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Les saisons de la nuit

Couverture du livre « Les saisons de la nuit » de Colum Mccann aux éditions 10/18
  • Date de parution :
  • Editeur : 10/18
  • EAN : 9782264029508
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

" ce roman parle de new york, d'amour, de mariages mixtes, de terrassiers qui creusent des tunnels, de bâtisseurs de gratte-ciel qui dansent sur des poutrelles à des centaines de mètres au-dessus de la ville.
C'est peut-être le premier vrai roman consacré aux sans-abri, à ceux qui vivent... Voir plus

" ce roman parle de new york, d'amour, de mariages mixtes, de terrassiers qui creusent des tunnels, de bâtisseurs de gratte-ciel qui dansent sur des poutrelles à des centaines de mètres au-dessus de la ville.
C'est peut-être le premier vrai roman consacré aux sans-abri, à ceux qui vivent au-dessous et à l'écart de la cité prospère. on sent que colum mccann a fréquenté ces lieux-là : dans une langue qui procure un plaisir presque physique, il évoque avec une rare puissance ce présent qui empeste et ce passé qui oppresse. " frank mccourt.

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Avis (5)

  • Il ne sera pas question dans ce roman du rêve américain, ni de la flamboyante de New-York, ville lumière. Non, Colum McCann nous donne à voir l’envers du décor et nous entraîne dans les bas-fonds de de la ville, dans ses tunnels les plus profonds, là où la lumière ne passe pas.

    Nous suivons...
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    Il ne sera pas question dans ce roman du rêve américain, ni de la flamboyante de New-York, ville lumière. Non, Colum McCann nous donne à voir l’envers du décor et nous entraîne dans les bas-fonds de de la ville, dans ses tunnels les plus profonds, là où la lumière ne passe pas.

    Nous suivons en parallèle la destinée de deux personnages, en 1916 et dans les années 90. L’un creuse les tunnels du métro tandis que l’autre y a élu domicile, vivant comme un rat, s’échappant d’un passé oppressant. Dans cette ville où tout semble possible on y découvre au fil des pages le danger, le racisme, l’exclusion et la pauvreté.

    Et pourtant, ce roman est rempli de beauté, entre le funambulisme sur les plus hautes tours, l’ardeur de l’amour clandestin et la grande solidarité qui règne dans les tunnels. Car dans les sous-sols, à l’abri des regards, la couleur de peau n’a plus d’importance, et l’on peut éprouver la force de l’amitié, entre ouvriers noirs, irlandais ou italiens. Au plus profond des entrailles de la terre, ces anonymes sont mis en lumière. Le titre original de ce livre, « This side of brightness » me semble plus approprié pour ce roman, lumineux malgré les ténèbres.

    C’est un récit puissant, humaniste, que l’on sent nourri de l’expérience de l’auteur qui a vécu au plus près des marginaux. Les éléments de l’histoire s’imbriquent savamment, avec un art subtile et maitrisé de la narration, une écriture simple mais chargée d’émotion. Sans aucun pathos, Colum McCann évoque tous les travers de New-York, nous entrainant dans ce qu’elle a de plus sombre pour mieux nous en montrer la lumière et nous la faire aimer malgré tout, dans toute sa complexité.

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  • De 1916 à 1991, la même misère crasse règne sur l’envers du décor new-yorkais. Au début du siècle, le terrassier Nathan Walker est embauché au creusement des tunnels ferroviaires sous la ville. Il y risque sa vie dans des conditions innommables, gagnant juste de quoi subsister avec sa famille...
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    De 1916 à 1991, la même misère crasse règne sur l’envers du décor new-yorkais. Au début du siècle, le terrassier Nathan Walker est embauché au creusement des tunnels ferroviaires sous la ville. Il y risque sa vie dans des conditions innommables, gagnant juste de quoi subsister avec sa famille dans un taudis du Lower East Side. Soixante-quinze ans plus tard, le sans-abri Treefrog vit comme un rat dans un recoin de ces mêmes tunnels, sous Riverside Park, en plein Manhattan. Il est l’un de ces exclus formant à New York une cour des miracles confinée à l’abri des regards, sous la surface indifférente de la ville.

    Des milliers de kilomètres de galeries forment les entrailles de New York : tunnels de métro, circuits d’adduction d’eau et canalisations d’égout, réseau de vapeur sous pression chauffant la ville, caves et salles autrefois aménagées en habitations pour les ouvriers qui creusaient ce dédale déployé sur dix-huit niveaux. S’y est progressivement réfugié tout un peuple-taupe, communauté invisible de déclassés clochardisés dont certains n’ont pas vu le jour depuis des années, monde inversé dont la ville en surface n’a bien souvent même pas conscience et où règnent obscurité, froid, peur et désespoir...

