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Dans un pays sans nom dirigé par Le Grand, les « Manifestations À Haut Risque » - lectures publiques hebdomadaires et payantes ayant lieu dans les stades - sont la garantie de l'ordre social. En retirant son caractère privé à la lecture, les élus ont transformé un certain type de livres en outil de parfaite manipulation. Dans l'arène, des Liseurs « surjouent » des histoires préécrites - et destinées à rester inédites - devant un public captif, haletant, qui absorbe ce qu'il croit ne jamais pouvoir posséder. Et le spectacle commence dans les rangées des consommateurs : dûment encadrées par les Gardes, les passions et les émotions, la rage et le désespoir, l'hystérie collective ont droit de cité pendant une heure, le temps, pour chaque citoyen, d'atteindre un semblant d'assouvissement. Jusqu'à la prochaine Manifestation. _ 1075, né dans les campagnes abandonnées en périphérie de la ville, est, lui, parfaitement analphabète. Pour exister, la Société ne lui propose qu'une issue : intégrer l'élite des Gardes au service du système. Formés dans des conditions extrêmes, ces jeunes gens ont pour unique et simple règle de ne jamais apprendre à lire. 1075 devient le meilleur des Agents. Sa vie bascule, pourtant, le jour où, mordu par un molosse, il découvre qu'un animal féroce est bien plus efficace et rentable qu'un Garde. À l'hôpital, où il s'ennuie, il s'en veut de ne pas avoir été à la hauteur de sa tâche, à la hauteur de ce que l'on attendait de lui. Jusqu'à ce qu'un hasard facétieux lui permette d'assister à la curieuse leçon d'alphabet qu'une jeune femme donne à l'étage où sont parqués les enfants. Le désir comme le besoin de comprendre sont des pièges délectables... On se repaît de cette fable grinçante, jubilatoire et déstabilisante, qui tape à bras raccourcis sur une société qui muselle la conscience par le divertissement et désigne l'imagination comme l'ennemi public n°1. Le Rire du grand blessé est un hommage vibrant rendu à la pensée et à l'imaginaire qui ouvrent à la littérature, quelles que soient les dénominations dans lesquelles on l'enferme : française, étrangère, classique, moderne, contemporaine, d'anticipation... [Lire une critique du roman sur le site internet de Page des Libraires->http : //www.pagedeslibraires.fr/livre-3622/le-rire-du-grand-blesse.html ?osa=bc656d1ee28e234301735c3fd96f6c4aa841cb74]
Dans Le rire du grand blessé aux éditions Point, Cécile Coulon imagine une captivante et intense – mais un peu courte - dystopie.
D'une écriture vive l'écrivaine dresse le portrait d'une société où les livres sont interdits et contrôlés. Les lectures sont publiques. Les livres classés classés en fonction des émotions. Ces divertissements sont donnés lors de Manifestations surveillées par des agents du Service National. Dans cette ville, les analphabètes admistrent et dominent toutes les institutions. Ils exercent les plus hautes fonctions, et possèdent toutes les richesses. Ils possèdent tout.
Ce roman suit le parcours de l'agent 1075, le meilleur d'entre tous. Un jour son destin bascule. Il se fait déchiqueter l'une de ses jambes et se fait hospitaliser. Ici commence sa transformation, son alphabétisation et sa rencontre avec lui-même…
Je trouve que l'autrice et poétesse offre un roman d'anticipation sociale qui interroge la place des livres et plus largement de la culture au sein nos sociétés. Tout au long de cette lecture j'ai pensé au livre de Ray Bradburry avec à Fahrenheit 451.
Si tu es né(e) comme moi en 1990, tu seras ravi(e) d’apprendre que Cécile Coulon aussi. À partir de là, le fossé se creuse dangereusement (en tout cas, entre elle et moi), puisqu’elle a déjà sept romans à son actif. Le premier ayant paru lorsqu’elle avait 16 ans. Voilà, Je ne suis pas du tout complexée.
