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C’est un récit qui ne peut laisser indifférent. La lecture de cette bande dessinée est une véritable leçon d’histoire, mais surtout une leçon d’humanité. Elle pose des questions essentielles sur la mémoire collective, sur le rôle des étrangers dans la résistance, et sur la façon dont on choisit d’honorer (ou d’oublier) ceux qui ont combattu dans l’ombre.
Marcinelle, 1943
A la suite de l'interdiction de parution de Spirou, les ADS poursuivent leur combat contre les nazis en menant d'autres actions. Alors que Spirouette disparaît après avoir été poignardée par un jeune militant rexiste, les amis de Spirou se voient confrontés à une mystérieuse cargaison explosive appartenant à l'ASRA, section animale de la waffen SS.
Jean-David Morvan poursuit son exploration de l'histoire de Spirou bien placée dans l'Histoire, la grande. A partir de faits réels, il raconte les aventures d'un club d'amis qui s'implique dans la résistance. Ce deuxième volume est comme le premier, emballant, drôle, truffé de clins d'oeils qui n'échapperont pas aux lecteurs de bande dessinée.
Il retrouve David Evrard au dessin avec qui il a déjà réalisé Irena et Simone (chez Glénat), deux formidables séries autour de la seconde guerre mondiale. Son dessin, plus doux que dans les deux séries précitées, avec les belles couleurs de BenBK, est toujours aussi vif et se fait joueur, facilitant l'accès aux plus jeunes.
Car oui, le grand avantage de ces ADS, c'est de s'inscrire dans le tous-publics cher à Spirou et Dupuis, tout en s'appuyant sur une documentation historique solide, comme l'atteste le cahier final, riche en infos passionnantes.
Difficile de ne pas connaitre l’histoire (au moins pour ceux qui ont un certain âge) avec d’une part le livre de Kessel et d’autre part son adaptation en 1969 avec le film de Jean Pierre Melville (et sa rediffusion régulière) et sa pléiade d’excellents acteurs.
Il y a aura désormais un troisième format avec cette BD qui bénéficie d’un trio de choc avec Jean-David Morvan (qui complète et étoffe ses scénarii autour de la résistance lors de la 2nde guerre mondiale), les traits et dessins si caractéristiques d’Emmanuel Moynot accompagné du graphiste Benoit Lacou.
Cet ouvrage à la mémoire des femmes et hommes de l’ombre de la résistance mérite tous les éclairages possibles pour montrer l’engagement total face à l’ignoble et la barbarie … au risque de devoir parfois avoir recours aux mêmes armes que ceux que l’on combat !
A lire, surtout si vous ne connaissez pas … et même si vous connaissez !
Il y a quelques jours, Madeleine Riffaud est décédée, à l'âge de 100 ans (le 6 novembre 2024).
C'est une vraie chance qu'elle ait pu témoigner de son passé de résistante, à travers cette trilogie de bandes dessinées.
"1944. Madeleine - résistante, nom de code « Rainer » - est arrêtée après avoir abattu un officier nazi. Un crime « terroriste », qui la condamne aux terribles interrogatoires des Brigades spéciales, la police de Vichy. Et plus particulièrement à ceux du commissaire Fernand David ? « David les Mains Rouges », traqueur d'« ennemis intérieurs » tels que les FTP-MOI du groupe Manouchian. Un préambule aux interrogatoires nazis, puis au terrifiant quotidien de la prison de Fresnes, avec pour seule échappatoire la perspective d`être fusillée... Torturée, encore et encore, Madeleine va-t-elle tenir, alors qu`à Paris bruisse des rumeurs sur la Libération ?"
Même si l'on se doute que Madeleine survivra à tout cela, l'intérêt de cette lecture perdure. On veut savoir ce qui va lui arriver, et comment elle fera pour le surmonter.
Une détermination féroce, mais également un peu de chance quant à certaines rencontres, l'aideront à s'en sortir. Pas indemne évidemment, mais il en sortira une vocation : celle de journaliste.
La lecture de ces trois bandes dessinées fut vraiment très intense. J'ai suivi Madeleine, avec émotions, admiration... et dans ce dernier tome, avec horreur, tant la violence des tortures est présente. Certaines scènes nous ont été épargnées (en image mais pas en texte ou sous-entendus), et il faut bien dire que ce sont les couleurs choisies (tons bleus) qui m'ont permis de lire l'intégralité de l'histoire.
C'est une lecture nécessaire, comme toutes les autres en lien avec cette période, pour ne jamais oublier ce qui a pu se passer.
Merci à Madeleine Riffaud pour tout ce qu'elle a fait, en tant que résistante, mais après également. Une grande dame nous a quittés.
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