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Trois criminels sud-américains sont retrouvés morts à Moissac, paisible bourgade viticole du Quercy. Pour le lieutenant-colonel de gendarmerie Massé du Réaux, appelé sur les lieux de la fusillade, aucun doute, c'est le travail d'un professionnel. Règlement de comptes entre narcotrafiquants ou acte d'un homme traqué, qui n'a rien à perdre et s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment ?
Allergiques à l’hémoglobine, passez votre chemin !
Ah!je voulais changer de genre de lectures, moins de pensées négatives, d’introspection, davantage d’action, j’ai été servie !
Et pourtant l’action se déroule majoritairement dans le Tarn et Garonne, pas loin de chez moi, avec des protagonistes locaux, à l’accent local, des expressions reconnaissables, des noms qui fleurent bon le sud ouest, tout est prêt pour prendre un peu l’air !!
mais l’air vient d’ailleurs, d’Italie, d’Espagne, d’Amérique du sud et même encore de plus loin, on n’est donc plus du tout dans le local puisque la denrée principale, vendue, revendue, volée et disparue est bien sûr la drogue, intéressant tous ces gens à plusieurs niveaux ; ajoutez à cela une prise d’otage et vous avez les prémices d’un roman sacrément décoiffant .
Ah j’allais oublier, les forces de l’ordre, gendarmerie.. on est à la campagne et policiers haut gradés venus eux aussi d’Espagne ou mutés de Paris , en plein désarroi professionnel et vous avez la totale !
Ce roman, écrit en 2009 , il y a un siècle apparemment !! nous révèle les tenants et aboutissants de cette cavale et m’ont fait découvrir des pratiques qui sont sans doute totalement dépassées 15 ans plus tard !
Bien que très violent et brutal, à mon goût, je n’ai pas pas fait de cauchemars, ce polar m’ appris pas mal et j’ai apprécié ce changement de littérature !
Merci donc à la médiathèque de ma ville qui l’avait mis en avant !!
Après "citoyens clandestins", je me suis lancé dans ce deuxième roman de DOA. Autant le dire tout de suite, le lien avec le premier livre est très fort même si l'on ne s'en rend pas compte immediatement et il est donc indispensable de l'avoir lu sous peine de ne pas vraiment profiter de la fin qui permet de reconstituer le puzzle.
Dans un style légèrement différent par rapport au premier livre, on retrouve les principaux codes du genre. Maintenant, je le trouve un peu en dessous du premier. Les personnages et le contexte sont nettement moins développés que dans le premier opus et notamment en raison du faible nombre de pages. Malheureusement, l'action prime au détriment de l'enquête qui est vraiment survolée.
On ne s'ennuie pas mais j'ai clairement trouvé que ça manquait de profondeur. On se croirait dans un film d'action pas très fin. D'ailleurs, au passage, cet ouvrage a été adapté au cinéma (film que je n'ai pas vu).
Je suis donc sorti de cette lecture un peu frustré de cette lecture. Je peux maintenant attaquer la série pukhtu dont on m'a dit tant de bien. J'en attends plus que les deux premiers livres, j'espère ne pas être déçu.
Si DOA n’avait pas été invité à La Grande Librairie, je dois reconnaître que j’ignorerais encore son immense talent. En attendant de découvrir encore le tome 1 de Pukhtu, je me suis plongé dans "Le serpent aux mille coupures", un thriller stressant, palpitant et donc passionnant.
Sans délai, DOA - nom de plume signifiant Dead on Arrival (mort à l’arrivée), titre d’un film noir US de 1950 – nous plonge en plein vignoble de Moissac (Tarn-et-Garonne) où, comme un peu partout, dans notre beau pays, hélas, on a du mal à accepter la différence.
Baptiste Latapie est en pleine action dans le vignoble, la nuit, car comme ses collègues viticulteurs, il n’accepte pas qu’un noir ait acheté les vignes du père Dupressoir : « la ferme que le nègre habitait, avec sa femelle – quel autre nom pour une Blanche qui copulait avec un boucaque ? – et leur sale gamine. Parce qu’ils s’étaient reproduits, ces animaux-là ! ». La haine déborde et c’est à une véritable guérilla que se livrent les autochtones.
