Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Il y a eu dans le monde de l'art, au début du xxe siècle, un grand nettoyage, certainement fort utile, où les cubistes, les abstraits, Dada, ont pris chacun leur part. Dans ce contexte, le ready-made fait figure d'une sorte de détergent violent, dont le milieu de l'art avait sans doute bien besoin ; mais hélas ! tout ce dont ce détergent était censé nous débarrasser (l'académisme, le pompiérisme, l'institution et le marché) s'en est renforcé et engraissé. Cela n'avait pas échappé à Duchamp lui-même.
Voici ce qu'écrivait en 2009 Libre-Critique lors de la parution dans la revue L'Étrangère d'une première version de ce texte : « [.] il faut absolument lire l'article de Jean-Pierre Burgart : «Le ready-made original et sa doublure». À partir de la question du ready-made de Duchamp et de l'analyse du déplacement de la valeur d'usage esthétique vers la seule valeur d'échange économique dans un marché en voie de suprématisation, il montre comment le marché de l'art se constitue au xxe siècle. Si Duchamp ainsi marque et signe le xxe siècle en tant qu'artiste qui aurait le plus influencé la création, ce n'est pas tant par le geste esthétique de sa création que par la logique d'échange qui va s'opérer à partir de son oeuvre : « l'oeuvre est devenue intégralement et exclusivement marchandise » [p.28], logique d'échange non pas sur l'original (qui lui-même est déjà un élément dans une série produite industriellement) mais sur les doublures [...]. » Repris en 2013 dans Les Fagots de Courbet (Sens&Tonka), ce texte a été révisé et notablement augmenté pour la présente édition.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !
Nouveaux talents, nouveaux horizons littéraires !
Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !