Étudier le théâtre italien à ce moment de l'histoire contemporaine revient à aborder d'une autre manière l'idéologie fasciste et ses rapports ambivalents avec la culture. D'abord ignoré, le théâtre deviendra un instrument de propagande indispensable au régime totalitaire désireux de créer l'Homme nouveau. En même temps, la jeune génération, curieuse de nouveautés et éprise d'idéaux artistiques, affirme sa volonté de rénover le théâtre avec de grandes ambitions pour le répertoire et la scénographie. Vivier de recherches multiples, parfois chaotiques, puisant à des inspirations diverses, les recherches de cette jeunesse fiévreuse, empêtrée dans ses contradictions se cristallisent au sein des Groupes Universitaires Fascistes(GUF). C'est d'eux que naîtra le théâtre italien moderne à l'issue de la Seconde guerre mondiale avec des personnalités talentueuses comme Grassi et Strehler. Ces étudiants étaient-ils fascistes ? Quels furent les apports artistiques ? Réussirent-ils à inventer une nouvelle forme de théâtre correspondant à leurs valeurs et espérances ? Le présent ouvrage s'adresse principalement aux étudiants en histoire, aux chercheurs en politique ou en Études Théâtrales.
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