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L'Eden cinéma

Couverture du livre « L'Eden cinéma » de Marguerite Duras aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070381395
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Un bungalow colonial au mobilier banal, très usé, très pauvre. Autour, la plaine de Kam, dans le Haut-Cambodge. Cinq personnages. La mère s'assied sur un siège bas, les autres se groupent autour d'elle. Ils parlent de la mère. De son passé. De sa vie. De l'amour par elle provoqué. La mère... Voir plus

Un bungalow colonial au mobilier banal, très usé, très pauvre. Autour, la plaine de Kam, dans le Haut-Cambodge. Cinq personnages. La mère s'assied sur un siège bas, les autres se groupent autour d'elle. Ils parlent de la mère. De son passé. De sa vie. De l'amour par elle provoqué. La mère restera immobile, lointaine, comme séparée de sa propre histoire. Tout ce qui pourrait être dit ici l'est directement par ses enfants Joseph et Suzanne, par le Caporal et Mr Jo qui l'ont aimée. La mère - objet du récit - n'aura jamais la parole sur elle-même, ni sur sa vie d'enseignante en Indochine, de pianiste à l'Eden Cinéma au temps du cinéma muet, ni sur son existence ingrate, ardue, d'après l'Eden Cinéma. «Elle était dure, la mère. Terrible. Invivable. Pleine d'amour. Mère de tous. Mère de tout. Criante. Hurlante. Dure...»

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Avis (1)

  • Après "Un Barrage contre le Pacifique", Marguerite DURAS reprend le même récit pour en faire une pièce de théâtre dont le nom s'inspire de la dernière activité encore sensée qu'ait exercé sa mère (pianiste dans un cinéma projetant encore à ce moment-là des films muets. Cela m'a fait penser à "La...
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    Après "Un Barrage contre le Pacifique", Marguerite DURAS reprend le même récit pour en faire une pièce de théâtre dont le nom s'inspire de la dernière activité encore sensée qu'ait exercé sa mère (pianiste dans un cinéma projetant encore à ce moment-là des films muets. Cela m'a fait penser à "La fille perdue" de D.H. Lawrence).

    C'est un récit plus âpre encore, plus dur, plus triste, plus tranchant, sans aucune rêverie : "C"était ma première prostitution" (sur l'ordre silencieux de sa mère, p.42), "Elle a voulu me vendre, la mère, à la place du diamant. Elle demande à Carmen de me vendre" (p.98) "Ce qui ferait : trente mille piastres plus vingt mille piastres : cinquante mille piastres" ( si elle était "vendue", p. 105)

    Finit l'ironie, c'est la folie de la mère, c'est le glauque des situations, c'est la fin de tout ou rien ne finit finalement et ce, peut-être parce que, comme "Modesta" dans l'Art de la Joie (Goliarda Sapienza), Suzanne-Duras ne veut pas plier, ne veut pas perdre, elle ne veut pas ne pas exister.

    Un très beau texte qui se lit sans accroche même si c'est une forme théâtrale. Les longues didascalies en font de petits textes qui ont leur intérêt.

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