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Un industriel qui pète un boulon, ça peut arriver? Mais quand c?est le roi du boulon, à qui tout a réussi, qui se tire une balle dans la tête - comme ça, pour rigoler, pour voir ce que ça fait ? c?est plus difficile à avaler. La police a classé l?affaire puisque le bonhomme a revendiqué son geste dans une lettre voyageuse. Sauf que personne n?y croit. Alors, automatique, je me retrouve le nez dans ce merdier qui va me balader de Roseraie en Golf et de surprise en surprise. Tout en supportant la gastro de René et l?infarctus de Saint Antoine. Manquerait plus que Momo perde l?autre bras. Devenez actionnaire, lisez ce bouquin industriel qui vous donnera envie de vous mettre au vélo. On retrousse ses manches et on y va !
Une intrigue à Vitry et L'Haÿ-les-Roses.
Amis lecteurs ne cherchez pas ici la moindre objectivité de ma part car je suis addict de ce détective et de ses aventures.
L'auteur Claude Picq est aussi discret (en apparence ?) que son héros est prolixe en aventures en tous genres.
Cicéron Angledroit a trouvé son écrin aux éditions Palémon et c'est un bonheur que je partage en offrant cette série, dont chaque volet peut se lire indépendamment.
Dans ce septième opus, notre détective est bien mari car son quotidien est bouleversé par l'hospitalisation du commissaire Saint-Antoine. Heureusement celui-ci va reprendre du service et notre détective préféré, itou.
Deux mois et treize jours plus tard... « Mais tout ça, c'est du passé. Il est bien là, devant moi, tout beau, tout neuf, le commissaire. Il râle parce qu'il ne trouve plus ses affaires qui sont désormais bien rangées... On le sent encore un peu convalescent. Vaness', coincée debout derrière son fauteuil directorial, me fait penser plus à une infirmière qu'à une poulette. Il a pas mal maigri et il fait moins DSK maintenant... Pas encore Clooney. Entre les deux, si ça vous évoque quelque chose. »
C'est autour de deux têtes de veaux et d'une pintade que les affaires reprennent, grâce à Bruno Bonichon, le roi du boulon dont la croissance l'a conduit droit au cimetière.
Mais le commissaire Saint-Antoine qui connaissait le défunt ne croit pas au suicide. Alors il confie cette mission à Cicéron qui sort ainsi de son chômage technique.
Il faut dire que certains points confortent la thèse du non-suicide. Mais Saint-Antoine est-il sain dans cette histoire ?
Ne nous égarons pas, sur le terrain notre trio infernale est reformé : « La « veuve » regarde, avec des yeux ronds, le nouvel entrant. Et c'est Momo qui, une fois de plus, nous sauve (presque) la mise :
- René, un stagiaire que nous imposent les quotas européens en matière de réinsertion.
Isabelle est perplexe.
- Je vous connais, c'est vous qui poussez les caddies à l'Inter.
- Pas du tout, c'est son frère siamois.
J'élude :
- Son jumeau. »
Pour l'enquête je ne vous en dirais pas plus, j'espère juste vous avoir donné envie de poursuivre.
Tome 7, je vous dirais que le sept est symbole du chercheur de vérité (ça tombe bien vous ne trouvez pas ?), « En conséquence, son objectif est consacré aux enquêtes dans l'inconnu, et à trouver des réponses aux mystères de la vie. », j'arrête mon tour de numérologie...
Autre chose Cicéron s'interroge sur l'origine de l'expression « comme deux ronds de flan » : d'après l'excellent Gilles Guilleron, pour certains il s'agit du flan, monnaie du moyen-âge, pour d'autres il s'agit bien de la pâtisserie, mais un troisième sens me paraît coller parfaitement à l'esprit de notre détective, il s'agirait d'une métaphore des fesses, ce qui expliquerait le nombre deux, les deux sphères qui font que, familièrement, vous en restez sur le cul.
Il faut dire que l'enquête prend une tournure inattendue, en effet le mort s'il n'était pas mort aurait été un concurrent des plus redoutables pour notre détective question batifolage galant.
L'écriture se fait plus sage, c'est-à-dire moins digressive, mais toujours affutée avec un maniement à fleuret moucheté de l'humour, de l'ironie et du paradoxe.
Un art difficile, exécuté une nouvelle fois avec brio.
Le final de Tout est bon dans l'boulon est comme une belle chute de rein.
Je terminerai en citant René Fallet : « Un petit coup de bonheur suffit pour considérer le monde au travers de lunettes de soleil. » bien évidemment ce romancier ne pensait pas à la littérature en écrivant cela mais plutôt aux femmes, mais lire Cicéron Angledroit est un « petit coup de bonheur » dont je ne me passerai plus.
Je remercie les éditions Palémon pour leur confiance et Claude Picq pour son amitié. Longue et belle vie à ce détective qui nous promène avec cocasserie dans un univers de banlieue qui prend vite des couleurs autre que le gris.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 13/11/2017
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