Après tout, j’ai moi même commencé à écrire mes propres histoires à 12 ans, et je ne m’en vante pas. (En même temps, pas certaine que les éditions Viviane Hamy auraient été hyper intéressées par l’étonnante histoire de « La fille du soleil », qui rêvait d’une autre vie… et c’est bien normal !). Les gens ne savent pas ce qu’ils perdent.
Pour en revenir à Cécile Coulon, j’ai découvert son univers il y a très peu de temps. Je ne connais que deux de ses ouvrages, mais celui qui m’a le plus marquée (et qui est d’ailleurs le premier que j’ai lu), c’est Le rire du grand blessé.
Dans ce livre, on suit 1075.
1075 est Agent. Le meilleur des Agents. Si vous vous posez la question, 1075 n’a pas de prénom. Il n’en a pas besoin de toute façon, puisqu’il vit dans un pays sans nom, dans une société qui n’est pas la nôtre, où l’ordre social est la priorité numéro une.
Dans cette société, tout est calibré, notamment les émotions. Comment ? Imaginez un monde où les livres ont disparu. Ou, en tout cas, ne sont plus accessibles librement. À la place, vous pouvez assister à des lectures publiques (ou « Manifestations à Haut risque ») dans des stades, pendant une heure. Jusque-là, rien de bien différent de ce qu’on peut trouver de nos jours un peu partout.
Sauf que… les livres lus n’ont plus d’auteur, plus de titre. Ce sont des « Livres Frisson », des « Livres Tristesse » etc… Autant de livres officiels, autorisés par Le Grand et ses subalternes, écrits de manière à déclencher les émotions voulues lors de lectures « surjouées » par des lecteurs faisant face à un immense parterre d’yeux écarquillés, de bouches entrouvertes d’où sort parfois un filet de bave, de tempes trempées de sueur. Un public de drogués en fait, prêts à débourser des fortunes pour leur dose d’émotion, pour ressentir à nouveau quelque chose, dans cette société qui leur défend d’être unique, d’avoir leur propre pensée. Des lectures, qui donnent finalement lieu à des orgies d’émotions, des hystéries collectives, des crises de rage et de désespoir.
Autant de débordements qui doivent, bien entendu, être encadrés, voire tués dans l’œuf par des Agents. Souvent nés dans les campagnes abandonnées situées en périphérie de la ville, les Agents sont repérés et formés à leur adolescence. Ils sont des recrues de choix : malmenés par la dure vie de la campagne, ils sont solides physiquement. Ils sont aussi analphabètes. Après un entraînement extrême, ils entrent au service du système et jouissent d’énormément de privilèges. L’unique règle : ils ont interdiction d’apprendre à lire.
Mais dans une société où chacun est comme prisonnier et où ils font figure de privilégiés, pourquoi prendraient-ils la peine d’enfreindre cette règle ?
C’est ici que nous revenons à 1075. 1075 est donc le meilleur des Agents. Très apprécié, par sa hiérarchie autant qu’il est craint par ses « collègues », pour son zèle. Être Agent était sa seule issue pour exister. Loin de sa famille certes, mais loin de la pauvreté, de la crasse de la campagne, de la faim.
Et puis un jour, au cours d’une « Manifestation à Haut Risque », 1075 est mordu par un molosse. Contraint au repos forcé, il s’ennuie à l’hôpital. Alors il se balade, il erre dans les couloirs, en essayant de faire taire sa culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur de la tâche qui lui avait été confiée.
Jusqu’au jour où il tombe par hasard sur une leçon d’alphabet, qu’une jeune femme donne à l’étage des enfants…
Bon, j’espère sincèrement que Cécile Coulon ne tombera jamais sur cet article car je ne pense pas rendre justice comme il se doit à ce génial roman. (On comprend mieux pourquoi « La fille du soleil » n’aurait pas pu être édité ahaha !).
