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Un premier roman noir entre
Les nuits fauves et
L'homme blessé.
Dans un train, Karim, 25 ans, d'une beauté sans égal, éclate en sanglots.
Dans un autre train, le même Karim regarde le paysage défiler, l'air plus léger.
Entre ces deux trains, un séjour dans un Paris pluvieux et sombre pendant lequel il commet une série de crimes.
Aucune préméditation.
Pourtant, toutes les victimes présentent un point commun.
Ce n'est pas l'histoire d'un serial killer, c'est l'histoire d'une série de passages à l'acte. L'histoire d'une recherche inconsciente qui s'affine.
Chacun de nous a été, est, ou sera, ce tueur en puissance.
Chacun de nous, à un moment, est confronté au voyage.
C’est un roman noir qui se lit comme un thriller mais qui n’en délaisse pas pour autant le style : « Les nuits indomptables » est remarquablement bien écrit ! C’est l’histoire d’un jeune homme en plein questionnement et à la dérive qui va s’exprimer à travers une expédition meurtrière. Son destin va en chambouler d’autres suite à des rencontres fortuites et on suit cette âme errante avec appréhension, sans savoir où il va frapper la prochaine fois.
Les chapitres sont courts, le texte est aéré, on tourne les pages sans s’en rendre compte. C’est bien simple : je l’ai commencé dans le train sur le trajet du travail et je l’ai fini une heure plus tard, juste avant de descendre. On comprend rapidement pourquoi Karim, le personnage principal, fuit Bordeaux pour la capitale et de ce fait, malgré ses actes odieux, on se prend d’affection pour lui. Cet antagonisme de sentiments, je l’ai ressenti tout au long de ma lecture et cela m’a assez retourné. C’est un livre coup de poing et dérangeant.
Le style est percutant et acéré, à l’image du fond du roman et c’est remarquablement maîtrisé pour un premier roman. L’auteur, Hicham Nazzal, arrive à nous emporter aux côtés de Karim et il m’a été impossible de poser le roman avant la fin ! Une très belle surprise, découverte par hasard et je suivrai à coup sûr l’actualité littéraire de cet auteur prometteur.
Mon avis sur le blog : https://thetwinbooks.wordpress.com/2018/04/23/chronique-express-les-nuits-indomptables-hicham-nazzal/
Karim, 25 ans, se rend sur Paris, pourquoi ? Qu'a t-il en tête ? Nul ne le sait. On le découvre petit à petit. On découvre son histoire, son homosexualité rejeté par sa famille, il est fouetté, battu par les hommes de son entourage, ça ne se fait pas d'être homosexuel, c'est interdit par la religion.
Son voyage l'entraine à commettre des meurtres, pour se libérer du poids de son père, un sorte de vengeance personnelle.
Jean l'héberge. Un homme dur, triste d'avoir perdu son compagnon Marc, séropositif. Karim, sans le savoir, l'autorise à aimer de nouveau.
On est face ici à une écriture tranchante, noire, intense, bouleversante.
Les lecteurs qui ont aimé Les nuits fauves aimeront Les nuits indomptables.
