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« Les silences de Valmy, au bout du fil, avaient résonné dans leurs oreilles comme le sifflement d'un corps qui tombe droit dans l'abîme. Pourtant quand le chef de la Crim' avait prononcé les mots «meurtre», «poupée criblée de cicatrices», «vaudou» et «bois de Vincennes», une tension inhabituelle avait envahi la pièce. Jean et le commissaire ne surent dire si c'était sa respiration qui avait changé, ou s'il était habité d'une force inconnue, mais le Valmy qu'ils connaissaient avait repris le dessus. » Des faubourgs de Barbès aux dorures des ambassades, entre prostitution et magie noire, le groupe de Philippe Valmy se reforme pour traquer un tueur sanguinaire qui met à vif les cicatrices du passé.
Le commissaire Graziani, chef de la brigade criminelle est chargé de l’enquête après la découverte au bois de Vincennes, d’un cadavre avec, enfoncée dans le ventre une espèce de poupée couturée de fil noir avec des cheveux épars scotchés, une sorte de crime vaudou. Il pense aussitôt à appeler Valmy, adjoint maintenant de l’attaché de sécurité intérieure de l’ambassade de France au Nigeria, pour tenter de le faire revenir. Celui-ci avait voulu se mettre en retrait de la police et s’éloigner de Paris pour fuir ses fantômes, après le meurtre de son ex-femme par un indic devenu serial-killer.
Si Graziani pense à faire appel à Valmy, c’est parce que la victime, Louis Lefort est l’ancien binôme de Valmy et qu’ils ont travaillé ensemble pendant vingt-cinq ans. De plus le corps a été retrouvé dans le secteur des prostituées nigérianes.
Philippe Valmy accepte et revient donc à Paris, au titre de consultant sur l’enquête.
J’ai apprécié l’humanité qu’Alexandre Galien prête à chacun des membres du groupe d’enquêteurs, avec ce moment extrêmement fort au cours duquel Atlan, Graziani et Antoine vont annoncer à Yvette Lefort la mort de son fils. De même, j’ai savouré l’humour décalé et ironique qu’il distille tout au long du polar. Le portrait de Patrick Champfrein dit Dicton est par ailleurs vraiment tordant.
L’auteur rend également un bel hommage aux femmes, notamment à ces jeunes nigérianes victimes de la violence et de la cupidité des hommes.
Au cours de l’enquête afin de retrouver l’auteur de ce crime puis de tous ceux qui ont suivi, il sera aussi beaucoup question de politique avec notamment la présence de cette confrérie Eiye, l’une des premières confréries étudiantes nigérianes entrée dans la clandestinité et devenue société secrète bien infiltrée dans les arcanes du pouvoir et groupe criminel organisé impliqué dans les réseaux de prostitution et la traite d’êtres humains.
Le groupe Valmy va donc devoir faire face à cette violence, à cette criminalité et à ces pratiques liées aux croyances religieuses. Valmy lui, devra faire face à ses propres démons.
Des faubourgs de Barbès aux dorures des ambassades, l’équipe va se heurter à moult difficultés pour traquer ce tueur sanguinaire et devra s’accommoder non sans réticence de l’intervention imposée de la DGSI.
Comme on le sait malheureusement déjà, la vie humaine ne pèse pas lourd face aux intérêts des États et à leurs magouilles. Ainsi on assiste aux dessous de table et aux arrangements entre les deux états que sont le Nigéria et la France, en dépit du travail fait en amont pour démonter les différents trafics.
Paris, cette capitale multiculturelle est un cadre idéal pour ce polar et l’auteur Alexandre Galien, issu des rangs de la police, lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 2020 avec Les cicatrices de la nuit, a su en montrer les multiples facettes tout en rappelant les combats qui s’y déroulent, combats pour la dignité notamment. Il démontre aussi dans Le souffle de la nuit sa maîtrise des processus et une grande rigueur ainsi qu’une bonne connaissance du milieu.
