésis" de Philip Roth, "Le maître et Marguerite" de Mikhaïl Boulgakov, "La vie, mode d'emploi" de Georges Pérec, "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau, "Les villes invisibles" et "Si une nuit d'hiver un voyageur" d'Italo Calvino, "Le désert des tartares" de Dino Buzzati, "A la recherche du temps perdu" de Marcel Proust, ...
Je pense que vous l'aurez compris, MADE IN TRENTON est un roman ambitieux, exigeant et, selon moi, avec un côté très oulipien. Un livre où le lecteur ne peux pas rester dans un rôle passif sous peine de se perdre.
Mention spéciale à Marguerite Capelle pour son magnifique travail de traduction.
J'ai bien accroché sur le début de l'histoire, on est rapidement informé du secret du personnage, ce qui nous permet de mieux comprendre le comportement de Kunstler. Malgré une petite intrigue, j'ai commencé à décrocher passé le 2e tiers du roman. J'ai trouvé que l'histoire devenait confuse, je suis tout de même allée au bout de la lecture, mais j'avoue ne pas avoir tout saisie.
C'est un peu dommage d'avoir rendu la fin si compliqué alors que le début était relativement simple à comprendre. La qualité de l'écriture et de la lecture n'en aurait pas été affectée. Au contraire, l'appréciation n'en aurait été que meilleure.
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