Le chômage de masse semble s'installer et la précarité se développe. Les politiques d'austérité mises en place suite à la crise financière de 2008 ont plongé l'Europe, et particulièrement la France, dans la stagnation économique.
Dans cette situation, patronat et gouvernement essaient d'imposer au nom de l'emploi de nouvelles régressions sociales.
Cette note de la Fondation Copernic, qui fait suite à celle consacrée au Code du travail (Le Code du travail en sursis ?, automne 2015), sera donc d'abord une entreprise de déconstruction des pseudo solutions néolibérales.
Non, la baisse du coût du travail n'a pas d'effet sur le volume de l'emploi. Non la flexibilisation du contrat de travail ne permet pas de lutter contre la précarité. Non le Code du travail n'est pas un obstacle à l'emploi.
Mais mettre à nu les apories des explications néolibérales n'est pas suffisant. Cette Note montrera que le plein-emploi est possible à condition de changer de logique économique.
Il faut d'abord en finir avec les politiques d'austérité et la gestion financière des entreprises. Il faut reprendre le contrôle du système financier afin que celui-ci puisse jouer son rôle dans le financement des investissements productifs et relancer l'investissement public. Publics ou privés, les investissements doivent être tournés vers la transition écologique et la satisfaction des besoins sociaux. Enfin, il faut relancer le processus historique de réduction du temps de travail.
C'est dire que la question de l'emploi n'est pas une question technique mais avant tout une question politique qui renvoie à une vision de la société et à la nature des liens sociaux à construire.
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