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Une nouveauté, qui, renseignement pris, date du roman précédent des enquêtes de Cicéron, c'est désormais Claude Picq qui les signe en lieu et place de Cicéron himself. Sinon, rien ne change, tout en évoluant : Cicéron joue les enquêteurs privés tout en tentant de ménager Vaness', enceinte et qui s'ennuie un peu d'être mise au placard le temps de sa grossesse. Elle qui aime l'action semble déprimer un peu. Momo est toujours aussi silencieux et efficace. Et René, ben c'est René. Toujours à l’affût d'une aventure sexuelle -Paulette, sa femme est en croisière-, un langage très personnel : une sorte de Bérurier de Vitry, ramasseur de caddies à l'Interpasher de la ville. Pour qui ne connaît pas l'équipe, pas de souci, Claude Picq, en début de chaque ouvrage la présente et chaque titre peut se lire seul.
On les sent fatigués les banlieusards, lorsqu'ils arrivent en Bretagne. Ils peinent à trouver des pistes, des indices : "Je ne nous sens pas du tout sur ce coup-là. On n'a pas le pied marin, on navigue à vue. [...] Au fond de moi, je partage cette opinion, mais mon amour-propre me contraint à résister sans conviction. Je ne veux pas laisser la main, mais force est de constater qu'on peine pas mal." (p.184). Il est dans l'cirage Cicé. Perdu, carrément l'Angledroit !
Dans son style très particulier qui emprunte au classique, mais aussi à l'interpellation des lecteurs, et au plus argotique voire grivois dès que René entre en scène, Claude Picq écrit de nouveau une histoire décalée, drôle et franchement hilarante par moments. Mais si l'on veut intellectualiser le truc, pourquoi pas, après tout, on peut lire entre les lignes l'angoisse du futur papa qu'est Cicéron, le blues de la future maman, la galère des ostréiculteurs face à la pollution, aux vols d'huîtres, le tourisme à outrance qui ne permet plus de profiter d'endroits calmes, Saint-Malo, entre autres, est envahie toute l'année...
Vous voyez, il y en a pour tout le monde dans ce polar, une valeur sûre dans le genre...
Étonnants voyageurs
Cicéron végète à la terrasse de son troquet favori et observe les manœuvres de René qui recrute une intérimaire en haranguant la ménagère de moins de cinquante. Mais son attention est détournée par l’arrivée de Saint-Antoine qui a besoin de passer ses nerfs et aussi d’une aide en-dehors des clous de son administration.
Mauvaise nouvelle Gwendal a disparu de Saint-Malo, c’est le neveu de Mireille sa femme qui va lui mettre la pression. En effet le commissaire malouin Hugo Buan n’est pas très déterminé à ouvrir le dossier, ce fils d’ostréiculteur aurait fait une escapade amoureuse avec Jordan disparu lui aussi, selon le patron du bar L’Univers, au cœur de la vieille ville.
Les accords passés avec le père, Loïc Le Goff, permet au détective de partir pour Saint-Malo avec Vaness’ qui a droit à un congé exceptionnel et Momo. Ils seront hébergés chez Le Goff.
Notre trio arrive à bon port et commence à engranger le plus d’éléments possibles et entre en contact avec le commissaire local, pas question de ne pas respecter les autorités.
Cicéron est un peu en retrait, très occupé à veiller sur sa compagne, limite, nous ferait-il une petite couvade ?
Mais pas d’inquiétude, lecteur vous arpenterez les lieux en long en large et en travers, et ce périple n’a rien de touristique, vous aurez droit à votre grand bol d’air iodé et à toutes les particularités malouines.
Ce qui devait être une enquête presque de routine, devient hors normes lorsque René débarque avec tambour et trompette.
Ce bougre qui a quelques jours de vacances sans sa Paulette a bien l’intention d’en profiter et de se rendre indispensable.
Les Malouins ont beaucoup d’humour, la première émotion de la découverte passée, je les ai trouvés très adaptables au style particulier de notre zigoto.
Seul point commun avec le lieu le prénom, avec le plus célèbre des Malouins Chateaubriand, mais en creusant René n’est pas dépourvu de poésie, à sa manière très particulière et pleine de fantaisie, il a l’art de faire croire qu’à lui seul il possède tout le sel de la Bretagne.
