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Depuis la crise de 2008, les États subviennent aux besoins des organismes financiers et imposent à la société la dictature du marché : un scénario défini dans ce recueil d'essais de l'économiste Christian Marazzi comme un « socialisme du capital » qui pourrait bien constituer la nouvelle forme du régime capitaliste.
« La crise constitue le moment où une partie importante du capital humain est détruite, brisée, comme cela se produit pour les machines qui sont amenées à la casse. » Depuis l'effondrement des banques en 2008, le capitalisme semble être entré dans une phase de stagnation durable, mais aussi dans une instabilité géopolitique et monétaire. Le scénario qui se joue sous nos yeux évoque une sorte de « socialisme du capital » : l'État, qui subvient aux besoins des « soviets de la finance », impose à la société la dictature du marché. Plutôt qu'un effet parasite du capitalisme, cette financiarisation pourrait bien constituer la forme aussi essentielle que perverse de son nouveau régime. Les textes rassemblés dans le présent recueil analysent et commentent les changements économiques survenus ces dix dernières années en revenant sur leurs acteurs principaux, sur certains symptômes de la crise ainsi que sur des phénomènes qui ont pu apparaître jusque-là comme marginaux. Loin d'adopter une approche simplificatrice ou moralisante, Christian Marazzi relit les enseignements de Michel Foucault sur la biopolitique pour tenter d'interpréter les bouleversements contemporains comme des transformations fondamentales du politique.
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