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À jouer double, on perd de vue sa cibleYvonne Chen n'a pas d'amis et elle n'en veut pas : ils l'ennuient ou finissent par mourir. Lorsque, en ce 5 janvier, son téléphone sonne, elle sait donc que ce n'est pas un ami qui l'appelle.
Les Furies, ces tueurs à gages sans foi ni loi, sont de retour et leur chef Alecto propose à Chen de participer à l'une de leurs danses. Deux frères se disputent le contrôle d'un prestigieux vignoble dans les Vosges et, d'après le commanditaire anonyme, il ne doit en rester qu'un.
Chen, l'ex-flic de la Crim, aujourd'hui agent infiltré de la DGSI, accepte la mission : l'occasion rêvée pour elle de piéger enfin ces assassins. Lancée dans un jeu de faux-semblants au coeur d'un hiver glacial, Yvonne va devoir décider de quoi elle est l'instrument. La justice ou bien le châtiment ?
Tout bascule quand les fantômes du domaine s'en mêlent. Eux aussi réclament vengeance.
Un nouveau polar renversant porté par l'humour et le talent d'illusionniste de Nicolas Lebel, où chaque hypothèse du lecteur se voit pulvérisée page après page jusqu'à la révélation finale.
« Un troisième volume d'une série saupoudrée d'humour qui doit autant au polar qu'au roman d'espionnage. En cela, L'Hallali est un vrai festival. » Le Parisien Week-End « Nicolas Lebel joue à nouveau les illusionnistes en prenant un malin plaisir à déboulonner les intuitions du lecteur et infirmer ses hypothèses jusqu'à là révélation finale. Efficace ! » Les Echos « On savoure ce nouveau cocktail de polar et d'espionnage, servi frappé d'humour et saupoudré d'action, sans avoir goûté aux deux précédents épisodes de cette série. Mais ceux qui avaient déjà mordu à l'appât ne seront pas déçus. Nicolas Lebel prend du plaisir à nous balader, avec un art consommé de la manipulation. Sa plume, maligne et imagée, profite de son imaginative intrigue pour épingler les luttes de pouvoir politiques et le poison de l'ambition personnelle, sans se priver d'évoquer l' « indigne exploitation» de travailleurs saisonniers étrangers. Néanmoins, son jeu du « qui piège qui? » garantit avant tout une lecture hardiment récréative. » Télérama
"Soudain, une plainte lointaine s'éleva, un hurlement de bête perça la nuit comme la supplique funeste d'un loup affamé, qui remplit la cour et dévora l'espace, ricochant de mâchicoulis en muraille pour répandre sa terreur sur les visages livides. La scène se figea, chacun interrogeant les ténèbres sous la lune inquiétante."
Une intrigue très bien menée.
Yvonne Chen vient d'être exclue de la police nationale : elle a disjoncté après l'assassinat de son patenaire. Alecto, leader d'un groupe de tueurs à gage, les Furies, tente de la recruter.
Mais n'est-ce pas là un piège tendu par le commissaire Bougerole de la DGSI ? Un piège dans lequel l'ex-policière servirait d'appât...
Autant le dire tout de suite, cette lecture est une grosse déception. L'intrigue est digne d'un mauvais James Bond dont le titre pourrait être "Plus menteur, tu meurs". On pourrait peut-être aussi en tirer une parodie style "OSS117" de Michel Hazanavicius (je n'ai vu que le premier, "Le Caire, nid d'espions", très amusant), mais cela ne suffit pas à faire un bon roman.
La suite d'événements qui constitue la trame du polar est des plus improbable. Les personnages ne sont qu'une série de caricatures de flics, de tueurs et de nobliaux provinciaux. Difficile de s'identifier à eux. Tout cela est abracadabrantesque...
Heureusement, et c'est bien la seule qualité du bouquin, ce n'est pas trop mal écrit. Cela m'a permis d'aller au bout de la lecture sans me sentir pris par le texte à aucun moment.
J'avais apprécié "L'heure des fous" du même auteur, lu il y a quelques années. Clairement, "L'Hallali" n'est pas de la même veine.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/08/01/lhallali-de-nicolas-lebel-aux-editions-du-masque-tres-decevant/
Dernier opus du cycle de cette trilogie les Furies, Yvonne Chen n'est peut être pas au milieu de sa forme mais elle possède toujours son humour mordante, son franc-parler et son sarcasme, mais son armure se fend un peu. Aucun temps mort dans ce huis clos oppressant à l'ambiance étouffante.
