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L'écriture et l'éthique ; Rousseau et le sentiment de l'extériorité

Couverture du livre « L'écriture et l'éthique ; Rousseau et le sentiment de l'extériorité » de Benoit Caudoux aux éditions Honore Champion
Résumé:

Rousseau se dit étranger à son temps. Mais les heureux du siècle, eux, sont étrangers à leur savoir et à eux-mêmes. Or cette critique de la modernité est d'abord celle de ses discours, perçus comme lettre morte, échouant à saisir les principes en perdant de vue l'ancrage dans l'ordre naturel de... Voir plus

Rousseau se dit étranger à son temps. Mais les heureux du siècle, eux, sont étrangers à leur savoir et à eux-mêmes. Or cette critique de la modernité est d'abord celle de ses discours, perçus comme lettre morte, échouant à saisir les principes en perdant de vue l'ancrage dans l'ordre naturel de toute la sphère humaine : la sensibilité. Le philosophe peut-il alors régénérer les signes, afin que la communication ne soit plus vie hors de soi des hommes entre eux, sans lien à une nature? La réaction de Rousseau prend forme d'écriture, au sens de construction d'horizons continus dans les signes discrets ; elle reste philosophique, en recueillant ce que manquent les philosophes modernes. Par l'étude de ces fondements de son geste littéraire, et en lisant la notion d'origine comme empreintement toujours possible de la sphère humaine par un ordre hétérogène, jamais donné dans la présence d'une source, nous montrerons que l'oeuvre échappe aux critiques postmodernes qu'ont formulées Derrida et C. Taylor. Nous verrons au contraire qu'elle inaugure une voie toujours vivace pour la philosophie, en déplaçant la vérité vers une autre écriture.

Né en 1974, Benoit Caudoux est l'auteur de plusieurs ouvrages de littérature parus surtout aux Éditions Léo Scheer. Il enseigne la philosophie à Valenciennes.

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