Avant d’ouvrir ce livre, j’avais choisi mon marque page et finalement quatre heures plus tard, je m’aperçois que je n’en ais pas eu besoin. Je viens de lire ce magnifique roman d’une traite sans avoir pu à un seul moment le poser. Il a su me captiver et j’écris mon avis à chaud. J’ai vraiment aimé le personnage de Karim, il comporte de multiples facettes que l’auteur a su nous rendre attendrissantes et effroyables à la fois. Avec Karim, le lecteur fait le grand écart émotionnellement. Il y a aussi de nombreux personnages secondaires et celui-de Jean est très touchant, cet homme qui vit sa solitude à côté de son amour perdu est d’une force incroyable. J’ai aimé lire les deux citations choisies en début de livre et qui parlent de nuit, d’obscurité ayant comme pendant la recherche de la lumière. Ce livre va aborder de nombreux thèmes pas toujours réjouissants comme l’immigration, la cité, la place de la femme, l’importance du père, la prostitution, l’homosexualité, le sida, le deuil, la perte. Au delà de cela il s’agit surtout de ce jeune homme, qui ne comprend pas tout ce qu’il lui arrive. J’ai beaucoup aimé la façon dont le livre se construit au fil des rencontres et du hasard. Karim est comme une boule de billard qui vient percuter la destiné des autres personnages et ne les laissera pas intacts. Lui-même ne semble ressentir aucune empathie et pourtant ces crises de violence et de larmes le laisseront semble-t-il, un peu plus apaisé. Ce n’est pas un thriller comme les autres, il n’y a pas d’enquêtes de police, d’investigation ou autre recherche, Karim n’est pas un tueur en série nous dit la quatrième de couverture. Il s’agirait de passages à l’acte mais on sent bien que ce ne sont pas là des actes gratuits, même si ils semblent guidés par le hasard, il y a quelque chose derrière tout cela, une raison profonde, qu’il nous faudra découvrir et qui nous laissera K.O. Très heureuse que le hasard est placé ce roman entre mes mains, pour son premier roman Hicham Nazzal peut-être fier du travail accomplit car pour moi, c’est une réussite et un coup de cœur.
Karim quitte Bordeaux pour Paris dans la précipitation. Un événement qu'il a subi le fait fuir sa famille. Il trouve refuge chez un homme vieillissant, une relation d'une relation au comportement assez étrange. Karim lui-même ne semble pas aller bien. Très vite, il agit bizarrement, se lie avec de parfaits inconnus et passe à des actes d'une violence inouïe.
Là, je reste volontairement sobre dans mon résumé de ce roman assez court (écrit gros et 180 pages très aérées), heureusement car il est tellement étouffant que plus dense il m'aurait sans doute été impossible d'aller au bout. Karim est en proie à des accès de violence qu'il ne semble pas maîtriser et ses relations aux autres n'ont jamais l'air vraies. Il cherche quelque chose, une lumière comme me l'indique dans sa dédicace Hicham Nazzal. Je ne sais pas trop s'il la trouvera, mais sans doute sa conscience le travaillera longtemps.
Un roman choc est-il précisé en quatrième de couverture, je confirme. Dérangeant, étouffant ai-je écrit plus haut, difficile de tourner les pages par la crainte d'une violence plus forte mais difficile de ne pas les tourner pour savoir jusqu’où Karim peut aller et ce qu'il cherche et ce qu'il trouvera.
L'écriture est vive, acérée, elle colle parfaitement au propos, elle sait se faire également et étrangement sans que cela ne choque, poétique. Roman qui balance entre la classique recherche de soi et le thriller. Inclassable, original et fort, ce premier roman de Hicham Nazzal, par ailleurs acteur et animateur télé ne peut laisser insensible. Il choquera sûrement, heurtera la bien-pensance -tant mieux-, fera réagir quiconque se plongera au-dedans, déboussolera les amateurs des mièvreries de l'année. La littérature sert aussi à cela, à faire bouger, à faire réagir et surtout à ne pas avoir la sensation de lire toujours le même roman.
J'en ressors, comment dire, tout chose, et pourtant j'avais craint une douceur gentillette lorsque j'ai vu les citations en exergue du roman, signées Paulo Coelho et Khalil Gibran ; je crains que Karim ne hante quelque temps mes pensées. Ci-après, les premières phrases pour vous mettre dans le bain :
"On ne peut reporter indéfiniment le besoin irrépressible de sang et de vengeance. Enfouis dans la forêt de l'inconscient, les cadavres trop bien cachés finissent tôt ou tard par remonter à la surface et réclamer leur dû. Surgissent alors les pulsions incontrôlables qui mènent au passage à l'acte, sans que rien ni personne puisse les anticiper et les arrêter, tant la macabre entreprise n'entre dans aucune grille de compréhension logique." (p.9)
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