Un moment privilégié avec l’auteur de la bande dessinée "Azur Asphalte" : attention, places limitées !
Ici, c'est le «village de nulle part». Là où l'on vit retiré et un peu hors la loi. Là où les enfants slaloment entre les pères ivres et les chiens errants, où l'été on apprend à dépecer les agneaux... Où trop souvent la misère vous mord les lèvres et la puanteur vous empoigne la gorge. Là où l'amitié reste la grande affaire.
Un jour pourtant, il faut partir, affronter le monde pour tenter d'échapper à cette enfance pleine de terre et de sang qui vous colle à la peau.
Un moment privilégié avec l’auteur de la bande dessinée "Azur Asphalte" : attention, places limitées !
A vous de voter parmi les 5 BD choisies par le jury de cette 5e édition !
Découvrez les 15 albums retenus par le jury présidé par Cy !
Un jeune garçon, nous comte son été comme gosse de fermiers/gitans dans un village reculé...
Il se lit facilement avec plaisir et sensations crues. Vous y retrouverez grossièreté, violence, mais aussi de moments fragiles, innocents, et drôles. Amour, amitié, alcohol, sexualité, drogues, insalubrité, élevage et dépeçage d'animaux.
Les dessins, aquarelles, accompagnent bien l'histoire. Certains traits m'ont vraiment faits plongés dans cet univers.
Enfin, végétariens et amis des animaux, scènes et mots qui choquent! Services sociaux, où Êtes-vous ? Hahaha! Soit.. c'est joliment comté avec un brin poétique sur l'adolescence des gens oubliés de notre société.
Très beau dessin très beau livre envie d'une suite
Beaucoup aimé! Beau graphisme. Histoire prenante
Incroyable !
La puissance des dessins !
Brillant
Quand on se plonge dans cet album, on pense aux romans d’Édouard Louis ou de Marieke Lucas Rijneveld, qui témoignent d’une ruralité dépouillée et violente, aux histoires de coming of age à hauteur d’enfants livrés à eux-mêmes et à la cruauté grisante des jeux que peut porter en lui cet âge gris, entre deux mondes.
C’est un peu de tout cela que l’on retrouve dans L’été des charognes.
Malgré les scènes dérangeantes et frontales, une poésie certaine se dégage de ces pages. Une poésie du texte parfaitement mise en valeur par le dessin. Le choix du feutre et des couleurs transforme certaines cases en tableaux abstraits, et évite ainsi le travers du voyeurisme glauque.
Parfaite passerelle vers le roman qu’il adapte, cet album dérange, remue, mais laisse aussi au lecteur le temps de reprendre son souffle dans de petits moments de grâce visuelle : des lumières dans les feuillages, un paysage familier, un ciel d'été.
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
J'avais beau m'y attendre, la lecture de "L'été des charognes" est raide. C'est noir, c'est cru, c'est âpre. On sent une volonté de choquer en nous mettant sous le nez la violence subie par ces oubliés de la société. Jai été dérouté par la prose assez particulière de Simon Johannin, et j'ai passé une bonne moitié du bouquin à me demander si cela allait mener à quelque chose. Mais la deuxième partie de l'album, quand notre "héros" se frotte au monde extérieur, a réussi à me convaincre, et je me sentais même plus à l'aise avec le style d'écriture. La mise en images de Sylvain Bordesoules est remarquable : ses dessins au feutre sont assez bluffants, on se demande comment il réussit à obtenir un aussi beau rendu, et il sait trouver un subtil équilibre entre un réalisme presque photographique et un flou qui laisse la place à l'émotion. Hormis quelques scories dans la narration (le placement pas toujours heureux des phylactères), on imagine mal qu'il ne s'agisse que d'un premier album. Je reste un peu perplexe quant au message final de l'œuvre, mais je suis convaincu par le talent de l'auteur de cette adaptation !
https://www.instagram.com/p/C4V2J84Np92/
Une mise en dessin réussie de la misère sociale en mode ruralité
Il y a de ces traits de feutres qui vous submergent et vous font tout ressentir. La peur du monde, la puanteur. Il y a de ces traits de feutres qui sont durs, aussi durs que l’histoire qu’ils racontent.
Entrer dans l’adaptation graphique du roman de Simon Johannin, c’est s’engouffrer dans le récit du quotidien d’une jeunesse perdue dans sa campagne, en quête de sens et qui fait face à la violence de ses relations familiales et à la difficulté du passage de l’enfance, de l’adolescence à l’age adulte.
Certaines planches de Sylvain Bordesoules réalisées aux feutres aquarelles sont saisissantes, l’expressivité des visages remarquables. On regrettera par contre le choix de la typo...
Si la gestion des traumas qui nous construisent est présente tout du long de ce récit, on y côtoie aussi la solidarité. Au-delà des charognes, il y a de la vie, de l’espoir.
Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Merci à Lecteurs.com et aux Editions Gallimard pour l’envoi
Difficile de rester indifférent face à ce récit. C'est âpre, brutal et souvent écoeurant. Je vais avoir du mal à dire que j'ai aimé, tant certains passages me mettaient mal à l'aise, mais je pense qu'il y a justement du talent à faire ressentir de telles émotions aux lecteurs.
« titre en lice pour le Prix Orange de la BD 2024 »
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