Le souffle de la nuit avec ses multiples rebondissements, est un polar rythmé, avec une enquête à plusieurs voies, original par les sujets traités, et de fait très crédible. Le suspense y est présent de la première à la dernière ligne.
Mais j’avoue ne pas avoir été franchement emballée par ce polar, embrouillée par certains personnages et un peu perdue avec les imbrications des multiples traditions de cette culture nigériane.
De plus, la lecture du premier tome, Les cicatrices de la nuit m’aurait sans doute permis de mieux apprécier celui-ci et de mieux comprendre l’état d’esprit de Valmy et la profondeur de son chagrin, même si certaines informations délivrées au cours du roman permettent de s’en faire une idée.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Philippe Valmy, ancien du quai des orfèvres vit au Nigeria qu’il connaît bien, il est rappelé en renfort comme consultant dans une affaire de crimes de policiers dans lesquels sont impliquées des prostituées et des rites vaudous qu’il va lui falloir élucider . Un polar bien construit avec des recettes traditionnelles créant le suspens voulu au bon endroit et qui n’hésite pas à stigmatiser des compromissions d’Etat, dés lors que des intérêts économiques sont en jeu.
Alexandre Galien est un jeune auteur qui grimpe. Il a remporté le prix du Quai des Orfèvres 2020 pour Les cicatrices de la nuit, le premier volet de sa saga. Et lorsque l'on sait qu'il a, après des études de droit et de sciences criminelles, intégré la direction régionale de la police judiciaire, on imagine ce qu'il a dû ressentir en recevant ce prix. Le souffle de la nuit est son second opus, il vient de paraître en format poche chez Pocket et à cette occasion, j'ai eu le privilège de rencontrer Alexandre Galien. Il me restait à découvrir son univers, c'est chose faite !
À la question faut-il impérativement lire le premier opus, pour lire le second, la réponse est non, même si c'est toujours préférable. Pour ma part, jusqu'à la soirée organisée par la merveilleuse équipe de Pocket (si, si, c'est vrai !), je ne connaissais pas Alexandre Galien. Les échanges que nous avons eus avec lui ont titillé ma curiosité. Dès lors, ayant très envie de découvrir son univers, je n'ai pas su résister et ai ouvert Le souffle de la nuit sans prendre le temps de lire Les cicatrices de la nuit. Dès les premières pages, on comprend tout à fait ce qui a brisé Valmy et ce qui le motive à reprendre du service. Son état psychologique est parfaitement restitué et l'intrigue suffisamment prenante pour que l'on soit immédiatement embarqué.
Le souffle de la nuit s'ouvre sur une scène de crime. Un soir de pleine lune, un brave père de famille venu faire une balade de santé dans le bois de Vincennes en compagnie d'une jeune fille de nationalité nigériane, a buté sur une tête sans vie. Informée par les flics du 17, la Crim débarque. La victime n'est autre que le commandant de police au groupe Cabarets. Parce que c'était son collègue, que son cadavre a été trouvé dans le secteur des prostituées nigérianes et qu'il serait question de rites vaudous, Philippe Valmy va être appelé en renfort. Sa connaissance des réseaux de prostitution, du pidgin (créole à base lexicale anglais), des relations diplomatiques entre la France et le Nigeria sont autant d'atouts permettant de démêler au plus vite cette affaire. S'ensuit une totale immersion dans les services de la Crim. On suit l'équipe en charge de l'enquête, on traverse tout Paris et on assiste amusé aux rivalités entre les différents services de la PJ. Les personnages comme les dictons foutraques du ponte de l'Identité judiciaire foisonnent. Le tout s'imbrique parfaitement. Le rythme est particulièrement soutenu, aucun temps mort. Il faut bien reconnaître que la vivacité de la plume d'Alexandre Galien y est aussi pour beaucoup. Aucune fioriture. Enfin, son expérience au 36 ne fait que renforcer la crédibilité et le réalisme de ses propos. Aucun doute, Alexandre Galien vient grossir la liste des auteurs de polars français à suivre de près.
