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L'adaptation en bande dessinée du célèbre roman de Franck Thilliez !
Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle. Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille, et de ses jumelles.
Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés, le crâne scié... Il n'en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko, en congé forcé pour soigner ses crises de schizophrénie.
Très vite, ces deux affaires pourtant éloignées semblent étroitement liées. De la casbah d'Alger aux orphelinats du Canada, les deux nouveaux coéquipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante.
Le Syndrome [E], ici adapté par Sylvain Runberg et Luc Brahy, réunit pour la première fois les deux personnages récurrents des romans de Franck Thilliez, Lucie Henebelle et Franck Sharko.
Marcq -en-Bareuil , banlieu de Lille : Ludo Sénéchal perd la vue suite à un choc psychologique en visionnant un film ayant appartenu à Wlad Sziplman qui , lui-même trouva la mort en chutant d’une échelle alors qu’il allait le regarder. Ludo appelle son ex-amie, Lucie Henebelle , à la rescousse . Ce film va semer une mort violente parmi tous ceux qui l’ont possédé.
En parallèle, Rouen : Cinq squelettes énucléés, la boîte crânienne sciée et dont les mains ont été coupées sont retrouvés sur un chantier de creusement d’un pipeline. Sharko y est envoyé pour enquêter.
Les deux enquêtes vont se trouver liées. Sharko et Henebelle vont se rencontrer et partager leurs recherches avant que Sharko ne s’envole pour Alger où trois jeunes filles furent assassinées avec le même mode opératoire trente ans plus tôt. De retour en France, son enquête l’oriente vers la légion étrangère tandis que Lucie Henebelle part pour le Québec enquêter dans un orphelinat sur des faits qui remontent aux années1930/1940. Tout laisse à penser que ces meurtres servent à étouffer des expérimentations faites sur le syndrome E , un gène de la violence à partir duquel il serait possible de manipuler le cerveau humain.
Voici une parfaite adaptation graphique du thriller éponyme de Franck Thilliez.
Les dessins de Luc Brahy sont soignés et extrêmement détaillés.
Il est intéressant de voir comment sont représentés les personnages de Sharko et Henebelle que tout lecteur, fidèle aux polars de Franck Thilliez , a pu imaginer au fil de ses lectures. Me concernant , je ne suis absolument pas déçue, même si je ne les imaginais pas exactement ainsi. Chaque lecteur se composant ses propres images mentales .
Je ne pouvais pas passer à côté de cette BD qui reprend l’univers de Franck Thilliez avec Syndrome, première enquête du couple phare de cet auteur, Babelio, m’en a donné l’opportunité.
J’avais beaucoup aimé le livre et j’ai retrouvé ici l’atmosphère, les personnages que j’avais appréciés.
Sylvain Runberg et Luc Brahy donnent forme au triptyque de Franck Thilliez, en commençant par le syndrome [E], qui sera suivi de Gataca et Atomka.
Le fait que cela soit en BD est beaucoup plus visuel et je dois dire que la retranscription reste fidèle à l’œuvre de Thilliez, avec un suspense bien présent et pesant. Ce qui est intéressant, c’est qu’un lecteur créé son propre univers et sa propre vision et voir l’aboutissement en BD est assez intriguant, surtout quand on connaît bien l’univers de l’auteur. Franck Thilliez n’a pas participé à cette BD, mais on sent son empreinte.
Les personnages sont bien représentés avec le caractère propre à chacun, les doutes, les travers, mais surtout leur manière d’être.
Sharko, le mec brut de décoffrage, face à ses démons, sa maladie, que l’on arrive à gommer dans le livre, sont ici prégnants, tout en le rendant sympathique. Même si dans mon esprit il est beaucoup plus cassé par la vie, que la BD ne le laisse entrevoir. En même temps, Thilliez brossait un personnage sur plus de 400 pages, alors que sous ce format, il faut aller à l’essentiel. Ce n’est pas un défaut, loin de là, mais cela s’explique.
Hennebelle n’est pas en reste, mais je l’ai trouvé bizarrement plus effacée, alors même que dans le livre ses doutes en tant que mère sont assez présent et son rôle moin minoré que dans la BD. Mais cela ne gâche rien, une partie est centré sur sa relation compliquée avec sa mère… Ah les mères, on les aime et les déteste à la fois, on a besoin d’elles, mais on aimerait ne pas être dépendantes en devenant adulte. La mère un brin toxique, qui n’a jamais compris le choix de sa fille, qui d’un côté la dénigre en tant que maman, mais la soutien en s’occupant de ses filles, sous couvert de bien faire, on sent que Luc Brahy veut montrer à quel point cela peut être envahissant. Pour autant, Hennebelle, reste droite dans ses bottes et son métier, même si ses filles sont sa priorité, prend le pas sur sa vie de famille.
L’enquête quant à elle, garde toute sa saveur, avec la traque et les différents croisements qui s’opèrent entre deux enquêtes parallèles qui n’en font au final qu’une seule. Rien ne destinait les deux personnages à se croiser, pourtant la rencontre se fait sur le terrain, face à l’abjection humaine.
Un bien beau rendu, pour un univers riche, un bel hommage qui rend accessible l’univers de Thilliez à ceux qui ne le connaîtraient pas.
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