Ce que je peux dire en tout cas, c’est qu’en 136 pages (ce qui est drôlement rapide donc !), Cécile Coulon nous embarque dans ce qui est pour moi un mélange de 1984 de Georges Orwell, Farenheit 451 de Ray Bradbury, Le Passeur de Lois Lowry et Hunger Games de Suzanne Collins.
Pour ma part, notamment dans les descriptions des lectures publiques, j’ai ressenti beaucoup de tristesse. Les livres me procurent tellement de bien être et de réconfort que je n’imagine absolument pas une société dans laquelle ils n’existeraient pas, dans toute leur diversité de genres et d’écritures. Tristesse aussi de voir que le livre, qui est pour moi avant tout un outil d’ouverture sur le monde, pourrait aussi (re)devenir un outil exclusivement utilisé et géré par le pouvoir.
Le rire du grand blessé est pour moi un de ces ouvrages utiles, de ceux qui vous ouvrent un peu plus les yeux sur votre condition de lecteur, de citoyen libre (ou pas), sur ce que le passé doit encore nous apprendre et sur ce qu’on pourrait redouter du futur.
Le rire du grand blessé peut effrayer, il peut être source d’espoir aussi. En tout cas, c’est à lire ! On ne regrette qu’une chose finalement, c’est que ça ne dure que 136 pages.
1075 est un Agent de sécurité chargé de surveiller les Manifestations à Haut risque que sont les lectures publiques dans un futur proche. les seuls livres en circulation sont des livres officiels classés selon les émotions qu'ils procurent et célébrés par la population à l'occasion de grandes manifestations cathartiques. La dictature en place repose sur ces hommes qui ont la particularité d'être analphabètes et de tout devoir au Service National. Suite à un accident lors d'une manifestation, 1075, le meilleur d'entre eux, se met à douter.
Dans cette société où l'analphabétisme est le meilleur moyen pour s'élever et être modelé comme le pouvoir le veut, ces jeux du cirque littéraires sont un nouveau moyen de capter les citoyens et de les maintenir sous le joug de la dictature. Il ne s'agit pas de pain ni de spectacles violents mais la manifestation du pouvoir des mots et de leur emprise sur les foules. Le peuple doit se laisser submerger par les émotions pour ne pas se poser trop de questions, or, 1075, à l'instar du pompier Montag dans Fahrenheit 451, finit par succomber au tabou ultime.
Avec une économie de moyens et une réflexion intelligente, Cécile Coulon nous propose un joli roman sur la littérature et le pouvoir évocateur des mots. Cette fois encore, je reste un peu sur ma faim. Tout y est, même le style, mais il me manque quelques pages de plus.
Dans un futur possible un pays dirigé par le Grand, détient le pouvoir suprême: le contrôle de la population. Aidé par des Agents formés par le Service National, le pouvoir assoit son autorité par des Manifestations à Haut Risque. La population droguée aux livres calibrés (Livres Frissons, Livres Fou Rire...) peut désormais assister à une lecture publique dans un cadre grandiose, mais ces manifestations pour le moins atypiques révèlent des émotions telles, que la réaction des habitants en devient pure folie. Parmi ces Agents chargés de contenir les Manifestations, 1075 meilleur d'entre eux, analphabète (condition indispensable pour devenir Agent), va croiser le chemin d'une institutrice au détour d'un couloir d'hôpital... Evidemment la suite peut paraître évidente mais aucunement fatale puisque Cécile Coulon signe ici un livre riche qui, couche par couche, nous plonge dans un univers angoissant de conformisme imposé. C'est proprement terrifiant et on ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec nos propres sociétés. Plusieurs réflexions se sont ainsi imposées à cette lecture comme la répression et le contrôle, la surveillance permanente de la population, l'abrutissement d'une société où les émotions sont cadrées, mais aussi la réalité d'une désertion des campagnes au profit des mégalopoles tout en passant par une condition féminine négligée.
