Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
En 2009, Florence Aubenas part pour Caen et s'inscrit au chômage, avec un bac pour tout bagage et sans révéler qu'elle est journaliste. À Pôle Emploi, on lui propose de saisir sa chance : devenir agent de propreté dans des entreprises. Le Quai de Ouistreham est le récit saisissant de cette plongée dans le monde de la précarité. Un monde où on ne trouve plus d'emploi, mais des « heures ».
Après avoir beaucoup aimé « L’Inconnu de la Poste », j’ai profité de Quais du Polar pour m’offrir « Le Quai de Ouistreham ».
À Caen, Florence Aubenas se fait passer pour une personne sans qualification et qui n’a pas travaillé depuis vingt ans, et s’adresse à Pôle Emploi qui l’oriente vers des missions de femme de ménage.
Elle constate rapidement qu’il ne s’agit pas dans son cas de trouver un emploi mais des « heures », payées parfois même en dessous du SMIC, très tôt le matin, tard le soir, ou durant les week-ends. Elle raconte la voiture obligatoire, les 2h de route pour travailler 1h, le corps qui s’épuise à tirer des chariots et porter des seaux, le sommeil réduit au minimum quand on enchaine les missions de nuit et du matin, le forfait de 3h15 pour un travail qui en prend 6, les clients pour qui on est transparent, ceux au contraire qui cherchent à la piéger ou à saboter son travail…
Mais aussi le peu d’assentiment qu’elle reçoit quand elle dit à ses collègues qu’elle ne trouve pas ces conditions normales : la plupart ont toujours vécu dans la précarité, n’ont pas le choix et ne se rendent pas forcément compte des abus. Comme se souvient son amie Victoria, même les syndicats ne défendaient pas vraiment son corps de métier, doublement stigmatisé : féminin, et précaire.
J’ai retrouvé l’œil humaniste de Florence Aubenas que j’avais tant apprécié : il y a quelque chose de chaleureux dans ce livre, un vrai talent descriptif pour faire vivre les scènes et les personnages, avec le détail qui fait mouche, et toujours une pointe d’humour.
Malgré les conditions de travail difficiles, l’autrice va faire l’expérience de l’esprit d’équipe, de la solidarité, et nouer de vraies amitiés. On peut certes reprocher au livre de n’être qu’une infiltration dans la précarité sans en avoir l’historique, le vécu, sans la peur de ne pas pouvoir payer son loyer ou les pneus qui permettent d’aller travailler, mais Florence Aubenas ne prétend pas ici être une personne précaire, c’est bien son expérience sur le terrain qu’elle nous raconte.
Un document marquant.
Après L'inconnu de la poste, j'ai voulu continuer ma plongée dans le réel sous la plume et le regard humain et humaniste de Florence Aubenas, sur cette France qui se lève tôt, qui cumule les heures et les petits boulots, pour qui le travail donne une dignité. Une vraie leçon de vie.
A Caen, Florence Aubenas, journaliste, s’est glissée dans la peau d’une demandeuse d’emploi et raconte son expérience.
C’est en 2009, pendant la « crise »
Elle témoigne de toute la complexité de Pôle Emploi et de la misère des petits boulots auxquelles sont confrontés des milliers d’êtres humains chaque jour.
Démarches kafkaïennes
Stages bidons
Compromissions pour obtenir quelques heures de ménage à des endroits différents
Galères de temps perdus en déplacements
Rythme infernal imposé par les employeurs
Humiliations
……………..
Il ne s’agit même plus de trouver un travail, mais de trouver « des heures » pour un salaire de misère.
Partout dans la région, comme dans le reste de la France d’ailleurs, des plans sociaux, des cessations d’activité, des mise au chômage massives.
Dix ans après rien ne s’est arrangé au contraire ;
Toute une tranche de la population continue à être exploitée, méprisée voire oubliée.
C’est absolument scandaleux et révoltant
Il y a deux ans un mouvement de révolte s’est créé, a résisté, existe encore même si tout est fait pour l’étouffer.
Espérons que la voix de tous ces gens soit entendue et que le respect leur soit rendu.
En 2009,la journaliste Florence Aubenas décide de s'immerger dans le monde des demandeurs d'emploi et nous fait un récit poignant de son parcours du combattant pour décrocher un contrat à durée indéterminée de femme de ménage.Inscrite au Pôle emploi de Caen ,elle va découvrir les emplois précaires, à des heures matinales ou tardives ,sans jamais se plaindre ,toujours entourée d'autres personnes comme elle qui court toute la journée pour quelques heures de travail.Un reportage très juste sur le monde du travail.
Ce reportage m'a touché, je suis originaire de Caen et je connais tous les lieux que Florence Aube a cité. C'est une immersion totale dans le quotidien des gens qui essayent de s'en sortir dans un monde cruel... Celui des demandeurs d'emploi et des CDD. Un livre passionnant.
Récit d'une expérience de la précarité dans le nord de la France.
Affolant !
Je n'ai pas lu la version papier mais écouté le livre audio (éditions Audiolib) et c'est une réussite totale car très bien lu par la comédienne Fabienne Loriaux. Le ton de sa voix colle parfaitement à l'ambiance du récit de Florence Aubenas.
L'entretien de 28mn inclus dans le CD mp3 permet de connaître les motivations de la journaliste concernant son immersion dans le monde des travailleurs précaires. Un monde où on ne trouve plus d'emploi, mais des "heures."
Ce livre a été un grand succès de librairie à sa sortie en 2010 aux éditions de l'Olivier.
Ce livre audio lui fait donc honneur. Je vous le recommande vivement !
Un récit intéressant sur les difficultés de l'emploi, encore et toujours d'actualité
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...