Un conseil, lisez Le souffle de la nuit, de jour car une fois commencé, il est impossible de le reposer.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2021/11/mon-avis-sur-le-souffle-de-la-nuit.html
Alexandre Galien est (ou était ?) policier. Il sait de quoi il parle. Il a remporté le célèbre prix du Quai des orfèvres 2020. Son personnage vient du monde de la nuit : la brigade des cabarets (que je ne connaissais pas). Il passe à la criminelle. Puis les drames le poussent vers l’éloignement. Dans ce deuxième épisode il revient aux affaires pour trouver un tueur de flics. Ces deux romans sont deux bons polars, bien ficelés, les situations sont crédibles, les personnages secondaires sont marquants…. Parfois plus que Valmy lui-même. C’est ce que j’attends du prochain, j’ai besoin de m’attacher davantage à lui…. Voilà en tout cas un jeune auteur à suivre dans l’univers de plus en plus riche du polar français.
Le quai des Orfèvres est une valeur sûre quand on aime les polars. Lorsque j’ai vu dans la liste de la masse critique romans noirs le titre du dernier lauréat de ce prix, j’ai cliqué et croisé les doigts pour le recevoir dans ma boîte aux lettres.
Le souffle de la nuit par Galien
Et me voilà quelques semaines après la sélection masse critique à ouvrir ma boite aux lettres et à trouver ce roman ! et aujourd’hui je vous en parle.
L’intrigue est multiple et croise les chemins de la police française et des croyances nigérianes. Philippe Valmy s’est éloigné de la police française pour travailler au Nigeria après la disparition de sa femme et l’arrestation d’un terrible tueur en série. Vivant dans une sorte d’état semi comateux, il essaie de continuer à trouver un souffle après cette horrible disparition. Mais les cauchemars le hantent et la mort n’est jamais bien loin. Elle est à des centaines de kilomètres mais s’attaquent à un de ses anciens coéquipiers retrouvé assassiné avec en son ventre une étrange poupée vaudou nigériane. Philippe Valmy qui croyait ses démons parisiens loin de lui les retrouve par la force des choses. Mais quand un second policier est retrouvé assassiné avec le même mode opératoire, toute la police parisienne est mise en branle !
Peut être est ce dû au fait que je n’aie pas lu le premier roman d’Alexandre Galien et que celui-ci semble s’inscrire comme une suite mais j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à l’histoire. Les nombreuses références, même si elles n’empêchent pas une lecture autonome du Souffle de la nuit, perturbent le lecteur qui découvre le personnage de Valmy. En outre, j’ai eu comme l’impression d’un survol de plusieurs idées : celle des croyances vaudou du Nigeria, celle de la prostitution des jeunes nigérianes, celles des réseaux politiques mais aucune véritable creusée et aboutie rendant ainsi parfois l’intrigue un peu fuyante… A mon goût le roman n’est pas assez noir ou assez prenant, il me laisse un peu sur ma faim mais peut être que la découverte du personnage principal uniquement dans ce roman y est pour quelque chose.
En résumé : des croyances, des cauchemars, un lourd passé, des réseaux politiques, tous les ingrédients sont là mais pour moi la sauce n’a pas pris…
Dès les premières pages, plusieurs intrigues s'écrivent en parallèle. D'abord Valmy et ses cauchemars. Depuis la disparition de sa femme et l'arrestation d'un tueur en série, le flic s'est mis en retrait de la police. Il est l'adjoint de l'attaché de sécurité intérieure à l'ambassade de France au Nigeria.
Au Nigeria, l'envoûtement d'une jeune femme a qui on promet une belle vie en France, mais que la madam prépare à se soumettre aux pires réseaux de prostitution.
Dans le bois de Vincennes, le meurtre sordide d'un flic de la mondaine met en alerte toutes les force de PJ du 36 Bastion.
