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Nous sommes des filles du Queens, des filles à la peau brune qui sont la somme de nombreuses identités, de nombreuses histoires en même temps.
Dans le quartier hétéroclite et vibrant du Queens, à New York, des jeunes femmes tentent de conjuguer leurs origines métissées avec la culture américaine dans laquelle elles ont grandi. C'est ici qu'elles se jurent d'être meilleures amies pour la vie. Débordantes d'énergie, ces filles arpentent New York, chantent Mariah Carey à tue-tête, s'éprennent de garçons désintéressés et brisent des coeurs tout en essayant d'honorer l'image lisse de filles obéissantes que leur imposent leurs mères. Mais en grandissant, un fossé se creuse : là où certaines restent fidèles à leurs racines, d'autres s'évertuent à toucher les étoiles.
Premier roman embrasé par un choeur de voix inoubliables, Les Filles comme nous raconte la découverte de l'âge adulte, l'amitié féminine et la quête poignante de femmes qui tentent de se forger une place dans le monde d'aujourd'hui.
"Nous sommes des filles du Queens", des filles à la peau brune qui sont "la somme de nombreuses identités, de nombreuses histoires en même temps".
Dans ce premier roman à l'écriture fluide, Daphne Palasi Andreades, jeune New-Yorkaise, nous offre un récit aux courts chapitres rythmés qui rend hommage à ces filles et femmes du Queens. Comme un cycle de la vie, nous voyons grandir des fillettes, devenues adolescentes, puis femmes, mères, grand-mères avant de laisser place à de nouvelles générations.
J'ai beaucoup apprécié ce roman choral qui offre la parole, au travers de ses personnages à de nombreuses femmes nées et qui ont grandi dans le Queens ce que l'on trouve finalement assez peu dans la littérature.
Bon, en refermant cet ouvrage, je n'ai qu'une envie ; ressortir mes cd de "Mariah, Whitney, Destiny's Child, en poussant " ma "voix pour sortir les mêmes notes que ces chanteuses à la peau brune" qui ont bercé mon adolescence.
Merci encore aux Éditions Les Escales, Lisez et Netgalley France pour cette découverte.
Daphné Palasi Andreades, d’origine philippine a immigré avec sa famille dans le quartier du Qeens, un arrondissement de New-York très peuplé, multi-ethnique et multi-culturel. Là, les « filles à la peau brune » de multiples origines, asiatiques, mexicaines, indiennes, syriennes... s’unissent avec leurs diversités et font serment de rester amies pour la vie. Ce sont ensuite les ambitions, les capacités intellectuelles, le milieu social familial, le poids des traditions, les rencontres et tous ces facteurs qui fragilisent leur engagement et creusent leurs différences.
A la première personne... du pluriel... l’autrice emmène le lecteur dans le tourbillon des histoires personnelles rattachées invariablement à l’origine de leurs ascendants, « colons ou colonisateurs », se questionnent-elles. Mais c’est surtout un texte sur les amitiés infantiles, adolescentes, adultes, les amours en noir et blanc, écrit au rythme de partitions multi-culturelles.
« Filles à la peau brune » scande au fil des pages Daphné Palasi Andredes, pour marteler l’énergie, l’optismiste, la réussite ou bien les douleurs, les difficultés. Un roman choral original, plein de poésie et d’émotions, ancré dans une période troublée par une pandémie dans l’Amérique isolationiste du gouvernement trumpiste
Premier roman
Les filles comme nous sont des filles issues d'une immigration récente. Elles sont généralement nées aux USA, ce sont leurs parents qui ont fui la pauvreté. Elles ont la peau plus ou moins foncée avec des cheveux raides ou frisés, selon leur pays d'origine. Au départ je pensais que l'auteur parlaient de toutes les filles de couleur mais elle n'aborde pas la problématique des filles issues de l'esclavage. Il faut préciser que Daphne Palasi Andreades est d'origine philippine.
J'ai bien aimé le leitmotiv "Filles de couleur filles de couleur fille de couleur", parfois suivi d'une litanie de prénoms de toute origine, puis "nous…. " ou bien "certaines d'entre nous… ". Ce n'est pas à proprement parler un roman choral puisque c'est toujours "nous" qui raconte mais ce "nous" met en scène toutes les situations possibles. Elles sont courageuses ces filles, elles veulent s'en sortir, pas comme leurs frères. Elles se veulent des êtres libres, ne comprennent pas leur mère, encore moins leurs tantes restées au pays. Elles sont aussi un peu fofolles et veulent profiter de la vie. Elles sont en fait comme toutes les filles occidentales, et certainement d'ailleurs, qui refusent de suivre les injonctions de leur mère et leurs diktats ancestraux. Elles ont toujours l'obsession du "garçon blanc" et pourtant…. la nostalgie du "garçon de couleur" reste.
Si j'ai trouvé le sujet passionnant, le parti-pris narratif original, les répétitions nécessaires, j'ai tout de même trouvé ces répétitions un peu trop nombreuses et les thèmes abordés un peu répétitifs. Bien que court, ce récit m'a paru un peu long. C'est un premier roman intéressant à l'écriture insolite et, en tout cas, une auteure à suivre !
https://ffloladilettante.wordpress.com/2023/04/08/les-filles-comme-nous-de-daphne-palasi-andreades/
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