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Philippe Segur

Philippe Segur

Professeur de droit constitutionnel et de philosophie politique à l’université de Perpignan, Philippe Ségur construit au fil des années une oeuvre singulière et drôle, hantée par le thème de la dualité. Ses romans sont publiés chez Buchet/Chastel.

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Professeur de droit constitutionnel et de philosophie politique à l’université de Perpignan, Philippe Ségur construit au fil des années une oeuvre singulière et drôle, hantée par le thème de la dualité. Ses romans sont publiés chez Buchet/Chastel.

Articles en lien avec Philippe Segur (1)

Avis sur cet auteur (18)

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    Couverture du livre « La nuit nous sauvera » de Philippe Segur aux éditions Buchet Chastel

    f.cappuccia sur La nuit nous sauvera de Philippe Segur

    Le protagoniste que nous expose Philippe Ségur a l'air sur de lui, sur de son coup comme si c’était le seul moyen de remédier à tous les défis inédits écologiques et économiques auxquels notre monde a été confronté depuis des années. Pense-t-il être le sauveur de l’humanité ? Saura-t-il mettre à...
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    Le protagoniste que nous expose Philippe Ségur a l'air sur de lui, sur de son coup comme si c’était le seul moyen de remédier à tous les défis inédits écologiques et économiques auxquels notre monde a été confronté depuis des années. Pense-t-il être le sauveur de l’humanité ? Saura-t-il mettre à exécution son plan ? Quels sont les moyens pour y parvenir ? La nuit nous sauvera est un récit poignant qui amène à une remise en question colossale sur la société actuelle.

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    Couverture du livre « Le gang du biberon » de Philippe Segur aux éditions Buchet Chastel

    Chantal YVENOU sur Le gang du biberon de Philippe Segur

    C’est une farce, un monologue, tenu par un père de famille désabusé, et encombré par deux fillettes et un nourrisson qu’il adore et une épouse, tendrement appréciée aussi mais que son militantisme féministe tient à distance. C’est pour cette raison que l’époux doit retourner sept fois sa langue...
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    C’est une farce, un monologue, tenu par un père de famille désabusé, et encombré par deux fillettes et un nourrisson qu’il adore et une épouse, tendrement appréciée aussi mais que son militantisme féministe tient à distance. C’est pour cette raison que l’époux doit retourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de proférer la moindre remarque, et ce prudent exercice ne suffit pas toujours.

    Rêvant d’un ailleurs plus exaltant, et voulant faire la preuve de sa capacité de décision, il décide d’un départ quasi immédiat. L’Inde est un peu trop hors de portée pour une escapade de huit jours, mais l’Espagne est là, tout prêt.

    C’est drôle et tragique à la fois. Le comique de réplétion marche bien, comme le récurrent biberon de 250 ml qui vient à bout de l’alarme tonitruante issue du larynx du bébé, ou les erreurs de prononciation de la plus petite, ou encore les gags mis à l’ignorance de l’espagnol.

    On sourit, on s’attendrit jusqu’à la dernière partie qui évoque des lendemains moins sereins…

    Le roman relit avec plaisir, l’intrigue est bien menée, et le personnage est sympathique. Fin un peu brutale.

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    Couverture du livre « Le chien rouge » de Philippe Segur aux éditions Buchet Chastel

    Regine Zephirine sur Le chien rouge de Philippe Segur

    Peter Seurg vit en solitaire dans une forêt des Pyrénées, il est surnommé « le chien rouge » C’est ce que nous apprend son voisin à qui le solitaire a confié son manuscrit.
    Peter Seurg raconte son addiction aux anxiolytiques et à l’alcool. Pourtant, tout souriait à cet homme, brillant...
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    Peter Seurg vit en solitaire dans une forêt des Pyrénées, il est surnommé « le chien rouge » C’est ce que nous apprend son voisin à qui le solitaire a confié son manuscrit.
    Peter Seurg raconte son addiction aux anxiolytiques et à l’alcool. Pourtant, tout souriait à cet homme, brillant universitaire et admirateur du grand écrivain Hermann Hesse. Tombé amoureux de Neith, sa relation avec la jeune femme, jadis son étudiante, est compliquée et conduit à la rupture. L’enseignement lui fait horreur et les médecins lui prescrivent des tranquillisants. Plus qu’un simple burn-out, sa dépression s’amplifie, aux médicaments il ajoute l’alcool puis les drogues jusqu’à ce que le « chien rouge » en lui hurle et se déchaîne. Il est obnubilé par « le loup des steppes » ce roman de Hermann Hesse dans lequel le héros est partagé entre deux personnalités.
    Sous la plume puissante, scrutatrice de Philippe Ségur, on assiste, impuissant, à la descente aux enfers de Seurg, et à sa longue et minutieuse destruction.
    J’ai été aimantée par le début du roman, curieuse de connaitre le destin de cet homme écartelé, mais je n’ai pas ressenti d’empathie pour Seurg qui nous entraine dans ses hallucinations et j’ai eu du mal à terminer ce roman. Peut-être tout simplement pas le bon moment pour cette lecture ?

