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Le raisonnement humain

Couverture du livre « Le raisonnement humain » de Politzer Guy aux éditions Hermes Science Publications
Résumé:

L'être humain va au-delà de l'information immédiatement disponible. Cette idée, exprimée il y a longtemps par J. Bruner, s'applique avant tout à la remarquable capacité qu'ont les individus d'effectuer des inférences à partir de données perceptives ou verbales, c'est-à-dire de produire une... Voir plus

L'être humain va au-delà de l'information immédiatement disponible. Cette idée, exprimée il y a longtemps par J. Bruner, s'applique avant tout à la remarquable capacité qu'ont les individus d'effectuer des inférences à partir de données perceptives ou verbales, c'est-à-dire de produire une information qui n'était pas explicitement présente dans ces données, ou même qui en était absente. En nous concentrant sur l'information verbale (ou au moins verbalisable), il est utile de distinguer deux sortes d'inférences. Les unes, les plus courtes, se déroulent typiquement en une fraction de seconde et sont largement automatiques et inconscientes. Les autres inférences ont un temps d'élaboration plus long, typiquement une ou plusieurs secondes, voire bien au-delà. Elles sont délibérées, conscientes (mais pas leurs mécanismes bien sûr), et accomplies avec un niveau d'effort très variable. Elles portent sur des propositions (dont les contenus sont des croyances, des connaissances, des hypothèses), une ou plusieurs d'entre celles-ci (les prémisses constituant l'information d'entrée) servent à garantir au moins un certain degré de plausibilité à une autre (la conclusion) dont l'assertion ou l'évaluation critique est le but immédiat recherché. Nous venons de définir le raisonnement du point de vue où il sera étudié dans cet ouvrage, l'étude expérimentale de cette activité mentale ayant pour objectif de tenter d'en expliquer les mécanismes. On adoptera la distinction traditionnelle entre le cas où la conclusion est nécessairement vraie dès lors que les prémisses le sont, ce qui définit le domaine de la déduction, et le cas où la conclusion ne possède qu'une plausibilité plus ou moins forte, ce qui définit le domaine de l'induction. Cette distinction sera respectée parce qu'elle offre une classification élémentaire familière (les psychologues peuvent l'appliquer, sans trop de désaccord, à la caractérisation des tâches qu'ils utilisent dans les expériences) et qu'on n'a pas de raisons sérieuses de remettre en cause sa validité psychologique.

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