Les chapitres sont courts et Nicolas Lebel joue avec nos nerfs avec les fausses pistes et faux semblants, tout s'enchaine comme les twist plot, une lecture que je recommande.
"La sécurité du monde reposait sur cette confiance d’être bien protégé et sur les sommes qui permettaient de l’acheter. Que cette croyance perdure était presque risible à l’heure où il suffisait de briser une vitre pour pénétrer chez les gens, de passée par une fenêtre de toit ou une porte arrière moins solide. Quant aux serrures, il y avait suffisamment de tutos et de sites dédiés sur Internet pour apprendre à les forcer ou à contrefaire une clé en moins de deux heures."
"Je crois que quand on est mort, c'est pour de bon. C'est pour ça qu'il faut que la vie, ça soit une fête. Surtout parce qu'une fois la fête finie, il n'y a pas d'After. Le paradis, l'enfer, c'est des histoires pour calmer les excités et les criminels. Les autres en ont pas besoin. Ils savent que la vie c'est maintenant, et pas pour longtemps."
Recevoir un roman de Nicolas Lebel, c'est Noël en mars ! Chaleureux merci à Masse critique de Babelio et aux éditions du Masque !
Revoilà donc Yvonne Chen à nouveau aux prises avec Les Furies ! Après Le Gibier et La Capture, voici que résonne L'Hallali. C'est dans un château, totalement isolé par sa situation géographique (un piton vosgien) et par les conditions météo (une tempête de neige) que se déroule cette "danse" cynégétique, orchestrée par la plume pétillante de Nicolas Lebel.
Yvonne accepte de participer à l'action des Furies dont le mystérieux commanditaire souhaite amener les barons Ulbricht et Herman Mayer à vendre le château de Lieselshertz, ses vignobles, ses dépendances et surtout sa fabuleuse réserve de "vin de glace". Une fois dans la place, l'ex-flic s'aperçoit vite que, tout est théâtre, mise en scène et jeux de rôles dans cette traque des tueurs de son collègue et ami (Paul Starski-avec-un-i) (cf Le Gibier Le Masque 2021).
Pour elle, tout se résout en définitive à savoir à qui accorder sa confiance : le commissaire Bougerol et ses collègues du Renseignement intérieur ou Alecto et ses deux Furies ?
Que c'est retors ! Que c'est machiavélique ! Mais que c'est jouissif ! Je suis parvenue en apnée au terme de ce roman, après l'avoir croqué d'une seule bouchée. Impossible de le poser et de pauser ! Des péripéties, des rebondissements, des périls, des doutes... tout cela m'a tenue en haleine jusqu'à l'ultime surprise. Sans cesse les apparences sont déjouées et le lecteur est emporté par cette danse au tempo si effréné qu'elle en donne le vertige.
Qui manipule qui ? On pense avoir tous les éléments pour apporter une réponse certaine, mais hop ! voilà qu'une péripétie rebat les cartes et que l'on n'est plus sûr de rien. L'identification avec la principale protagoniste, Yvonne Chen, joue à plein et, comme elle, on ne sait plus sur quels éléments stables on peut s'appuyer. Tout semble mouvant, aléatoire, menaçant... un peu comme ce lac gelé en surface sur lequel s'aventure Megara.
Mais le vrai manipulateur, le chef d'orchestre et chorégraphe de cette danse (pas si) macabre, c'est l'auteur qui, par la construction malicieuse de l'intrigue, mène le lecteur et les personnages par le bout du nez et les conduit là où il veut et au rythme qu'il choisit, tout en distillant un humour décapant ("Clairement, en troquant le tisonnier contre le Code pénal, on avait perdu en efficacité dans la lutte contre les chieurs." p.85) et une culture ébouriffante, tout au long de son histoire. Le tout est porté par une écriture limpide et très visuelle qui est pour beaucoup dans le plaisir de la lecture.
Si vous ne connaissez pas les romans de Nicolas Lebel, c'est l'occasion de vous lancer.
Si vous faites partie de son fan-club, vous ne serez pas déçus.
Si vous n'aimez pas les livres de Nicolas Lebel, essayez encore.
