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Les nouvelles geographies du capitalisme. comprendre et maitriser les delocalisations

Couverture du livre « Les nouvelles geographies du capitalisme. comprendre et maitriser les delocalisations » de Olivier Bouba-Olga aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782020827430
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

ST Microelectronics, Thomson, Hewlett Packard, Facom, Metaleurop, . la litanie des délocalisations
semble ne jamais devoir s'interrompre. Et chacun de chercher le coupable idéal : les salariés et
leurs fameux « avantages acquis » ? L'ouvrier chinois et le plombier polonais ? L'état et... Voir plus

ST Microelectronics, Thomson, Hewlett Packard, Facom, Metaleurop, . la litanie des délocalisations
semble ne jamais devoir s'interrompre. Et chacun de chercher le coupable idéal : les salariés et
leurs fameux « avantages acquis » ? L'ouvrier chinois et le plombier polonais ? L'état et sa
fiscalité ? Les patrons voyous et leur moralité douteuse ? Les fonds de pension anglo-saxons et leur
objectif de rentabilité à court terme oe
Cet ouvrage propose une autre lecture. Il démontre que les délocalisations participent d'un
processus plus général de réorganisation des activités économiques à l'échelle mondiale, au sein
duquel le « déménagement » d'activités vers les pays en développement pèse finalement peu. Ce
processus, qui résulte du développement puis de la crise du fordisme, soumet l'ensemble des
acteurs à une triple dictature : dictature des coûts (où l'on apprend que la question du coût du
travail n'est pas vraiment essentielle), dictature financière (où l'on constate que fonctionnement
des marchés financiers est loin d'être rationnel) et dictature des compétences (où l'on cerne les
limites des politiques des pôles de compétitivité). Les effets de cette triple dictature sont
ambivalents : elle est au coeur du processus de création de richesses et d'emplois, mais creuse
aussi les inégalités spatiales et sociales, au profit, pour l'essentiel, des détenteurs du capital
financier et de ressources spécifiques.
Inutile de rechercher les « méchants » de l'histoire, car le problème est systémique, indissociable
des mutations du capitalisme dans une économie mondialisée. Mais cela n'implique en rien
l'impuissance du politique. Si la dynamique du capitalisme est contraignante, les façons de
répondre à la contrainte sont plurielles. C'est encore et toujours aux politiques de proposer les
modèles alternatifs et aux citoyens de manifester leur préférence par leurs votes et leurs actions
collectives.

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