Rencontrez Ingrid Astier, DOA ou Thomas Bronnec dans un cadre intime, loin de la foule du festival !
Rencontrez Ingrid Astier, DOA ou Thomas Bronnec dans un cadre intime, loin de la foule du festival !
Avec un style particulièrement rythmé et efficace , Hervé Albertazzi - DOA – délivre un polar haletant dans le monde interlope. Une version sans pitié du combat sempiternel des flics contre les voyous. Mais la barrière est-elle bien hermétique ? Le pendant des flics ripoux côtoie bien les balances du banditisme. Pas de repos, pas de trêve dans les chapitres, on sent pointer en permanence le drame quotidien, les dérapages des uns et des autres, le peu de valeur de la vie humaine pour certains. Bref, pendant la période du Covid-19, commence la douce musique des coups de feu et des exactions !
Au 36 rue du Bastion – siège de la Direction de la police judiciaire de Paris - Théo Lasbleiz à bout touchant tue Nourredine Hadjaj, défavorablement connu des services de police. Aussitôt mis en examen ce commandant de police, bon pour la détention provisoire est enfermé à la Santé dans l’attente de son procès. Il nage en effet dans les eaux troubles ; notamment avec le clan CERDA – des Yéniches – qui avec le temps ont organisé, tout ce qui peut rapporter de l’argent tels que la drogue, la prostitution, les boîtes de nuit clandestines, etc..
Le scénario suit, d’un chapitre sur les différents personnages de la police – avec bien sûr l’inénarrable guerre des polices –, puis d’un chapitre sur le quotidien des voyous, leurs aspirations à protéger la famille, avec les querelles d’honneur qui peuvent déboucher sur des tueries, surtout d’ailleurs avec les guerres de territoire pour la vente de produits stupéfiants.
Théo, le flic va connaître, avec angoisse mais lassitude – à la suite d’un autre drame – l’humiliation de la part des gardes pénitentiaires mais et surtout la détresse d’isolement et la haine des détenus qui ne pensent qu’à le supprimer ! La vie carcérale est particulièrement bien décrite, j’ai eu l’impression d’être dans les cellules, de longer les couloirs parsemés de portes fermées, de sentir le mal dans la peau de Théo. Quel sera son fatum, dans cet univers glauque et sans espoir ?
D’autant que, DOA intègre un chapitre sur le transport et le départ de plusieurs tonnes de cocaïne de l’Amérique du Sud, via l’Afrique puis l’Espagne et pour terminus la ville de Marseille. Des millions d’euros sont en jeu ; et nous entrons de ce fait dans le monde des malfrats, des gladiateurs, où règne la terreur, les trahisons, les combats, et dans ces cas, l’honneur n’existe plus, il ne reste uniquement l’adage : tuer ou être tué.
Un grand moment de suspens, d’immersion dans ce monde hétéroclite d’amour, de haine, d’argent, qui semble le leitmotiv de l’espèce humaine. Le talent de l’auteur, à réussir ce pari de transcrire de prime abord un synopsis de feuilleton en un livre condensé de sensations ininterrompues ; une plongée dans les tréfonds de l’âme humaine, avec ses forces et ses faiblesses. Enfin, une aide précieuse délivrée par un glossaire sur les mots d’argot et de tous les acronymes de la police s’avère un bien précieux pour la compréhension de l’intrigue. Bref, une réussite et un profond plaisir et inquiétude ( que l’on peut corréler avec la noire réalité ), que la plongée dans le monde du bien et du mal.
Pourquoi le commandant de police Téo Lasbleiz, chef de groupe à la Brigade des stupéfiants de Paris, abat il Nourredine Hadjaj, un de ses indicateurs ?
Dans le même temps, la justice et l'Office anti stupéfiants s'intéressent de près au clan CERDA. Pourquoi Momo, le chef de famille, a t'il outrepassé son contrôle judiciaire pour se rendre en Espagne ?
Momo revenu à la case prison, retrouve le commandant Lasbleiz. En l'absence de l'aîné, c'est Manu, un demi-frère qui réfléchit plus avec ses poings qu'avec sa tête, qui dirige le clan.
Hasard ou pas, ce livre est publié en poche quelques jours avant que s'ouvre le procès de l'ancien patron de l'Office central pour la Répression du Trafic illicite des Stupéfiants (Ocrtis) dont les méthodes de travail sont considérées comme plus que douteuses. Des méthodes que l'on découvre un peu sous la plume de DOA.
Ce roman a en fait deux volets. Un coté polar où l'on découvre progressivement pourquoi le commandant Lasbleiz est devenu un assassin et où l'on suit les enquêteurs tenter de pister le clan Cerda. Et un côté documentaire, où DOA essaie de nous expliquer comment fonctionnent les rouages, avec les liens entre truands et policiers dans l'univers des stupéfiants, les conflits entre services, et même, au sein d'un service, entre gendarmes et policiers.