On ne peut évidemment pas s'empêcher de pense à la fois à 1984 de George Orwell et Fahrenheit 451 de Ray Bradbury qui sont une source d'inspiration indéniable pour la romancière. Mais c'est avec intelligence que celle-ci s'empare du sujet et retranscrit les angoisses humaines. Car la peur est bien au centre de ce récit où l'homme veut encore et toujours contrôler et affirmer son autorité, n'apprenant jamais de ces erreurs mais pire, en créer toujours de nouvelles afin d'assouvir sa supériorité. Avec un style dense et expéditif, l'auteure livre un roman ambitieux, futuriste et effrayant qui met le doigt sur la réalité d'une société de conformisme. Peut-être qu'à travers nos lectures commerciales sommes-nous en train de lire un livre frisson ou chagrin? Ces livres nous empêchent-ils de porter un regard critique et objectif sur nos propres émotions?
une fable sur le thème de la lecture
"Le Pouvoir avait besoin des analphabètes, c'était le seul moyen pour garantir une prospérité à long terme. Faire surveiller les lecteurs par ceux qui ne savaient pas déchiffrer une lettre : en inversant les codes que ses ascendants avaient mis tant d'années à construire, le Grand était devenu un pionnier en matière d'ordre social. La Peur était le vrai manitou : les Gardes avaient peur du Grand, qui craignait un soulèvement populaire. De leur côté, les citoyens étaient terrorisés par les Agents eux-mêmes effrayés à l'idée qu'on leur retire les avantages de leur nouveau statut. L'angoisse irriguait l'organisme de la ville."
Le nouveau roman de Cécile Coulon, s'il présente quelques connivences avec les romans de Bradbury ou d'Orwell, n'en est pas pour autant un simple roman de science-fiction. Il serait davantage de l'ordre de la parabole, de l'allégorie, de la satire. La satire impeccable et implacable d'un totalitarisme sans courage qui, pour maintenir la dictature a décidé d'interdire à ses sujets l'accès libre aux livres et à la littérature, et de n'embaucher comme agents de maintien de l'ordre que des analphabètes.
Les livres ne sont pas totalement absents de cette société, il y en a. Mais ce sont des livres de commande uniquement, insipides, qui doivent obéir à certains codes et rentrer dans des catégories déterminées : Livre Frisson, Livre Chagrin, Livre Fou Rire... Ils sont essentiellement destinés à des lectures publiques – même si certains spectateurs y viennent avec un livre à la main, la lecture est davantage considérée comme un événement collectif de préférence abrutissant qu'une activité personnelle et individuelle enrichissante – lors d'immenses manifestations dans des stades, ressenties comme des "Heures de Grâce".
"Les mots les tenaient sur un fil ; chaque phrase obligeait le public à se risquer dans un labyrinthe de souvenirs, de frustrations inavouées et inavouables d'histoires impossibles à révéler." Le divertissement érigé en culte , au détriment de la liberté et de la culture.
Et pourtant "tout avait si bien commencé". Le Docteur Lucie Nox s'occupait de drogués en désintoxication. "La thérapie individuelle ne les confrontait qu'à leurs propres peurs, les confortait dans leurs névroses. Réunir les patients ouvrirait des portes dont ils ne soupçonnaient pas l'existence". Mais les réunir ne suffisait pas. Il fallait faire sortir les émotions qui les constituaient. Et rien de mieux pour cela que des livres. Grâce à la lecture, pour ces patients, "une nouvelle vie commençait". La thérapie Nox était un succès éclatant. Mais "le gouvernement avait détourné es méthodes et mis au point un processus d'asservissement moral de la population."
"Le programme Nox était censé soigner les gens ; plus la médaille brille, plus son revers est sombre."
