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«Un voisin durable, c'est un voisin qui trie ses déchets et me surveille pour que j'en fasse autant. Une amitié durable, c'est une amitié où l'on ne met pas en danger l'avenir de la planète, même en paroles. On évite d'aborder les sujets qui fâchent. On gobe le discours moralisateur avec le sourire. On accepte l'opportunisme marchand en ouvrant son portefeuille. On se garde de penser sans gourou, sans nounou. On se retient.
Ce livre raconte comment je ne me suis pas retenu.» Iegor Gran explore, dans un style décapant, les limites de l'amitié et les contradictions de l'idéologie écologique.
Très politiquement incorrect, Iegor règle son compte aux écolos bobos de tous poils et c'est assez réjouissant ! L'accumulation des notes en bas de page (souvent très drôles et interessantes) ne facilitent quand même pas beaucoup la lecture ! Mais ça reste une bouffée d'air polluée au milieu de tout cet air pur !
C'est un pamphlet = "petit écrit au ton polémique, violent et agressif" (merci Larousse) que je peux compléter avec la définition de Wikipédia qui mérite bien sûr prudence : "Le caractère explosif du pamphlet tient du fait que l'auteur à l'impression de détenir à lui seul la vérité." qui parfois colle assez bien au ressenti que j'ai eu du texte de Iegor Gran. Il est donc très excessif, notamment lorsqu'il compare le travail d'Arthus-Bertrand au travail de Leni Rienfenthal et si l'on pousse un peu son raisonnement, on pourrait comparer le développement durable imposé au nazisme ! C'est ce qui me gêne dans ce récit : l'excès de critique tue la critique, la décrédibilise. Le côté un chouïa "donneur de leçons" me met mal à l'aise. C'est d'ailleurs fort dommage, parce que Iegor Gran aborde des points très intéressants souvent passés à la trappe pour cause de politiquement correct.
A peine finie ma lecture, je me suis rendu compte qu'effectivement le développement durable était mis à toutes les sauces, partout, par tous et pour tous : des affiches placardées sur les panneaux, les publicités dans nos boîtes, à la télévision, ... Pour les réticents, les sceptiques, c'est l'overdose ! Suffisamment de mauvaise foi et politiquement incorrect pour que j'aime l'idée de départ. Mais la critique parfois trop facile et pas assez fine -voire vulgaire-, l'humour qui cède souvent la place à une colère et à des arguments spécieux font que ce récit ne me convainc pas, malgré une partie des propos à laquelle j'adhère totalement.
En version latine, cela s’appelle un faux-sens, pire que le contre-sens. Dans la vie courante (marchante !), on parle de faux-pas. J’ai acheté ce livre comme devant être drôle, une interview télé le laissait croire – l’auteur terminait ses phrases sur un sourire entendu, un article le soulignait, un livre précèdent avait ramassé un grand-prix-de-l’-humour-noir… Je me réjouissais de découvrir un pamphlet dont l’ironie l’aurait disputé à la mauvaise foi.
Ah, ça commence plutôt bien (3 pages) : une charge contre la diffusion messianique du film Home d’Arthus-Bertrand, l’homme qui mitraille plus vite qu’un hélicoptère ! Et puis ? Et puis rien, un catéchisme climato-sceptique vaguement mis en scène au travers d’une rupture contingente avec un ami de vingt ans coupable de verdir, pas plus d’humour noir que d’or de la même couleur dans les profondeurs du Champ de Mars, arrogant comme d’autres sont Allègre… Mes pensées émues vont aux conifères que ce mauvais livre a sacrifiés.
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