    L’auteur, qui, à vingt-et-un ans, quittait son Irlande natale pour sillonner les Etats-Unis à bicyclette, exerçant mille petits boulots et croisant nombre de marginaux et de laissés-pour-compte, nourrit sa narration d’une expérience humaine qui lui confère authenticité et épaisseur. Transparents héros du quotidien, à réaliser silencieusement des tâches ingrates, souvent physiques, parfois dangereuses, qui, en échange de leur usure, les empêchent tout juste de ne pas sombrer dans une totale précarité ; misérables tombés pour de bon dans le bac à ordures de la société, relégués en des marges dont on détourne le regard : c’est une galerie de personnages méprisés et maltraités que l’écrivain met en lumière dans ce roman, leur redonnant humanité et dignité dans une évocation très largement impressionnante.

    Nombreuses sont les scènes choc, à commencer par le spectaculaire accident venu ponctuer, en 1916, l’épique et mortel creusement du tunnel ferroviaire sous l’East River, mais aussi les vertigineuses et insensées acrobaties de ces « hommes-araignées » employés à la construction des gratte-ciel, et enfin, bien sûr, ce dantesque labyrinthe souterrain où, depuis les années soixante-dix, vient se terrer une population croissante de déshérités, réduits à partager l’existence des taupes et des rats. S’y mêlent blancs et noirs ; hommes, femmes, et même des enfants : tous avalés par la bête monstrueuse que paraît la ville de New York, coincés dans ses viscères enchevêtrés et obscurs pour une existence de pur cauchemar.

    Jamais l’on ne s’ennuie dans cette vaste fresque couvrant plusieurs générations d’une même famille pour revenir inlassablement buter, en incessants allers-retours temporels, sur le destin souterrain d’un sans-abri à l’identité mystérieuse. Un livre magistral, reflet d’une réalité sociale qui, en ce qui concerne la frange des déshérités de l’Amérique, ne semble guère avoir progressé depuis un siècle. Coup de coeur.

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  • Nous suivons Nathan Walker, noir américain faisant partie d’une des équipes chargées de creuser un tunnel sous l’Hudson pour faire passer le métro. Sous terre, dans la vase, il n’y a que des travailleurs sans distinction de couleur de peau.

    Nathan s’éprend d’une jeune femme blanche et rousse,...
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    Nous suivons Nathan Walker, noir américain faisant partie d’une des équipes chargées de creuser un tunnel sous l’Hudson pour faire passer le métro. Sous terre, dans la vase, il n’y a que des travailleurs sans distinction de couleur de peau.

    Nathan s’éprend d’une jeune femme blanche et rousse, fille d’émigrés irlandais. Difficile pour eux de trouver un logement.

    Puis le travail se fait rare, leur fils aîné s’engage à la guerre, se marie, mais commet un acte violent et sera tué dans un état du Sud. Leurs deux filles s’en sortent mieux.

    Nathan reste veuf avec sa belle fille et son petit-fils. Les temps sont durs, la belle fille devient alcoolique puis droguée. Le petit-fils, lui, est un équilibriste hors pair qui trouvera de l’embauche pour construire les gratte-ciels. Quelques temps.

    Nous suivons ainsi 3 générations d’Américains à New-York, depuis le fond de l’Hudson jusqu’aux plus hauts buildings. La chute n’en sera que plus rude.

    En parallèle de l’histoire de Nathan, nous suivons un SDF qui loge dans le métro, dont nous apprendrons l’identité par recoupement.

    J’ai aimé le personnage de Nathan, un colosse, vrai force de la nature, et pourtant résigné devant les caprices du destin.

    J’ai toutefois trouvé la fin un peu trop angélique.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de l’accident au fond du tunnel provoquant un geyser et catapultant 3 travailleurs à l’extérieur dans un jet d’eau tonitruant.

    http://alexmotamots.fr/les-saisons-de-la-nuit-colum-mccann/

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  • J’avais déjà apprécié « Danseur », du même auteur. J’ai été complètement séduite par « Les saisons de la nuit ».
    New York, deux histoires en parallèle.
    En 1916, des terrassiers creusent un tunnel sous le fleuve, pour les chemins de fer. On suit quatre d’entre eux, et en particulier Nathan...
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    J’avais déjà apprécié « Danseur », du même auteur. J’ai été complètement séduite par « Les saisons de la nuit ».
    New York, deux histoires en parallèle.
    En 1916, des terrassiers creusent un tunnel sous le fleuve, pour les chemins de fer. On suit quatre d’entre eux, et en particulier Nathan Walker, un jeune noir.
    Les conditions sont très dures
    En 1991, sous le même tunnel, une communauté de sans-abris vit là. En particulier Treefrog.
    Les conditions sont très dures.
    On retrouve Nathan Walker, tout au long de sa vie.
    Les histoires parallèles, petit à petit, se mêlent dans de mêmes chapitres, puis se rejoignent.
    Quelle belle écriture, quelle maîtrise, c’est magistralement construit et ces hommes sont si attachants !
    C’est un véritable roman, d’un véritable conteur. De la grande et belle littérature.
    Une magnifique histoire qui s’installe dans la tête et dans le cœur.

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