Les deux volets se vampirisent, et le livre devient alors indigeste ; beaucoup trop. J'avais bien aimé "La ligne de sang" et surtout "Citoyens clandestins" du même auteur, mais là je suis déçu. Quitte à vouloir faire de la pédagogie sur la lutte contre les trafics de drogues, DOA aurait mieux fait d'écrire un essai.
Comme souvent chez cet auteur, les personnages sont complexes, semblant prêts à franchir les limites de l'inacceptable. Par leur intermédiaire, DOA cherche à jouer avec les nerfs du lecteur. Hélas, noyés dans les descriptions de la technocratie policière, cela ne fonctionne pas. On les observe de loin, sans vraiment se sentir impliqué.
Je ne garde pas de mes trois lectures de romans de DOA le sentiment qu'il ait un style bien à lui. Les intrigues sont bien pensées. Le texte est bien écrit sans gros effets de style, ni pléthore de rebondissements. La lecture pourrait être fluide si elle n'était pas ralentie par le discours de la méthode. Dommage.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/09/26/retiaires-de-doa-chez-folio-trop-indigeste/
Rétiaire(s), c'est l'histoire de Theo, un flic ripou emprisonné pour avoir abattu le meurtrier de sa femme et de sa fille. C'est aussi l'histoire de Momo, le chef du Gang des Cerda. C'est l'histoire de la guerre entre la police et la gendarmerie.
Toutes ces histoires s'entremêlent pour ne former qu'un seul récit plein de complexité.
Je découvre l'écriture de DOA grâce à ce livre. Le style est rythmé, voire haché ce qui fait montée la pression.
N'étant ni flics, ni voyous et encore moins jeune, j'ai eu un peu de mal avec le style d'écriture de l'auteur, plusieurs fois j'ai du arrêter ma lecture pour vérifier ce que voulais dire un mot, ce qui n'a pas rendu celle ci fluide et m'a perturbé dans la compréhension de l'histoire.
Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher à un personnage tellement ils sont nombreux et complexes.
Bref, ce livre, n'était pas pour moi.
Néanmoins, l'auteur s'étant bien documenté, j'ai appris pas mal de choses sur les forces de l'ordre et le milieu de la drogue, ce qui est déjà très positif.
Région parisienne (en plein Covid) voilà une affaire plutôt hors norme : Théo Lasbleiz (commandant de police) qui n’a plus rien à perdre, abat froidement (dans les murs du Tribunal Judiciaire) un délinquant notoire (Nourredine Hadjaj) lui-même meurtrier (par esprit de vengeance) de l’épouse (Isabelle) de ce dernier, et de sa fillette de dix ans (Camille) Une exécution qui n’est malheureusement pas du tout du goût de la juge (Diane Arostéguy) car le voyou était sur le point de lui balancer le nom de certains comparses … Ni de celui de ses anciens collègues … Seule, lui reste « fidèle », sa propre co-équipière (Luciana Rey) qui a un but précis : venger la mort de son jeune frère (qui venait juste de prendre ses fonctions) tué au cours d’une interpellation …
En prison, Théo Lasbleiz va se retrouver en compagnie de Momo (son « tonton ») le frère illégitime des Cerda. À Montreuil, les Cerda et Nourredine Hadjaj, pourtant amis d’enfance, se sont peu à peu éloignés : les premiers étant particulièrement lassés des trop nombreux dérapages du fameux Nourredine … Et la rivalité latente entre le clan manouche et le clan rebeu prend vite de l’ampleur …
Au beau milieu de ce chaos, le lecteur rencontre également l’ambitieuse Amélie Vasseur (capitaine de gendarmerie et ancienne membre de la section de recherche de Marseille) peu encline à trouver des excuses à Théo Lasbleiz (un peu « bordeline » dans son boulot …)
Guerre des polices contre rivalité de clans. Sans oublier la rivalité sentimentale existante entre Manu Cerda (amoureux fou de Sirine) et Nourredine que lui a préféré la jeune femme. Sans oublier non plus les (frappadingues !) jumeaux des Balkans : Youri et Nanosh Stoian. Avec, en fond de décor, une incroyable cargaison de drogue en provenance d’Amérique du Sud … Et un Président bolivien pourri jusqu’à la moelle …
Un sidérant et foisonnant roman noir, qu’on ne parvient pas à refermer avant la toute dernière ligne ! Mon premier DOA et j’ai adoré ! Nul doute que je lirai les précédents et j’espère qu’il y aura une suite à celui-ci ! (J’ai beaucoup pensé à la trilogie de Benjamin Dierstein – « Échos des années grises » – en découvrant ce fabuleux roman) Pour l’anecdote, le glossaire m’a été très utile !
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