(il revient quand, Mehrlicht ?)
Troisième volet de la série des « Furies », il est impossible de résumer, même brièvement, l’intrigue de « L’Hallali » sans gravement spoiler les deux tomes précédents. L’intrigue de ce troisième volet étant étroitement imbriquée à celle du second tome « La Capture », qui elle-même était la conséquence directe du premier « Le Gibier », il est donc impératif de lire cette série en intégralité et dans l’ordre. Faute de quoi on passe totalement à côté de toute la densité d’une intrigue à la fois complexe, hyper cohérente et passionnante. Nicolas Lebel réussi une troisième fois à nous embarquer avec lui sur la piste des « Furies », cette organisation criminelle aussi réduite (3 membres) que redoutable. « L’Hallali » est un immense jeu de piste doublé d’un jeu de dupes, dont la grande partie se déroule dans un château vosgien isolé et recouvert de neige, sous des températures glaciales (cela a son importance). Les « Furies » jouent au chat et à la souris avec la DGSI, qui les traque à coup de coups fourrés et d’infiltrations. Mais qui infiltre qui ? Qui collabore avec qui ? Qui est du côté du Bien et qui est du côté du Mal ? Et au final, qui trahira qui ? Bien malin qui peut répondre à ces questions tant l’intrigue n’en finit pas de rebondir, de changer de braquet, de nous surprendre. Le suspens est parfaitement tenu jusqu’au rebondissement de milieu de roman. On croyait tout comprendre, et dans la seconde partie du livre on est scotché par les coups de théâtre qu’on n’avait pas vu venir, les têtes à queues, les flash back qui remettent tout en cause. Et pourtant, jamais on ne perd le fil, Nicolas Lebel réussi une troisième fois à mener une intrigue complexe (et originale) en étant clair comme de l’eau de roche. Il y a dans la série des « Furies » un sens du récit et une construction en trompe l’œil qu’on aimerait voir plus souvent dans les romans noirs et les polars. L’humour n’est jamais absent d’un récit qui n’oublie pas, au passage, de s’ancrer dans l’actualité et le réel, tout en nous racontant une histoire hors du commun. A quelques encablures de la fin du roman, impossible de deviner comment les choses vont tourner, impossible de prédire si ce troisième tome sera le dernier ou non, c’est peu dire que Nicolas Lebel sait ménager ses effets. Et même une fois le livre terminé, une fois la dernière phrase lue, on se demande si c’est fini ou pas, personnellement j’espère que non… Yvonne Chen, encore une fois au cœur du récit, se révèle au final un personnage attachant. J’avoue que dans « le Gibier », elle souffrait de la comparaison avec son coéquipier, mais plus on avance dans la série, plus on se dit qu’entre tous les personnages, c’est sûrement elle la plus droite et c’est la seule qui ne se compromet pas en naviguant entre Bien et Mal au gré de ses intérêts. Ce que l’on prenait au début pour de la psychorigidité, se révèle être de la droiture et un certain sens de l’honnêteté. Droite et fidèle à elle-même, elle devra malgré tout choisir clairement son camp à la fin. Ce dernier chapitre, assez dérangeant je trouve, clôture (pour l’instant ?) une trilogie de haute volée, une sorte de labyrinthe littéraire ou on a adoré errer longuement.
Quand le vin est tiré…
Rentrée bredouille de son court séjour sur l’île de Morguélen, Yvonne Chen se morfond à Paris : Mojitos, Netflix et m&m’s ça va 5 minutes mais pas plus ! Car Yvonne ne perd pas de vue sa cible, les Furies qu’elle pourchasse en vain… Il se pourrait bien, finalement, qu’elle touche prochainement au but : à Morguélen, Alecto lui a fait une surprenante proposition et lui a promis de la rappeler, un de ces 5, pour avoir sa réponse. Un non, et les Furies disparaissent (encore), un oui, et Chen les rejoint pour participer à l’une de leurs fameuses danses. Yvonne, qui a troqué son insigne de la police pour celui de la DGSI, accepte l’offre d’Alecto. Le jeu peut commencer. Il se déroulera dans les Vosges, dans un domaine viticole prestigieux produisant un vin de glace de renommée internationale, dont les propriétaires, deux frères, Herman et Ulbricht les barons de Lieselshertz, ont dilapidé leur fortune. L’un (Herman) presse l’autre de vendre ce qui peut encore l’être (le château, les vignes, la cave d’exception) : c’est lui le commanditaire des Furies. Elles doivent amener le frère récalcitrant à réaliser la transaction. Yvonne jouera le rôle de la directrice commerciale d’une très grosse maison de négoce du vin, Megara celui d’une concurrente. Tisiphone est déjà sur place et s’est fait embaucher comme homme de confiance auprès d’Ulbricht de Lieselshertz. Mais Alecto a également fait une promesse à Yvonne Chen : il n’y aura aucune violence, aucun meurtre… pas même « sans faire exprès ». Une danse de tout repos. Promis, juré.
