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« Le mariage est un tissu de mensonges. Gentils, pour la plupart. D'omissions. Si tu devais exprimer ce que tu penses au quotidien de ton conjoint, tu réduirais tout en miettes. Elle n'a jamais menti. Elle s'est contentée de ne pas en parler ».
Ils se rencontrent à la fin de l'université. Ils se marient très vite. Nous sommes en 1991. A vingt-deux ans, Lotto et Mathilde sont beaux, séduisants, amoureux, et semblent promis à un avenir radieux. Dix ans plus tard, Lotto est devenu un dramaturge au succès planétaire, et Mathilde, dans l'ombre, l'a toujours soutenu. Le couple qu'ils forment est l'image-type d'un partenariat réussi. Ils suscitent la jalousie, l'envie. Mais les histoires d'amour parfaites cachent souvent des secrets qu'il vaudrait mieux taire. Au terme de ce roman, la véritable raison d'être de ce couple sans accrocs réserve bien des surprises.
Les Furies est un roman époustouflant où le sens du suspense va de pair avec l'exploration des sentiments les plus intimes.
Ce roman m’attend depuis sa sortie, mais il a fait l’objet de tant de critiques dithyrambiques que j’ai préféré laisser le temps au temps.
Je commence cette lecture, les yeux écarquillés sur une suite d’images d’un mauvais film des années hollywoodiennes, avec à l’écran des personnages qui sont des caricatures, style années 80.
Je suis également agacée par le procédé de mettre entre crochets certains passages.
Et pourtant, je sais dès les premières pages que je tiens un livre envoûtant ? Est-ce aussi certain ?
Première image idyllique Lotto (Lancelot) et Mathilde sur une plage, jeunes et beaux, « just married ».
Drôle de jeunesse pour Lotto de la Floride au New Hampshire.
Jusqu’au jour : « Voilà la réponse à toutes les questions. On pouvait laisser son moi de côté et se transformer en quelqu’un d’autre. On pouvait réduire au silence la chose la plus effrayante du monde. »
Puis surgit la question essentielle qui sous-tend le roman : « Quelle est la différence entre la tragédie et la comédie ? »
La réponse étant : « Il n’y en a pas. »
Des fêtes, des attentes d’un rôle pour Lotto et Mathilde paye les factures.
… « Hélas, des années plus tard, Lotto demeurait un homme ordinaire. »
Mais il finira par devenir Lancelot Satterwhite dramaturge à succès.
La construction de ce roman est calquée sur le procédé du miroir sans tain : équipé d’une vitre qui permet de voir à travers dans un sens mais pas dans l’autre. On ne voit que l’espace qui est éclairé. Si l’on inverse l’éclairage, on voit l’autre côté.
C’est ainsi que fonctionne Lauren Groff.
Pour en terminer avec cette première partie qui nous fait vivre un quart de siècle de ce couple avec les affres de la création, je l’ai trouvé saccadée, comme les gestes d’un couple faisant l’amour de façon machinale, sans affects.
Cela donne à l’ensemble un côté étrange, presque voyeur pour le lecteur.
La lumière change de place et c’est le côté de Mathilde que le lecteur découvre.
Le diable en jupon ?
Difficile d’en dire plus. Divulgâcher serait difficile tant l’histoire devient touffue presque confuse.
La première partie semait des indices qui laissaient augurer que l’empathie avec l’un des personnages ou des situations allait venir, mais il n’en est rien.
Si le lecteur reste avec l’envie de savoir, c’est dû à la construction.
Cette dernière est très maîtrisée, mais pour moi le style est rude sans finesse psychologique avec une surenchère d’effets théâtraux qui font que pour moi c’est trop.
La question que je me pose à la fin de cette lecture que reste-t-il de cette histoire, après 5 ans, pour les lecteurs qui ont aimé ce roman ?
Pour moi, une histoire trop intellectualisée pour me séduire.
A Lauren Groff : « il lui faut quelque chose de plus désordonné, de plus affûté, comme une bombe qui explose. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 14 janvier 2020.
difficile de définir ce roman. Une histoire d'amour fou et absolu en deux parties très différentes.
la première partie est le coté du mari un artiste boheme qui se transforme lorsqu il rencontre Mathilde en un amoureux fou la portant aux nues et se fachant avec sa mère adorée et lui vouant sa vie. La seconde partie du coté de Mathilde est surprenante et passionnante qui n'est pas du tout celle que son mari idolatre.
Le résumé pourrait être une lutte violente et secrète entre les deux femmes de la vie du héros. c'est brillant !
Il y a bien longtemps qu’un roman ne m’avait autant emportée dans la ronde de ses personnages.
Lotto (Lancelot) et Mathilde forment un couple idéal.
Apres une enfance choyée et une préadolescence de petit prince en Floride, Lotto est envoyé dans le Nord poursuivre s’est etudes en pensionnat. Il y apprendra à se faire faire respecter.
A son arrivée à l’université, il sera de toutes les fêtes jusqu’au jour où, au terme de sa quatrième année, il rencontrera Mathilde, la belle tranquille étudiante studieuse qu’il épousera sous huit jours.
Elle l’épaulera alors qu’il courra le cachet d’acteur sans succès, l’aidera dans l’ombre quand il écrira ses premières pièces et sera toujours à ses côtés malgré ses copains envahissants, ses actrices séductrices et ses nombreux faux-pas.