Le revers, c'est à travers le parcours de 1075 que nous le découvrons. Ce homme sans nom a quitté sa vie à la campagne pour devenir un flic-mercenaire du régime, et même le meilleur d'entre eux. Analphabète comme il se doit, résistant, obéissant par intérêt – pour ne surtout pas retourner à sa vie d'avant et préserver ses nombreux avantages –, il est un des indispensables rouages qui maintiennent la dictature en place, un de ces Agents dont "le monde [tourne] autour des objets, de leurs fonctions, jamais de leur beauté", qui apprennent "la force sans l'élan, l'action sans l'inspiration ". Jusqu'au jour où, blessé lors d'une Manifestation, il se retrouve à l'hôpital. Et où une escapade providentielle dans les couloirs lui ouvre un champ des possibles insoupçonné, celui où les mots vous engloutissent et vous emportent loin, très loin...Même dans un monde d'absolu contrôle, le corps reste "un laboratoire privé" où les songes peuvent respirer, hors d'atteinte. "Le cerveau, dernier refuge..."
La plume de Cécile Coulon est incisive, tranchante, brûlante, et en même temps poétique, imaginative, inventive. Elle nous entraîne dans ce monde mécanique et sans âme où domine une angoisse permanente et oppressante. Et, subtile, lumineuse, pertinente, nous montre que même dans une société du spectacle où l'asservissement mental est au cœur du régime, l'homme peut s'affranchir de cette ignorance imposée. "Le désir d'un homme est difficile à saisir, encore plus à contrôler."
Et la Littérature est la clef de la liberté, de la pensée et de l'intelligence.
Alors ouvrez Le Rire du grand blessé. Lisez-le.
Et "faites-en bon usage".
On entre dans ce roman comme dans un roman de SF,et ce n'est pas si facile.Mais l'avenir évoqué est glaçant:le décervelage de tout un peuple donne froid dans le dos,mais heureusement la Littérature pourra dominer cette dictature.
livre court,très agréable à lire.
Les régimes totalitaires ou dictatoriaux n’aiment guère les livres ; on organise des autodafés pour les faire disparaître et les stigmatiser comme dégénérés, on les censure .Que se passe t-il lorsque un système décide de supprimer le rôle de la lecture et celui de l’alphabétisation des foules ?
C’’est ce que décrit Cécile Coulon dans son dernier roman « Le rire du grand blessé ». L’auteur y décrit une société passablement totalitaire dans laquelle l’accès à la lecture est proscrit pour le plus grand nombre .Un Service National y sévit ; il met au point les manifestations étroitement contrôlées et réglementées par le « Grand » , sorte de dictateur suprême . On y procède à des lectures publiques, qui n’ont de lecture que le nom. Ces réunions servent en fait à rassembler des consommateurs ; ces derniers n’ayant plus le choix qu’entre des livres classés selon les sensations qu’ils sont censés provoquer dans la foule : on y lit ainsi les Livres Fous Rires, les Livres Frissons, ou les Livres Haine.
On engage des agents de sécurité sont engagés pour veiller au bon déroulement de ces spectacles. Point impératif : ces agents doivent être analphabètes .1075, l’un d’entre eux, excelle dans ce rôle jusqu’a ce qu’il soit victime d’un accident de service : A l’hôpital, il remet son rôle en question, il apprend à lire …
Ce livre original et plaisant, efficacement écrit, fait penser à 1984 de Georges Orwell et à Fahrenheit 451de Ray Bradbury. Il distille des messages analogues : l’abandon de l’esprit critique, de l’accès au savoir, il y stigmatise le danger de la gestion de la vie par des sensations, tentation si présent dans la société actuelle.
Ainsi, l’un des personnages du roman avoue-t-il très cyniquement : « Le programme Nox créait des milliers d’emplois, engendrait une baisse des comportements addictifs illégaux. Même le taux de criminalité décroissait : Lucie avait trouvé un moyen de gérer les sensations des hommes, alors que ses confrères s’étaient toujours arrêtés au contexte social. »
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