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Elle est allemande, il est américain. Dans quelques semaines, la guerre sera finie... Qu'en sera-t-il alors de leur amour ?
Mars 1945. Les Alliés marchent sur Berlin. En leur sein, le 23e régiment, inconnu de tous - et pour cause : composé de scénaristes, comédiens, techniciens du cinéma, sa mission est de leurrer les troupes d'Hitler en donnant l'illusion qu'à sa place manoeuvre une immense armée. Steven est l'un de ces soldats " Cecil B. DeMille " dont les opérations permettront de sauver trente mille vies.
Hanna, elle, fuit Berlin. Francophile passionnée, armée de son seul vélo, elle veut rejoindre Paris. Après des semaines de traversée d'une Allemagne en pleine débâcle, elle arrive dans un village au bord du Rhin - là où est stationné Steven.
Entre eux c'est l'amour fou, immédiat, absolu. Mais qu'est-ce qu'un amour fondé dès l'origine sur un terrible mensonge, puisque Steven, soldat fantôme, ne peut révéler à Hanna qui il est réellement ?
En 1945, une division américaine formée de cinéastes non militaires, surnommée "fortitude", a pour but de monter des scènes de camps factices laissant penser que de nombreux soldats et armement sont prêts à donner l'assaut pour faire fuir l'ennemi. Cette 23ème compagnie sera déterminante dans la réussite de l'avancée américaine sur les lignes allemandes. En parallèle, l'histoire d'Hanna, jeune femme allemande qui fuit son pays qui lui a pris son frère et son père. Son chemin va croiser celui de Stephen, soldat de cette division fantôme, qui leur fera vivre une histoire d'amour intense en plein coeur des tourments de la guerre.
Un livre intéressant du point de vue historique uniquement, alimenté par forts détails sur cette division fantôme, une histoire d'amour somme toute banale qui ne trouve pas vraiment sa place au sein du roman et qui ne rajoute rien à la lecture de celui-ci.
Le livre est rythmé par le fait que les deux personnages se font écho : Steven alias Clarence Wilson, soldat fantôme de son état. Hanna, berlinoise qui a fui à bicyclette.
Deux points de vue intéressants et qui apporte pour celui d’Hanna un éclairage très intéressant sur la société allemande (et les secrets de famille de ce côté-là aussi) pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Nous sommes bien loin (et c’est tant mieux) d’une histoire cul-cul la praline.
Elle est belle, bien qu’il lui manque une fois le livre refermé une certaine profondeur, ce truc complètement fou qui fait que…
L’écriture émérite est à signaler, même si j’estime celle-ci un peu trop dans la retenue pour l’histoire contée.
J’ai envie de dire que si tout cela est fait pour nous troubler, c’est réussi… Et j’arrive même à me persuader au final que c’est ce que l’écrivain a voulu pour que cela participe à l’atmosphère souhaitée.
Ma chronique complète sur http://www.arthemiss.com/le-soldat-fantome-de-jean-guy-soumy/
Je referme ce livre avec une étrange impression, j’ai certes passé un bon moment de lecture grâce à l’écriture fluide de Jean-Guy Soumy, mais je reste sur ma faim et ma curiosité. Ce livre a cependant beaucoup d’atout, mais à mon sens, il manque de profondeur, comme si l’auteur n’avait fait qu’effleurer les sujets abordés.
Jean-Guy Soumy met en scène « l’Armée Fantôme », unité qui avait été déployée par le gouvernement américain à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour faire semblant d’être une armée. Leurs armes étaient des joujoux sophistiqués. Il s’agissait d’artistes et ingénieurs du son recrutés à New York et en Philadelphie en janvier 1944, afin de mettre en scène de fausses attaques à l’aide de sons d’explosions diffusés par haut-parleur, ainsi que de tanks gonflables, faisant ainsi croire aux troupes hitlériennes que les forces américaines étaient bien plus nombreuses que dans la réalité. Ne connaissant pas ce fait historique, j’aurais aimé en savoir plus, sans être obligée d’aller me documenter sur quelques sites historiques.
Stefen est « Le soldat fantôme », comédien de son état, jeune, beau, nous le suivons dans son quotidien de soldat.
Parallèlement, l’auteur nous propose un portrait d’Hanna qui a fui Berlin avec l’idée d’atteindre Paris à vélo. Après des semaines de traversée d’une Allemagne en pleine débâcle, elle arrive dans un village au bord du Rhin, chez son oncle médecin.
Vous vous en doutez, les deux jeunes gens vont se rencontrer et s’aimer, mais il aura fallu pour cela attendre les deux-tiers du roman et je n’ai pas trouvé dans leur histoire l’amour fou, immédiat, absolu que nous annonce la quatrième de couverture.
Mars 1945. Steven appartient au 23e régiment, une troupe spéciale composée de comédiens, d'ingénieurs de son, de techniciens du cinéma. Hanna, après la mort de son père et la disparition de son frère Hanke au front, fuit Berlin à vélo, direction Paris. Leurs routes vont se croiser, le temps d'une parenthèse enchantée, de quelques jours d'apaisement.
C'est une opération de mystification incroyable qui sert de toile de fond à cette passion amoureuse entre un soldat américain et une civile allemande : l'auteur nous raconte comment fut constitué ce fameux régiment en charge d'une gigantesque action de désinformation, une sorte de leurre pour tromper l'ennemi à base de bruitages, de figuration ou encore de chars gonflables (!). Folle histoire que celle de cette armée fantôme grâce à laquelle bien des vies furent sauvées - l'occasion de rappeler de manière fort symbolique que souvent la guerre n'est qu'une mise en scène, de la poudre aux yeux à celui qui tirera le plus loin et le plus fort (l'auteur rappelle les moyens déployés par les nazis pour fanatiser les foules).
Le cinéma encore jeune est omniprésent dans cette histoire, Hanna y fait elle-même référence au hasard des paysages qu'elle traverse sur son vélo et de ses rencontres, donnant à voir tous les visages de la débacle allemande : fanatiques et victimes, exilés et exécutés, libérateurs et agresseurs (parfois les mêmes)... Et malgré le chaos ambiant, en dépit de la méfiance de tous bords l'amour reste encore possible - à peine abordé, à peine dessiné, ce n'est pas la partie la plus passionnante du roman, loin de là.
La plume est plaisante et juste, un peu ardue parfois, à coup de petites phrases comme autant de sentences poétiques qui laissent un peu sur le côté du chemin. Une belle lecture mais qui laisse insatisfait.
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