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« Intendant du Domaine, je rends publique cette lettre afin que vous ne la puissiez ignorer, car c'est un fait qu'on s'adresse mieux à vous en s'adressant à d'autres, et que l'on ne vous devient vraiment audible qu'en étant si tordu que vous ; et probablement n'a-t-elle, cette lettre, d'autre réponse à attendre de votre part que sanglante, au mieux, quelque discrétion par ailleurs dont vous serez capable. Je ne pense pas, Intendant du Domaine, malgré les fonctions provisoires que vous occupez et que vous voulez croire supérieures encore à ce que réellement elles sont - dans le but inavoué, peut-être même inconnu de vous, d'assurer définitivement à votre orgueil la place de toute raison et d'interdire tout accès à votre personne des conseils de l'esprit -, je ne pense pas, dis-je, que vous ayez jamais travaillé vraiment et conséquemment pu savoir en vrai, au-delà de cette pauvre question pécuniaire qui semble parfois vous obséder, ce qu'est le travail ; et l'échange merveilleux en quoi d'abord il consiste. »
Une fresque immense en un nombre de pages extrêment réduit dans une langue classique et belle, mais froide. On aurait aimé que ce soit vraiment moins court. Histoire de savoir si l'on a bien compris ce que l'on a cru comprendre. Le décodage pourrait être violent, la guerre en cours. La fin manque.
F. R.-Espagne
Si l'on s'en tient au sens premier du texte, on lit la lettre d'un soldat gradé qui s'oppose aux choix de l'Intendant et à sa collaboration avec l'ennemi. Je suis sans doute passé à côté de plein de choses, des références, des allusions... Néanmoins, j'ai trouvé ce texte très beau, qui parfois, juste par un mot décalé, donne un ton inattendu à la phrase, une élégance un peu surannée. Et malgré la sensation de passer à côté d'un truc, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce court texte, parce que l'écriture en est superbe. Parfois, je parviens à choper le sens caché du texte, mais je suis quand même un lecteur premier degré, et là, je n'ai pas pu m'en détacher, la faute sans doute à mon goût pour l'élégance de l'écriture de Pascal Adam.
Cette collection Lettre ouverte au Réalgar comporte déjà plusieurs titres dont certains ici chroniqués (Eric Pessan et Sylvie-E Saliceti) et d'autres à venir, parce que de si bons petits bouquins si peu chers (autour de 5€), ça s'achète en nombre.
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