L'enquête, difficile, nous plonge dans la vie de la nuit, des réseaux de prostitution, des poupées Vaudou et des moyens de pression exercés envers ces filles qui n'ont aucune chance de s'en sortir tant le poids des croyances impacte leurs réactions.
L'auteur est un ancien de la direction régionale de PJ. Il maîtrise parfaitement les rouages des enquêtes, les tensions entre les différents services ou chefs de services. Tout comme les mentalités de ceux dont le métier implique de se blinder psychologiquement pour affronter les pires scènes, mais aussi de résister à la pression de la hiérarchie ou du politique.
Guerre des polices et des services, tension entre pays, petits arrangements et immunités diplomatiques, chantage aux grands groupes internationaux, de nombreux sujets sont ici abordés. le tout sous couvert d'une enquête qui nous fait courir à cent à l'heure.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/11/17/le-souffle-de-la-nuit-alexandre-galien/
Je vous dirai seulement que ça parle de cadavre dans le bois de VINCENNES, de poupées vaudous enfoncées dans des ventres, de flic torturé exilé au NIGERIA. Là, si vous êtes un vrai thriller addict, ça doit suffire à vous donner envie.
LE SOUFFLE DE LA NUIT est un polar diablement efficace, musclé, trépidant.
Ca fonctionne et c'est dû pour beaucoup au sentiment de réalité que parvient à insuffler Alexandre GALIEN. Il est évident dès les premiers chapitres que l'auteur sait de quoi il parle et qu'il connaît ces trucs qu'on n'apprend pas, même en approchant les flics au plus près, et qu'on ne sait traduire que parce qu'on les a soi-même vécus : Alexandre GALIEN a effectivement fait partie de la PJ parisienne.
On retrouve dans LE SOUFFLE DE LA NUIT le sentiment de famille qui peut exister entre collègues flics, le vocabulaire qui leur est propre, les références au 36 et au Bastion.
Pour autant, le jargon policier ne fait pas tomber l'auteur dans la facilité; le vocabulaire est soutenu, les constructions de phrases recherchées.
Grâce à cette écriture authentique, on s'attache vite à l'équipe d'Antoine, à ces personnalités si différentes dont évidemment VALMY. Personnage charismatique s'il en est, Philippe VALMY avec ses souffrances, ses errances, son côté borderline, son expérience, ses réseaux, et sa fonction chevillée au corps. A côté de lui, Antoine essaie d'exister et de s'imposer comme nouveau chef de groupe. Mention spéciale enfin au touchant Victor, dont le rêve de bosser à la crim se réalise; il est la touche de douceur dans ce monde de brutes.
A l'instar de celle d'un certain Victor COSTE, l'équipe d'Antoine participe pour beaucoup à la réussite du roman; elle m'a même semblé plus importante que l'intrigue elle-même.
J'ai beaucoup aimé le mystère qu'instille Alexandre GALIEN en donnant régulièrement la parole, dans des chapitres intermédiaires, à cette femme dont on subodore l'importance sans parvenir à comprendre réllement le rôle, et qui peu à peu va ouvrir la porte aux enquêteurs vers un monde de rimes : prostitution, superstition, corruption, manipulation...
Un petit regret toutefois, l'intrigue gagnerait en qualité avec davantage de liant entre ses différentes étapes. J'ai parfois eu l'impression que les enquêteurs progressaient trop brutalement d'un indice à l'autre et qu'on ne comprenait pas toujours leurs déductions. En fait, je soupçonne que ça va trop vite pour moi dans la tete d'Alexandre GALIEN!
Même si ce n'est pas indispensable, il vaut mieux lire LES CICATRICES DE LA NUIT avant LE SOUFFLE DE LA NUIT puisqu'il est fait référence au passé de VALMY et que cela peut certainement permettre une meilleure compréhension de la psychologie du personnage.
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2020/11/15/38652160.html
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