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    Couverture du livre « Extermination des cloportes » de Philippe Segur aux éditions Buchet Chastel

    Louis donne son avis sur Extermination des cloportes de Philippe Segur

    Avant tout, je tiens à remercier les éditions Buchet Chastel ainsi que Babelio pour m'avoir donné la chance de découvrir à la fois cet auteur et cet éditeur. Nous avons trop souvent tendance à oublier que les mots s'apprécient mieux lorsqu'ils sont présentés dans un bel écrin alors je tenais à...
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    Avant tout, je tiens à remercier les éditions Buchet Chastel ainsi que Babelio pour m'avoir donné la chance de découvrir à la fois cet auteur et cet éditeur. Nous avons trop souvent tendance à oublier que les mots s'apprécient mieux lorsqu'ils sont présentés dans un bel écrin alors je tenais à saluer la qualité de l'ouvrage, la sobriété élégante de sa présentation ainsi que la qualité du papier, quasiment sans transparence, qui met le lecteur dans de bonnes dispositions pour apprécier l'univers de cet auteur.

    "Extermination des cloportes". Lorsque j'ai découvert le titre de ce roman que me proposait Babelio dans le cadre d'un Masse Critique, je dois dire que j'étais intrigué. Que pouvait bien cacher ce titre énigmatique ? Un essai explosif sur l'entomologie, une réponse musclée à la trilogie des "Fourmis" de Werber à moins que ce ne soit un livre anti-système ? Mais dans ce cas-là, qui sont les cloportes ? Une fois terminé l'énumération des hypothèses les plus farfelues, les réflexes de Pavlov du peu original lecteur que je suis m'ont inévitablement poussé à lire la quatrième de couverture. Tout de suite, trois groupes de mots ont attiré mon attention : l'intégrale des saisons des Soprano, un cloporte dans l'œil, jungle impitoyable de l'immobilier. Est-ce la présence du cloporte, mais l'idée que ces trois éléments se mélangent, s'opposent ou se complètent m'a semblé quelque peu kafkaïen.

    Rien à dire pour l'instant, le terrain était bien préparé et la piste suffisamment dégagée pour se lancer dans cette lecture qui s'annonçait mouvementé, mais laissait deviner des excursions littéraires, plutôt savoureuses. L'embarquement du lecteur est immédiat, la plume de Philippe Ségur est habile, les chapitres sont courts, l'intrigue rythmé et le personnage principal, ce Don Dechine qui doit son nom au Don Drapper de la série "Mad men" semble doté d'un esprit fantasque prometteur. Passé les vingt premières pages, j'en viens même à trouver dans ce roman un (tout) petit côté "page-turner" qui s'estompe toutefois rapidement.

    Arrivé à la cinquantième page, l'horizon si dégagé voit pointer quelques nuages. La raison de ce brusque changement de température ? Une certaine tendance à l'immobilisme, un personnage féminin qui a du hérisser les poils de nombre de lectrices - Betty ne serait-elle pas un peu tarte, fade, dépendante et sans relief - et surtout l'impression de s'être un peu fait avoir sur la marchandise ? Où sont les affres de la création ? Pourquoi la maison de campagne ne devient-elle pas la terre promise, le lieu qui va permettre à Don Dechine d'enfin franchir le pas de la création ? Pourquoi si peu de personnages secondaires étoffés ? C'est un roman sur l'immobilier finalement ?

    Heureusement, lorsqu'on entame le dernier tiers du livre et qu'on se fait à l'idée que ce roman n'est pas le nôtre mais celui de l'auteur et que c'est lui qui donne la direction, que c'est lui qui tient les ficelles (narratives), on finit par se résoudre à céder à l'ambiance singulière de cette "Extermination des cloportes" qui a plus d'un mérite. Non seulement, l'auteur ne déroge pas de sa trajectoire, pas même d'un chouïa - saluons le jusqu'au-boutisme et l'intégrité du concept - mais il a pour lui une aisance avec les mots qui rendent la lecture fluide et plaisante.

    "Extermination des cloportes" est habile, ne manque pas de charme, offre quelques belles répliques, quelques jolies tournures, se lit d'une traite, mais manque quelque peu de fond pour qu'on y retourne une seconde fois.