Ce troisième volet de la série « Les Furies » est incontestablement le meilleur. En refermant le livre je n’ai qu’un regret : je l’ai lu trop rapidement ! Je lis rarement tous les tomes consacrés par un auteur au même(s) personnage(s) (avec Hugo Boloren, la dernière fois, ça n’a pas été très concluant...) mais là j’ai vraiment eu envie de voir jusqu’où Nicolas Lebel allait nous emmener. Oserait-il faire franchir le Rubicon à Yvonne Chen ? Quels stratagèmes allait-il pouvoir encore inventer ? Après la chasse et les échecs, à quel jeu allait-il nous entraîner (petit indice : médiéval) ? La série (à l’instar de certaines, télévisées) pourrait-elle se renouveler ou n’allait-elle pas s’essouffler ?
Alors, y-aura-t-il une « suite » ? A bien y réfléchir, je ne le pense pas. De plus, la fin m’a pleinement satisfaite.
Je remercie très chaleureusement NetGalley et les Editions du Masque pour la confiance témoignée en m’envoyant ce super polar.
#LHallali #NetGalleyFrance
Depuis que j’ai découvert sa plume, je suis de très près Nicolas Lebel. J’étais donc dans les starting-blocks avant l’arrivée du nouveau Yvonne Chen. Même s’il est vrai que ce troisième chapitre peut se lire indépendamment, je vais essayer dans ces quelques lignes de vous convaincre de vous attaquer à la totalité de la série.
La première raison repose sur la complexité de l’intrigue. En effet, à chaque nouvel opus, les évènements précédents sont remis en cause. Nul ne peut deviner sur quel chemin l’imagination de l’auteur va nous entraîner. La situation du début n’est plus du tout la même à la fin et c’est vraiment jouissif !
Au fil des épisodes, Yvonne Chen devient de plus en plus importante. Personnage secondaire au début, elle prend ensuite les rênes de l’histoire, pour notre plus grand plaisir. Malgré sa froideur et son côté revêche, cette fille dégage un charme terrible. Elle possède une force de caractère à toute épreuve et on se réjouit de la suivre dans ses péripéties.
L’auteur est au sommet de son art. Son style, mélange d’exigence et d’humour, est toujours aussi efficace pour nous fasciner. Après « Le gibier », chef d’œuvre tout simplement, « La traque » plaque tournante de l’intrigue, il nous livre cette nouvelle aventure qui se paye le luxe de nous surprendre à nouveau. Il nous embarque sur une nouvelle piste et ouvre la porte à une suite que j’attends avec impatience.
Si j’ai bien fait mon boulot et si vous décidez de suivre mes conseils, vous serez comme moi impressionné par la dimension prise par l’ensemble de cette histoire. Ce feuilleton rempli de surprises n’est que le prolongement d’une œuvre dense dans laquelle les lecteurs de polar prennent leur pied. Nicolas Lebel frappe encore très fort et confirme tout le bien que je pensais de lui. A suivre…
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/03/23/835-nicolas-lebel-lhallali/
J'aime beaucoup les polars de Nicolas Lebel, tant sa première série avec Mehrlicht (pas terminée mais à lire dans l'ordre de préférence pour le plaisir de découvrir les personnages) que sa trilogie dont "L'hallali" est le troisième volume.
Concernant sa trilogie, le suspense est bien présent, la construction intéressante, et surtout, l'humour toujours au rendez-vous. Du "Gibier" à "L'hallali", ça monte en puissance, impossible de faire durer le plaisir on a trop envie de savoir.
Toujours un bon moment avec Nicolas Lebel.
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