Alors que le roman est centré sur Lotto en première partie, c’est Mathilde qui est le personnage central de la seconde partie, qui avec des flash-back remet totalement en question tout ce qu’on a cru du déroulement de leur vie ...
Un excellent roman qui m’a entraînée dans le tourbillon de leurs vies avec une deuxième partie trépidante que j’ai dévorée allant de surprises en surprises ...
Lauren GROFF est un auteur qui maîtrise les trouvailles’ stylistiques : passages entre crochets [ ] , entre tirets - - et entre parenthèses ( ) qui éclairent les propos sans les apesantir, à la facon des clins d’œil de Kevin Spacey dans les premières scènes de la série "House of cards".
Vivement son prochain roman ...
Ce livre fait partie de la sélection du mois de juin pour le #picaboriverbookclub.
J’ai parfois eu l’impression que ma lecture a été représentative dans le temps des différentes phases du couple. J’ai bien accroché au début, aimé le style, l’originalité de la mise en scène et puis au bout de plusieurs pages (quand même 150) je ne savais plus, j’étais perdu. Je pense que Mathilde l’épouse m’a manquée. Très mystérieuse, parfaite, qui soutient son mari et entretien le ménage pour que celui-ci puisse se concentrer sur sa passion, l'écriture et en faire un métier. Puis il y a les crises du couple et j’ai retrouvé ma concentration. C’est aussi dû au fait que j’ai été très souvent interrompue (un micro boulet de 23 mois n’est pas un bon compagnon de lecture).
C’est une lecture et des personnages qui m’ont intrigués et pas de manière négative puisque c’est aussi ce qui m’a tenu tout au long de ma lecture, ainsi que le style que j’ai adoré, et puis l’histoire bien sur avec sa construction que j’ai trouvée très originale. Après avoir installé le couple, l’auteur le fait éclater en nous dévoilant Mathilde, cette femme qui m’a manquée dans la première partie. Et là bonheur de lecture absolu !!
Mathilde se révèle bouleversante, maligne, calculatrice, parfois mauvaise et si intelligente.
Cette femme décrite comme parfaite par son mari et par tout le monde si mystérieuse se révèle pleine de failles et parfois même vicieuse. Je l’ai adoré. A partir un événement tragique de son enfance, sa vie bascule et tout ce qu’elle met en oeuvre pour réussir sa vie n’a fait que me la rendre impressionnante.
Quelle femme, quel personnage. Quant au livre qu'elle construction magnifique !!!
Si je me suis un peu perdue au tiers de l’histoire, j’ai vite repris le fil de la narration et à partir du moment où l’auteur a révélé Mathilde, ce livre a été, pour moi, un page turner.
Un roman puissant qui prend toute tout son ampleur dans la seconde partie. L'auteure décortique un couple sur plusieurs décennies sous le prisme de lotto acteur de faible envergure qui va rencontrer le succès comme metteur en scène puis sous le prisme de Mathilde sa femme qui n'est pas l'épouse effacée dressée dans la première partie. Et c'est cette seconde partie qui m'a emportée. Lauren Geoff n'a pas son pareil pour décrire les faux semblants d'un couple, ses mensonges, sa cruauté parfois. Une lecture que je recommande.
Etats-Unis 1991. Mathilde et Lotto sont beaux et talentueux. Ils se rencontrent à la fac et se marient presque aussitôt à 22 ans. C’est le grand amour, pur et sans accroc, ils s’entraident, s’aiment et organisent souvent de grandes fêtes avec tous leurs amis. Du moins, c’est la version de Lotto.
A la moitié du roman commence la version de Mathilde, où l’on s’aperçoit que les blessures de l’enfance peuvent laisser des traces toute une vie.
Un roman assez cru, assez vrai et assez bouleversant. Le style est clair, direct, précis. Le ton emphatique au départ puis de plus en plus grinçant. On se prend d’affection pour les personnages si attachants avec leur qualités et leurs défauts, leurs forces et surtout leurs faiblesses. On ne peut lâcher ce roman envoûtant avant de l’avoir terminé et on le quitte bouleversé en ayant envie de reprendre l’histoire du début pour voir les indices qu’avait peut-être laissés l’auteur pour nous faire comprendre que chacun a sa part d’ombre et que même si l’on croit bien connaître quelqu’un, on ne saura jamais quelle part de mystère il garde au fond de lui...
J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire. Et puis lentement on avance dans cette vie de couple. D'abord la vision de Lancelot puis celle de Mathilde. Sous un mariage idéal on découvre de grosses surprises.
Malgré tout je n'ai pas apprécié plus que cela.
J'ai aimé le début centré sur Lotto, puis ai ressenti une légère pointe d'ennui à un moment, Lotto finissant par être une personnage trop superficiel pour m'emporter. C'est évidemment intentionnel. Puis nous passons à Mathilde et là, l'ensemble reprend vie, à la fois parce qu'on découvre la facette cachée de la vie de Mathilde avant sa rencontre avec Lotto et son caractère bien trempé. J'ai adoré ce personnage de femme qui n'est pourtant pas aimable au sens premier du terme mais c'est une femme qui prend sa vie en main de bout en bout jusqu'à ce qu'un élément lui échappe. C'est un roman que, comme Barack Obama, je vous recommande alors que j'avais abandonné l'un de ses romans précédents, Les monstres de Templeton. Il y a des phrases très justes qui ont su me parler:
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