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" J'étais jolie :ce n'est pas un mérite, ce fut une malédiction. "Choisie pour son exceptionnelle beauté, Chow Ching Lie a treize ans lorsqu'elle est contrainte d'épouser l'héritier d'une des plus grosses fortunes de Shanghai. Elle incarne ainsi, sous le règne de Mao Tsé-Toung, le drame de la femme chinoise et de son asservissement séculaire. D'un bouleversement à l'autre, Chow Ching Lie est soumise à rude épreuve et trouvera refuge dans la musique. Envers et contre tout, elle poursuit ses cours de piano et entre au Conservatoire. Artiste et virtuose, elle voit alors s'ouvrir à elle une carrière internationale.
Le Palanquin des Larmes, l'autobiographie de Ching-Lie Chow, offre une plongée profonde dans l'histoire et l'émotion d'une femme chinoise à travers le tumulte du XXe siècle. Raconté à la première personne, le récit commence avec une première moitié où l'auteure nous livre ses émotions avec une intensité qui vous fait passer par le rire, les larmes, et ressentir tout ce qu’elle a traversé.
L'auteure nous guide à travers les épreuves et les triomphes de sa vie, depuis son enfance en Chine jusqu'à son mariage forcé et au-delà. La narration à la première personne permet au lecteur de s'immerger profondément dans les sentiments du personnage principal et de partager son parcours émotionnel. De la découverte de la vie quotidienne à la réalité crue du mariage arrangé/forcé, on ressent, on vibre. Cette partie est tellement riche qu’elle garde la puissance du roman.
Lorsque je suis passée à la deuxième moitié du livre, après le mariage forcé, semble souffrir d'un certain essoufflement en rapport à cette première partie. Les années qui suivent sont moins détaillées, et l'adaptation du personnage principal à sa nouvelle situation semble étant différente, parfois plus aisée, cela crée un contraste avec la première partie du récit. Les événements sont moins étoffés, ce qui laisse avec une impression plus lente dans la narration. On perd en rythme, mais cela est dû à ce qu’on se prend de plein fouet et sans voile lors de la première partie.
En dépit de cette transition abrupte, Ching-Lie Chow mérite des éloges pour sa capacité à partager ses expériences de vie avec une telle honnêteté et émotion. Il n’est pas facile de parler de soi, de ses difficultés, de ses traumatismes, car la ligne est parfois très vite franchie avec une forme de pathos. Ici, son écriture est poignante et riche en détails, ce qui ajoute une couche d'authenticité à l'histoire, mais au précise et parfois distante, un peu comme observatrice des faits. J’ai apprécié cette particularité dans le ressenti. Les passages mystiques, bien que pouvant dérouter certains, montrent une ouverture d'esprit de la part de l'auteure, ce qui rend son récit encore plus authentique.
En bref : Le Palanquin des Larmes est une autobiographie qui offre un voyage émotionnel grâce à une narration à la première personne. Bien que la deuxième moitié du livre puisse paraître moins élaborée, l'ensemble est une exploration sincère de l'expérience de l'auteure à travers l'histoire chinoise du XXe siècle. Des émotions et de la lucidité.
une grande émotion
Un livre très surprenant et très intéressant.
Intéressant car il nous fait découvrir la Chine, pays radicalement différent du notre, sa culture, des mœurs et sa politique. L'auteur décrit aussi bien les faits historiques et politiques que les détails les plus "insignifiants" de la vie quotidienne. D'où une découverte vraiment "complète" de ce pays!
Étrange par contre car la narratrice est froide. Très détachée elle raconte ses peines et ses joies sur le même ton que celui d'un professeur qui énonce des faits extérieurs à sa vie, de façon détachée.
J'ai eu beaucoup de mal à ressentir des sentiments positifs lors de ce livre, principalement à cause de ce mode narratif très impersonnel. J'ai ressenti colère, dégoût, indignation, compassion.
Cette attitude très détachée doit être liée à la culture, dans les biographies de personnes japonaises que j'ai lu avant celle-ci j'y avais retrouvé cette attitude "je raconte sans sentimentalisme les faits tels qu'ils sont".
Dommage que les titres de chapitres donnent tous les grands axes de l'intrigue du chapitre à venir, personnellement j'ai fait deux fois l'erreur de les livres puis j'ai abandonné! Pour ne pas me gâcher l'intrigue...
Enfant, l'auteur ne comprenait pas trop les changements politiques qui agitaient son pays, cela se ressent dans les premiers chapitres qui ne sont pas clairs sur les dates et les faits, elle passe de 1927 à 54 puis revient, ect ect ....
J'ai appris beaucoup de choses et j'ai adoré ce livre, mais surtout pour la culture qu'il m'a apportée plus que par le charme de l'histoire.
Autobiographie magnifique.
Un souvenir mémorable. Lu lorsque j'étais ado. J'ai été fortement impressionnée par l'histoire dramatique de l'auteure, les souffrances physiques endurées en raison de principes ancestraux destinés à modeler la femme et sa beauté, les souffrances morales consécutives à son éducation, à ce mariage, à l'état de la Chine d'alors. J’ai pleuré, j’ai été révoltée et aujourd’hui encore je ne peux que penser à toutes celles qui vivent encore cela ailleurs.
Une immersion dans une autre culture, un histoire bouleversante et révoltante pour les occidentaux que nous sommes, mais malheureusement la réalité et le quotidien des femmes chinoises sous le règne de Mao.
Un destin de femme qui malgré des traditions séculaire dépassera sa condition.
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