Croyez-moi sur parole il n’y a pas que Chateaubriand qui, de son tombeau, semble poursuivre la conversation.
Si vous voulez vivre la grande aventure ce tome 17 vous dépaysera mais la saveur est toujours aussi indéfinissable sauf pour les véritables gourmets.
« Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes. » Chateaubriand
©Chantal Lafon
Cicéron végète à la terrasse de son troquet favori et observe les manœuvres de René qui recrute une intérimaire en haranguant la ménagère de moins de cinquante. Mais son attention est détournée par l’arrivée de Saint-Antoine qui a besoin de passer ses nerfs et aussi d’une aide en-dehors des clous de son administration.
Mauvaise nouvelle Gwendal a disparu de Saint-Malo, c’est le neveu de Mireille sa femme qui va lui mettre la pression. En effet le commissaire malouin Hugo Buan n’est pas très déterminé à ouvrir le dossier, ce fils d’ostréiculteur aurait fait une escapade amoureuse avec Jordan disparu lui aussi, selon le patron du bar L’Univers, au cœur de la vieille ville.
Les accords passés avec le père, Loïc Le Goff, permet au détective de partir pour Saint-Malo avec Vaness’ qui a droit à un congé exceptionnel et Momo. Ils seront hébergés chez Le Goff.
Notre trio arrive à bon port et commence à engranger le plus d’éléments possibles et entre en contact avec le commissaire local, pas question de ne pas respecter les autorités.
Cicéron est un peu en retrait, très occupé à veiller sur sa compagne, limite, nous ferait-il une petite couvade ?
Mais pas d’inquiétude, lecteur vous arpenterez les lieux en long en large et en travers, et ce périple n’a rien de touristique, vous aurez droit à votre grand bol d’air iodé et à toutes les particularités malouines.
Ce qui devait être une enquête presque de routine, devient hors normes lorsque René débarque avec tambour et trompette.
Ce bougre qui a quelques jours de vacances sans sa Paulette a bien l’intention d’en profiter et de se rendre indispensable.
Les Malouins ont beaucoup d’humour, la première émotion de la découverte passée, je les ai trouvés très adaptables au style particulier de notre zigoto.
Seul point commun avec le lieu le prénom, avec le plus célèbre des Malouins Chateaubriand, mais en creusant René n’est pas dépourvu de poésie, à sa manière très particulière et pleine de fantaisie, il a l’art de faire croire qu’à lui seul il possède tout le sel de la Bretagne.
Croyez-moi sur parole il n’y a pas que Chateaubriand qui, de son tombeau, semble poursuivre la conversation.
Si vous voulez vivre la grande aventure ce tome 17 vous dépaysera mais la saveur est toujours aussi indéfinissable sauf pour les véritables gourmets.
« Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes. » Chateaubriand
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/11/22/bons-baisers-de-saint-malo/
Tome 16 !
Le chiffre 16 indique que vos anges gardiens vous conseillent de faire attention à vos pensées et aux mots qui sortent de votre bouche. En une phrase vous êtes exhorté à vous fier à vos intuitions et à être attentif à votre sagesse intérieure.
Avouez fidèles lecteurs que ce chiffre sied parfaitement à votre détective préféré.
Dans cette nouvelle aventure Cicéron rame, pour de vrai, avant d’être détourné de sa mission, par une enquête irrésolue en hauts lieux et donc close « classée sans suite ».
Mais la veuve éplorée, désespérée et fort riche, souhaite voir l’équipe à l’œuvre et pour cela elle y met le prix et plus encore…
« Je vous fait confiance mais il faudra que vous me fassiez parvenir un devis. Je ne supporte pas l’injustice. Alors, que la justice de notre pays classe l’affaire est une défaite pour moi ; voire je le prends comme une offense. »
Cicéron, quant à lui a les neurones un peu à l’envers, à la suite des révélations de sa compagne Vaness’. Mais Momo se lance corps et âme dans le dépouillement des centaines de pages de l’enquête de cette affaire PH Bonnard.
