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Grillparzer, considéré comme le " grand classique du théâtre autrichien ", est aussi l'auteur de deux récits qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de la littérature de langue allemande : Le Monastère de Sendomir, publié en 1827, et surtout Le Musicien des rues, qui paraît dans l'almanach Iris pour l'année 1848, en même temps qu'une nouvelle de Stifter, Prokop.
Primitivement, Grillparzer avait songé à écrire un roman autobiographique. Aussi le narrateur du Musicien des rues, comme Jakob portent-ils de nombreux traits de Grillparzer : des caractéristiques physiques, des éléments psychologiques, le langage des bureaux et de la bureaucratie, les difficultés personnelles, et, surtout, cette mélancolie que Grillparzer essaie de surmonter par l'écriture, que Jakob combat par l'exercice de la musique...
" Ils jouent du Wolfgang Amadeus Mozart et du Sebastian Bach, mais personne ne joue le bon Dieu ", confie le Musicien des rues avec une modestie qui cache mal sa propre aspiration, son espérance : jouer le bon Dieu, la figure suprême de la vie absolue. Une âme se mesure à la dimension de son désir.
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