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Hanté par les les mystères de ses origines et par une absence dont la prégnance est aussi lancinante qu'énigmatique, Vincent mène sa vie comme un combat permanent et solitaire. Bien que guidé par une partie de lui-même à laquelle il n'a pas accès, il est également convaincu de devoir un jour expier une faute grave, un crime originel dont il se sent coupable depuis sa naissance. Mais est-il réellement responsable de toutes ses souffrances ? Il porte seulement en lui des secrets trop bien gardés, et dont seule la connaissance pourrait peut-être enfin le libérer. Les démons du personnage principal, sorte d'antihéros que l'on affectionne autant que l'on peut détester, sont bien sûr en lien avec l'histoire singulière d'un homme aux vies multiples, mais révèlent dans le même temps les maux contemporains de tout à chacun (famille, travail, société, sexualité...). Ce roman se veut un morceau d'intime dévoilé, comme celui d'un universel ou chacun se retrouve face à une part d'ombre personnelle ou familiale qui détermine ses choix, ses déboires, ses trajectoires de vie.
Il est parfois de belles découvertes dues au hasard, grâce en l’occurrence à un collègue de travail ami de Régis Grand. Il n’en fallait pas plus pour que « Le levain » arrive entre mes mains de lecteur assidu, et que je me lance sans aucune idée de ce qui m’attendait, ni aucun apriori.
Ma première impression, d’importance, fut que l’écriture était très belle. L’auteur possède indéniablement de remarquables qualités rédactionnelles, son style alliant avec bonheur richesse et fluidité.
C’est donc avec beaucoup de plaisir que je me suis plongé dans la vie de Vincent, personnage perturbé, né en colère comme le dit sa propre mère. La construction peu chronologique qui surprend au départ, prend tout son sens à mesure que l’on avance dans la lecture. Quelques grands écarts nous font remonter dans la généalogie du personnage principal, à travers les différents conflits que le monde a connus depuis 1870.
À chaque génération une histoire, qui pourrait entrer en résonance avec celle que vit Vincent à l’instant présent. Mais je ne veux pas en dévoiler plus sur la trame d’un récit surprenant dont l’intérêt ne faiblit à aucun moment.
Vincent a la faculté, comme Régis Grand semble-t-il, de vivre des expériences professionnelles très différentes. Professeur d’anglais, puis photographe, on le découvre principalement boulanger dans ce roman, ce qui n’est pas étonnant d’après le titre. L’évocation du milieu de la boulange est savoureuse, et pas uniquement en raison des descriptions de viennoiseries et de pain au levain. J’ai adoré découvrir ce que représente pour un artisan ce levain, précieusement entretenu depuis des décennies, considéré comme un membre de la famille à qui on donne un nom, véritable pierre fondatrice sur laquelle se sont construites des générations de boulangers.
L’image est jolie dans un récit qui mélange passé et présent, et fait la part belle aux fondations familiales.
Un magnifique roman, que j’ai dévoré... comme du bon pain.
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