Ce terrible jeu va être sérieusement perturbé par des Colombiens trafiquants de cocaïne accompagnés d’un avocat madrilène, deux importateurs et un motard qui sera au centre de l’histoire. Les cadavres s’accumulent assez vite mais c’est dans la ferme d’Omar Petit que la tension monte d’un seul coup. Lui, Stéphanie, sa femme, et Zoé, leur fille âgée de 5 ans, sont en grand danger et le lecteur tremble pour eux au fil des pages.
Comme si cela ne suffisait pas, débarquent de Colombie, par jet privé, un avocat du caïd de la drogue et un tueur sans scrupules, Chen Tod Niemeyer, qui voyage avec de faux papiers. C’est lui qui utilise la mort par mille coupures ou Leng T’Che, supplice chinois appliqué jusqu’au début du XXe siècle.
Le capitaine Miguel Barrera, venu de Madrid, et le Lieutenant-Colonel de gendarmerie Massé du Réaux expliquent très bien dans quelle impasse se trouvent les Européens : « Les deux cents milliards de la cocaína, par année, il faut des gens pour les payer. Et qui peut payer ? Nosotros. Chaque fois que quelqu’un achète sa cocaína ici, il paie les cartels. Il est responsable de más violencia, más miseria ailleurs… Les drogués, ils ne tuent pas, ils ne pillent pas, ils ne polluent pas tout, ils font pire, ils consomment. »
Tension, suspense, danger, course-poursuite, DOA maîtrise bien tout cela, pour le grand plaisir de son lecteur, sans oublier de lui ouvrir les yeux sur un des plus grands fléaux de notre monde, comme l’a fait Roberto Saviano, avec un registre différent, dans "Extra-pure".
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Après avoir été une nouvelle fois enthousiasmé par DOA et son « Citoyens clandestins », je poursuis mon expérience avec la suite « Le serpent aux mille coupures ». Les deux histoires sont réunies dans un volume appelé « Cycle Clandestin 1 ». Contrairement au précédent et à « Pukhtu Primo», cet opus n’a pas du tout la même forme et n’est pas à classer dans le même genre.
Les autres livres que j’ai lus de cet auteur ne sont rien moins que des pavés. Affichant 700 pages environ, ils excellent par leur densité, tant dans les personnages que dans l’intrigue. Il est donc conseillé d’être attentif parce que leurs lectures sont exigeantes. Pour cet épisode, l’objectif est différent. Il se rapproche plus du thriller que du roman noir. En effet, le texte ne fait pas 200 pages. Le récit alterne encore entre plusieurs personnages mais ils ne sont pas approfondis, la priorité étant donnée à l’efficacité. On est donc emporté dans une succession de scènes d’action qui s’enchainent à un rythme soutenu et qui éliminent tout risque d’ennui.
J’ai pris beaucoup de plaisir avec ce texte même s’il n’a pas la patte DOA des productions habituelles. Cela prouve que cet auteur a plusieurs cordes à son arc et qu’il peut toujours nous surprendre. Le lien avec les autres livres est mince mais malgré son côté noir, cet épisode apporte un peu d’énergie à la série. Il m’a permis de sortir, le temps d’une histoire, de l’état de suffocation dans lequel j’étais piégé.
Maintenant que je suis à jour, je vais pouvoir planifier la lecture de « Pukhtu Secundo » et ainsi clôturer le cycle clandestin. Je vais d’abord m’accorder un sas de décompression, parce qu’il faudra que je m’arme de courage et de temps, pour replonger dans cette grande fresque anxiogène du talentueux DOA. Mais la récompense est au bout !
DOA est un de mes auteurs de polars préféré. Le livre commence par 3 colombiens qui se font descendre à Moissac. La virtuosité de DOA entremêle les cartels de la drogue sud américains en Europe, les mafias diverses et variées qui inondent l'Occident de cocaïne avec l'appui des pouvoirs en place, leurs tueurs sans merci, la police et de pauvres innocentes victimes en dégâts collatéraux ainsi que le racisme ambiant dans certaines de nos campagnes... Il n'y a pas de 'gras' dans l'écriture de DOA. C'est sec, rapide, rigoureux, efficace. Les pages se tournent avec avidité, du début à la fin.
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