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Bob Dumont est un super agent secret de la grande époque de la Guerre froide.
Cela posé, le 110ème épisode des aventures de Bob Dumont n'est-il pas celui de trop ? Les temps ont tellement changé. Les lecteurs ne sont plus ce qu'ils étaient... Le monde de l'édition, n'en parlons pas : course au profit, merchandising, études de marché : reste-t-il la moindre place pour un auteur sincère, fût-il d'un talent discutable ?
En découvrant le premier chapitre le plus effroyablement mauvais de ces trente dernières années, l'éditeur de la série Dumont, au bord de l'apoplexie, décide d'entrer dans le roman afin de sauver ce qui peut encore l'être.
C'est ma 3ème lecture dans le cadre du prix du meilleur polar des Éditions Points.
Il s'agit d'une caricature de roman d'espionnage, plutôt drôle et non moins corrosive car elle s'attaque aussi à démonter la relation éditeur/écrivain.
En effet l'éditeur - Delafeuille - se retrouve littéralement plongé dans le dernier roman de son auteur pour une mise en abyme pleine de fiel et d'humour : au passage, il va suggérer à ce dernier "quelques" ajustements car il trouve que sa plume est démodée et son héros l'agent secret Bob Dumont décérébré, vulgaire, misogyne, raciste (il coche absolument toutes les catégories de clichés, en plus du physique athlétique qui va avec).
Seulement voilà, l'auteur est du genre sarcastique et ne l'entend pas tout à fait de cette manière au grand dam de son éditeur….
Alors, on pourrait reprocher à ce livre de ne pas être un vrai polar (même si beaucoup de personnes meurent dans ce roman, c'est vrai qu'il n'y a pas d'enquête comme on en a l'habitude dans les romans policiers…).
À vrai dire, lorsque j'ai reçu le livre je me suis demandé si c'était un remake d'OSS 117 (la pin up sur la couverture en moins, mais on la retrouve tout de même dans l'histoire…), j'étais assez interloquée, car autant vous dire que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé…
Et puis, autre surprise quand j'ai commencé à lire la prose ! Évidemment, il s'agit d'absurde (ne cherchez pas plus loin) et, en la matière, on peut ou pas y être réceptif…
Luc Chomarat fait un travail ubuesque et non moins pertinent qui égratigne avec acidité les enjeux commerciaux de la littérature. Qu'en avez-vous pensé ?
Un éditeur qui débarque dans le récit pour reprendre le héros et se rendre avec lui chez l'auteur pour lui faire la leçon, telle est l'intrigue dans laquelle on veut nous introduire. Un roman qui se veut loufoque et absurde sur un pseudo-espion fictif qui doit mener une enquête mais qui est repris plusieurs fois par l'éditeur de son auteur. Le postulat de base est plutôt cocasse et aurait pu être rigolo à lire mais les ingrédients n'étaient pas suffisamment bien mélangés pour que cela prenne et donne le rendu escompté.
La mise en abyme n'est pas subtile et les enchaînements ne sont pas fluides. Une lecture qui s'est terminée avec bonheur tant on est heureux de quitter cet univers sans logique ni intérêts. Le message a été - pour ma part - complètement incompris. Peut-être qu'une notice aurait été nécessaire pour décrypter ce court roman écrit pourtant en langue française ...
Bon, moi qui ai déjà un petit peu de mal avec les digressions de Philippe Jaenada (dont pourtant j’adore les romans !) là, j’avoue franchement, je suis un tantinet « dépassée » …
Soit ! J’ai parfaitement intégré le principe du style : Delafeuille (l’éditeur) n’est pas du tout content du travail de son auteur (Bob Dumont, ou devrais-je dire John Davis ?) et se décide à y mettre son grain de sel ! Ce qui fait que nous nous retrouvons dès les premières lignes dans une narration – et une écriture – complètement déjantées ! Entremêlant l’action littéraire et l’intrigue, de telle façon que le lecteur est censé être bluffé et s’en amuser …
Sauf que – en ce qui me concerne (toutes mes excuses par avance !) je ne suis pas du tout parvenue à me concentrer sur ce que je lisais … (J’ai également eu un peu de difficulté à trouver tout ça fort distrayant …) Du coup il m’a fallu régulièrement retourner en arrière, afin de vérifier le déroulement de l’action pour reprendre le cours de mes idées … Et me suis – bien évidemment – très rapidement lassée de l’exercice …
Je ne cherche définitivement pas à passer pour une vieille rabat joie … Je suis d’ailleurs certaine que nombre d’entre vous trouveront ça impayable ! Et comme « l’atypique » roman de Luc Chomarat fait partie de la sélection du Prix du Meilleur Polar Points 2024 (et que je suis fière d’être jurée ! …) je me suis grandement motivée ! J’ai donc consciencieusement fait mon boulot jusqu’au bout. Affrontant un récit loufoque, où les personnages non-fictifs et ceux de l’intrigue dialoguent allègrement … (Histoire de voir si un dénommé Igor avait réellement l’intention de détruire le monde, à coup de faux tsunamis …)
C’est plutôt original, ça ne se prend pas au sérieux, mais voilà : ce n’est pas ma tasse de thé ! Loin de moi – toutefois – de porter un mauvais jugement sur l’oeuvre de l’artiste !
Chaque livre de l'auteur est différent, et j'apprécie.
Dans celui-ci, nous sommes aux prises avec un personnage de série qui coche tous les clichés de l'espion des années 1950.
J'ai adoré les clichés à la pelle : les grosses poitrines des femmes, la souplesse du félin du personnage, les jaunes, l'éditeur au pastis, les costumes Armani. J'en oublie certainement.
J'ai aimé que l'auteur de la série habite dans le Quercy, reculé du monde.
J'ai aimé l'éditeur désespéré qui tente de rattraper le coup.
Enfin, j'ai aimé la postface elle aussi déjantée.
Un roman qui n'oppose pas littérature et Culture.
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