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« Entre donner les coups et les recevoir, je préférais les donner. »Dan est un sang-mêlé. Autrement dit, un noir à peau blanche. Videur dans un bar de nuit à New York, il ne vit que pour Sheila, sa femme, et l'enfant qu'il a eu avec elle. Un enfant que la société acceptera parce que sa peau est blanche, contrairement à Dan, pour qui le secret de ses origines plane tel une épée de Damoclès. Alors qu'il s'entiche subitement d'une prostituée noire et que l'irruption de son frère, Richard, menace de tout révéler, Dan voit sa vie basculer. Lui qui, non sans remords, a tant voulu être un Blanc, ne serait-il au fond de lui-même qu'un « nègre » ?À la manière de Chandler ou Hadley Chase, Boris Vian - alias Vernon Sullivan - donne libre cours à la violence et l'érotisme pour explorer la folie intérieure d'un homme qui ne se reconnaît plus.
Cette bande-dessinées est l’adaptation d’un célèbre roman de Boris Vian qui écrivait à l’époque sous le pseudonyme de Vernon Sullivan.
Dan est videur depuis 5 ans dans une boite de nuit à New-York. Il est marié à Sheila, et père d’un bébé.
Il cache à tous ses racines noires, en effet dans les années 40 le racisme est omniprésent tout comme les injustices liées à celui-ci.
Sa vie aurait pu continuer dans cette simple routine, jusqu’au jour, ou Richard, son frère, noir, débarque au risque de compromettre son secret. En quelques minutes, sa vie va basculer, l’entraînant dans une spirale infernale de violence, où il aura du mal à se tirer.
Parlons tout d’abord des planches de cet ouvrage, elles sont réalistes, sombres, reflétant parfaitement l’ambiance glauque, noire, de cette histoire. L’atmosphère est anxiogène dans un New-York ou règne le sexe, la violence, et le racisme.
L’histoire défile sous nos yeux à cent à l’heure, Dan agit sans réfléchir, répondant par la violence, au moindre problème qui risquerait d’entacher sa vie si parfaite. La fin est grandiose, digne d’un bon roman de Vian, qui affectionne tant les romans sombres.
Je ne peux que recommander si comme moi, vous aimez les ambiances sombres et noires.
Dan Parker est marié à Sheila. Ils sont parents d’un bébé. Un petit couple blanc bien ordinaire. Si ce n’est que Dan est videur dans une boite de nuit et qu’il prenait plaisir à castagner trublions et pochards surtout s’ils étaient blancs de peau. Lui-même est blanc extérieurement, mais se sent noir intérieurement. Il a un quart de sang donné par un de ses grands-parents. Il déteste les Noirs, ne les fréquente pas. Sa plus grande crainte est que l’on découvre sa part de négritude. Et voilà qu’apparaît un Noir du plus bel ébène qui se prétend son frère et vient le taper de 100 dollars à ce titre. La réaction du violent Dan ne va pas se faire attendre !
« Les morts ont tous la même peau » est une bande dessinée fidèlement adaptée du roman éponyme que Boris Vian fit paraître en 1947 sous son pseudo de Vernon Sullivan. Cette nouvelle mouture a nécessité le travail d’une équipe de cinq personnes, un scénariste, deux dessinateurs, un coloriste et un lettriste. Le résultat est là : un magnifique album avec une belle couverture rigide, un agréable papier glacé et des vignettes couleur sépia évoquant très bien l’ambiance de la première moitié de l’autre siècle. Le lecteur se trouve propulsé dans l’univers plutôt glauque des bas-fonds avec son lot de boîtes plus ou moins louches, de bars borgnes et de bordels crasseux le tout en pleine ségrégation raciale. Toute l’intrigue bascule d’ailleurs lorsque se dévoile la véritable origine de Dan. Selon que vous serez noir ou blanc votre sort sera différent quand vous passerez devant le juge. Un examen attentif des dessins permet aisément d’attribuer la paternité de chacune des pages aux deux dessinateurs. En effet, bien que proches, leurs styles sont légèrement différents. L’un dispose d’un trait de très grande finesse et précision et présente pages 8 et 9 un plan général du décor tout à fait extraordinaire. L’autre a le crayon moins léger. Malheureusement, c’est lui qui se taille la part du lion pour le nombre de pages. Ce léger inconvénient mis à part, au total, un album de grande qualité, comme la plupart des productions Glénat, que l’on ne peut que conseiller aux amateurs de romans noirs.
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