Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
" L'État est le plus froid de tous les monstres froids ", disait Nietzsche. Dans cet essai, Philippe Ségur s'attache à démontrer en quoi le pouvoir politique est un monstre. En remontant aux sources du pouvoir politique occidental, c'est-à-dire à la période romaine archaïque, aux temps qui ont précédé et suivi la fondation de Rome, en revenant sur la mythologie et sur les traits saillants de la république romaine, l'auteur propose une réflexion sur la nature universelle du pouvoir, sur ce qu'il représente, tant hier qu'aujourd'hui. Un pouvoir sage et mesuré, la gestion du politique en bon père de famille, l'idée du dirigeant simple et modeste citoyen, cela n'existe pas ou n'a jamais existé que comme accident de l'histoire. Car ce qui caractérise le pouvoir, c'est au contraire sa démesure et sa nécessité de l'afficher. En cela, il est un monstre, un phénomène qui se doit d'être spectaculaire. Et s'il l'est, n'est-ce pas pour dissimuler autre chose, pour capter tous les regards et masquer l'essentiel ? L'essentiel, c'est la domination, la confiscation de l'autonomie, de la faculté de décider du plus grand nombre au profit de quelques-uns. Ainsi la démocratie, la souveraineté du peuple et le système juridique libéral ne sont-ils qu'un habillage sophistiqué de cette monstruosité, un effet de mise en scène destiné à obtenir la sidération des foules et à faire diversion. Ce subterfuge n'est pas moderne : l'Antiquité y avait pensé avant nous. Avec le déclin des valeurs, notre époque ne fait qu'en souligner le profond nihilisme. Au-delà de ce constat, l'auteur cherche à savoir d'où vient cette nécessité universelle, cette omniprésence du pouvoir monstrueux : il la trouve dans la nature même du psychisme humain. Celui-ci, en effet, est marqué par le manque, la séparation, un vide à combler, la finitude d'une existence bornée par la mort. Or le pouvoir y répond par l'action qu'il incarne comme un remède au vide, par le sentiment qu'il donne d'une inflation du réel, par l'illusion qu'il procure d'un retour à l'unité et à une forme d'éternité par la célébration de la totalité sociale. Ainsi le pouvoir monstrueux serait-il l'image en miroir, l'image inversée, de la nature humaine : un trop comme une réponse au pas assez. L'auteur L'auteur, romancier et universitaire, enseigne le droit constitutionnel, les droits de l'homme et la philosophie politique à l'université de Perpignan Via Domitia. Avec cet essai, il poursuit sa lecture critique de la société contemporaine.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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