Pierre Combescot Les Filles du Calvaire Derrière le comptoir du bistrot des Trapézistes, aux Filles-du-Calvaire, trône Madame Maud, née Rachel Aboulafia, Tunisienne dont la grand-mère alimenta jadis la chronique de La Goulette.
Autour d'elle, un petit monde interlope et coloré où se côtoient artistes du Cirque d'Hiver tout proche, souteneurs, prostitués des deux sexes, rabbins, danseuses, flics et commerçants. Mille et une destinées qui emplissent ce livre baroque, dans le Paris de la première moitié du xxe siècle, ressuscité avec une poésie et une verve qui auraient enchanté Apollinaire et Carco. Une étincelante réussite, couronnée par le prix Goncourt 1991.
Combescot dispose d'une langue fort classique, qu'il vivifie par un recours subtil et rusé à l'argot. Il en nourrit une sorte d'éloquence moqueuse et pompeuse qui a l'accent du vrai roman populaire. C'est Eugène Sue touché par la grâce d'une surabondance baroque, canaille, où éclatent des trouvailles juteuses, faisandées, ricanantes, ou parfois des tristesses de blues. C'est un magnifique travail d'écrivain au service d'une inépuisable verve de conteur.
François Nourissier, Lire.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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