À l'occasion des 40 ans de la première loi de décentralisation (2 mars 1982), force est de constater que malgré les différentes lois qui se sont succédées en matière de décentralisation/déconcentration, des errements se reproduisent (complexité des textes, voire inachèvement de celles-ci). Qu'est-ce que cela révèle de la manière de construire des lois structurantes pour le pays ? Dans cet ouvrage, Vincent Aubelle et Éric Kerrouche, deux spécialistes de la décentralisation, proposent une analyse de l'origine de ces errements (des amendements incessants favorisant des situations particulières ou trahissant une volonté « d'exister » et/ou des rapports de force entre associations d'élus) et de leurs causes (la culture de l'État est-elle réellement décentralisatrice ?), avant de formuler des propositions pour réussir la rédaction de lois de décentralisation « apaisée » et donc efficace. En effet, restaurer une écriture de la loi de décentralisation nécessite de sortir d'une vision organique de la décentralisation pour revenir à une conception matérielle.
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