Éric, Baptiste, Henri, Annette, Louis et Hélène, six enfants âgés de 4 à 6 ans, partagent une destinée à fendre l'âme. Tous issus de parents décédés ou défaillants, ils se voient placés dans une famille d'accueil commune et maltraitante. Pour ne pas mourir de chagrin, ils créent un lien proche de celui du sang, qui n'existe que par leur seule volonté. Ils se décrètent frères, mettent leurs larmes dans leur poche, et un mouchoir par-dessus. Ils vivent mille histoires, tristes ou joyeuses, et font un voeu. Pour le voir se réaliser, ils sont prêts à tous les sacrifices.
« Mon Dieu, je ne comprends pas pourquoi ma mère est morte le jour où je suis né, et je ne comprends pas pourquoi la maladie a tué mon papa. Il était si gentil et je l'aime tant... je t'attends. J'ai rempli ma valise. J'ai pris un pyjama, un pantalon, un tricot, une paire de chaussettes, une culotte... et mes livres. Sans eux, mon gentil Dieu, je serais parti avec mon père. Mais j'avais trop peur de la mort... aujourd'hui je me tiens prêt. » Les jours passèrent... et Baptiste posa ses valises, ses chagrins, ses espoirs et tout le reste, à côté de ceux d'Éric...
À l'âge adulte, ils ont décidé de raconter leur histoire.
C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai lu ce récit. L'écriture se fait sensible pour décrire le vécu de ces enfants blessés par la vie et se transforme en une approche discrète et intimiste quand il s'agit d'exprimer leurs sentiments. Ce qui m'a impressionné le plus, c'est la psychologie des personnages et l'empathie qui se développe entre eux durant leur séjour chez les Thénardier.
Merci pour cette histoire écrite avec beaucoup de simplicité. J'ai aimé les relations entre chacun de ces enfants qui se construisent paisiblement, page après page, jour après jour, dans des échanges tout intérieurs d'où s'échappent avec pudeur des mots qui racontent leur passé et leur quotidien.
C est un sujet prenant , l abandon, la maltraitance ,la rupture entre eux mais bien la réalité encore de nos jours c est triste de ne pas résoudre se problème mais peut être une belle histoire à là fin j espere et decouvrir le livre avec plaisir
Recension du livre d’Arminda Fernandes LE VŒU. Vérone Éditions.
Le récit d’Arminda est un témoignage à la fois prégnant, dur et empreint d’espoir. Les personnages ont tous un point commun : le rejet brutal et la perte des repères acquis. Que ce soit l’abandon étant jeune ou la maltraitance par les parents ou les proches, l’accident de la vie qui les prive de leur foyer et de la tendresse parentale, ces deux filles et ces quatre garçons vont tisser entre eux un lien indéfectible et irréfragable. Cette pièce à six voix s’approche du monde des Misérables en son constat : exploitation et mauvais traitements, peur et révolte, amitié et solidarité. Et surtout la nécessité de sortir du cycle infernal de la haine et de la vengeance pour bâtir une identité apaisée.
La tension est soutenue par un vocabulaire simple (mais pas simpliste) et direct, des phrases parfois asphyxiantes, parfois respirantes, la succession de ʺpetits riensʺ - partage d’une tartine, occasion de déguster une glace - comme autant de répits à la situation de ces gamins qui mûrissent plus vite et différemment que les autres.
Ce livre est une marche aux deux sens du terme : une progression horizontale sur la route des existences martyrisées et une progression verticale pour atteindre la lumière de la vie ordinaire des autres.
Ph. Saubadine
Réponse d'Arminda.
Bonjour Philippe,
le voeu, il s'agit d'un ouvrage emplit de sentiments et de volonté rien qu'à en lire le résumé de la quatrième de couv, nous sommes plongés dans l'ambiance de ces familles d'acceuils, des enfants et de leur vies. un roman plein d'humanité, fort de témoignages et d'action, bien rédigé et très interessant, à lire absolument. La romancière est de surcroit très ouvete et généreuse.
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