L'auteur Bernard Salomone est né français en 1954 en Tunisie ; après des études secondaires, il connaîtra son 1er acte militant en défendant les radios libres d'expression à Radio Barberouge en 1977 à Toulouse. En 1985, militant associativement sur un quartier, il publie son premier recueil de poésie, La Vie Volée. Suivront Les Chemins Ailés du Temps, Les Arcanes de la Folie, Convulsions d'un monde à venir, Les Terrains Vagues de l'Amour et Les Maîtres de l'Enfer. Ouvrier militant de formation agricole, autodidacte de culture, la poésie a toujours mené l'auteur à militer sur le terrain. Aujourd'hui, il est engagé syndicalement auprès des chômeurs. Antilibéral, il défend les services publics contre la privatisation et dénonce la précarité en augmentation dans le Comminges où il vit. Le poète s'insurge. Il a pour miroir l'écriture sociale du recueil "Les Maîtres de l'Enfer" produit en 2003. Il y dénonce le chaos qui soumet tous et toutes les citoyen(ne)s de France à la seule logique libérale de l'argent-roi et la perte des droits démocratiques. Il invite à reconquérir l'égalité des droits face à la précarité et au chômage de masse en augmentation. Son support poétique est l'intolérable réalité et de l'inadmissible déconstruction. Les préoccupations sont alimentaires et d'urgence sociale. Seuls prévalent l'individualisme et l'égoïsme. Les Maîtres de l'Enfer montrent la désagrégation du tissu social qui isole l'individu et le réduit à sa seule apparence consumériste. Cette poésie se veut le reflet d'une société vouée au néant. Les poèmes s'agrippent à une réalité qui nous démontre, jour après jour, que le projet libéral ne peut pas résoudre la question de la femme et de l'homme, car livré à lui-même, dans une société sans pitié et inégalitaire, le genre humain n'a plus de projet à long terme. Il y perd son humanité et est en souffrance. Cette poésie se tournerait vers l'espace humaniste nécessaire à la construction d'une société meilleure. Mais soumise aux marchands, l'époque est barbare. Ainsi, vouloir une autre société, suppose que l'écriture s'engage du côté de la transformation sociale et de la démocratie. Alors, ces poèmes expriment la dureté du temps présent à travers la vie chère que connaissent les Français. Il n'est pas trop de dire que ces quatre dernières années ont été aussi beaucoup teintées de violences et de malheurs. La lutte nous fait espérer une vie meilleure, en même temps que le poète n'aurait pas à écrire ces vers si la France allait aussi bien qu'elle en a l'apparence. La conscience s'invite à trouver une issue d'avenir à cette période noire pour sortir de l'horreur et enfin, entrer vraiment dans le xxie siècle.
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