René n’est pas oublié, bien qu’il ne fasse plus partie de l’équipe opérationnelle, il a toujours son mot à dire et il ne mâche rien :
« Et pis, j’vais t’dire : comment que ça s’fait que c’t’embrouille vous soit retombée sur l’bec ? Vous croyez pas qu’il y a d’autres cabinets plus clean qu’le vôtre, avec des moyens et quatre bras… »
Avec sa Paulette ils font passer les Bidochon pour des amateurs.
Ils vont retrouver leur pavillon refait à neuf et vont pouvoir reformer le couple croquignolesque qui vous fait bidonner.
Je n’ai fait que semer de petits cailloux dans cette chronique il serait dommage que vous passiez à côté de l’essentiel : le plaisir de lire ces nouvelles aventures.
Vous y retrouverez la fine équipe, des dialogues qui font mouche.
Ce tome vous réserve deux nouvelles surprises, qui sautent aux yeux : l’auteur est Claude Picq et regardez la quatrième de couv’, la bio est réjouissante.
Allez bonne lecture et ne bronzez pas idiots !
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/06/18/six-planches-et-une-poignee-de-clous/
Les morts vieillissent mal.
Toujours la même antienne, que vais-je écrire sur ma lecture de ce quinzième opus ?
Certains étaient à Quai du Polar 2022 et ils auront eu la foule, peut-être le Covid en héritage, alors que moi, avec ce froid de gueux, bien au chaud, j’ai savouré ma lecture et me suis bien « bidonnée ».
Pour les afficionados de cette équipe de branquignols, sortie tout droit de l’imagination de Claude Picq (mais où va-t-il chercher tout ça ?), vous n’avez pas été sans remarquer que le trio d’enquêteurs est devenu un duo : Cicéron et Momo le manchot, bras droit de notre détective privé préféré.
René depuis qu’il vit avec Paulette forme avec sa moitié un couple haut en couleurs de Bidochon vitriots, et croyez-moi sur paroles les images suscitées sont à mourir de rire.
« La bonne femme acquiesce discrètement. Elle ne voudrait pas de représailles plus tard. Mais elle a les armes qu’il faut. Un petit passage en culotte « gros cargo », entre le canapé et la table basse, devant René qui regarde la télé et il devient fou. »
Cicéron coule toujours des jours heureux avec Vaness’ qui a de multiples talents.
Le mort qui les occupe s’appelle Michel Terguil, il apprend qu’il est condamné par une maladie qui a évolué à bas bruit et le soir même il se suicide avec un produit qu’il est quasi impossible à se procurer pour un quidam. Son dernier message se résume en quelques mots destinés à sa femme et son fils. Et il laisse en évidence deux photos qui datent de son adolescence.
Intriguant ?
L’enquête commence, toujours officieuse, mais dont les ficelles sont tirées par Saint Antoine en personne.
Nos lascars vont ramer entre Vitry, Clairefontaine et Rungis.
Les réflexions et avancées se font toujours au rythme des déjeuners, car comme le disait si bien le boss (Frédéric Dard) : « L'hypothèse la mieux élaborée ne saurait prévaloir sur la réalité la plus bancale. »
C’est bien là que réside l’art de Claude Picq, dans cet équilibre qui fait que les lecteurs se délectent des détails décalés, de calembours savoureux, de photographies d’une banlieue qui survie coûte que coûte.
Vous serez même informé des dernières news.
Si la gaudriole et les jeux de mots sont un vivier pour l’auteur, ne vous y trompez pas, c’est du boulot.
Une littérature que l’on aurait tort de négliger, car elle est bâtie sur une fine observation de notre époque, et qui plus est, la mise en scène nous fait rire alors que souvent la situation nous ferait grincer des dents ou pire pleurer de dépit.
Je conclurais, en vous rapportant une brève de dédicaces diffusée par l’auteur sur sa page FB (que je vous invite à visiter et plus si affinités) : « Je ne lis pas mais je vous souhaite un bon dénouement. »
Et pour le dénouement Claude Picq sait vous porter l’estocade.
J’attends déjà le numéro 16 et vous ?
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/04/03/le-moine-au-tablier-rouge/
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