Oran, Algérie. Le commissaire Kémal Fadil est appelé sur un chantier de rénovation du quartier de la Marine, où viennent d'être retrouvés des restes humains datant vraisemblablement des années 1960. Il semble qu'il s'agisse d'un enfant qui portait autour du cou un crucifix. L'enquête ne s'annonce pas simple ! En réalité, elle avait été commencée bien plus tôt, menée par des policiers français...
Cinquante ans plus tard, la vérité historique est toujours aussi compliquée à dire.
Ahmed Tiab nous propose une immersion dans l'Algérie d'avant l'Indépendance, mais aussi dans l'Oran d'aujourd'hui, et conduira son enquêteur jusqu'à Marseille.
Cette série est une belle découverte, efficace et prometteuse.
J'ai beaucoup aimé ce livre...l'intrigue est excellente et son aspect historique vraiment intéressant. Je ne connaissais pas cet auteur..Je vais le relire avec grand plaisir.Une belle découverte
Un livre passionnant que j'ai dévoré en quelques jours. Il m'a fait découvrir l'Algérie partagée entre la grande et la petite Histoire. On s'attache aux personnages, et même si finalement l'enquête est vite résolue, on a envie d'en savoir plus sur ces personnages, je n'ai qu'une hâte lire la suite :)
Petite info, ce livre vient d'être récompensé du prix littéraire de l'ENS Paris Saclay :)
A la Grande Histoire se mêle la petite histoire. Des secrets de famille nés dans une Algérie en guerre refont surface dans une Algérie en pleine reconstruction. Un récit qui nous tient, on a envie de connaitre la fin...
Oran, mai 2013. Le vieux quartier espagnol s'apprête à faire peau neuve sous l'impulsion des promoteurs immobiliers qui veulent faire de la ville une Dubaï méditerranéenne, quand les défenseurs du patrimoine préféreraient restaurer les bâtiments anciens. Quoi qu'il en soit les bulldozers sont déjà à l'oeuvre et mettent à jour deux squelettes, a priori un homme et un enfant morts au début des années 60. C'est le commissaire Kémal Fadil qui est chargé de résoudre au plus vite cette enquête susceptible de bloquer les travaux, ce qui serait inacceptable pour les promoteurs. Un petit crucifix en or retrouvé sur le corps de l'enfant laisse supposer que les victimes ont vécu là lorsque le pays était encore un département français et le quartier habité par des colons. L'affaire se corse donc d'une délicate dimension politique et Kémal sait qu'il va devoir être rapide, discret mais aussi opiniâtre...en 50 ans, les pistes ont eu le temps de refroidir …
Quoi de plus approprié qu'un cold case pour découvrir l'histoire d'Oran et de l'Algérie à l'époque où l'indépendance commençait à titiller les esprits. Le FLN commence à s'activer, les colons propriétaires terriens n'imaginent pas quitter une terre qu'ils croient leur appartenir et, en ville, les quartiers populaires pullulent d'une faune bigarrée, française, espagnole et d'ailleurs, venue chercher fortune dans le supposé Eldorado algérien. Dans un contexte qui se tend, l'enlèvement du fils d'un riche entrepreneur français, l'assassinat d'un propriétaire terrien un peu voyou sont des affaires qui occupent un temps la police, balayées ensuite par la guerre d'indépendance. C'est ainsi que le commissaire Kémal Fadil se retrouve avec deux cadavres sur les bras...
Si l'histoire est évidemment passionnante, se promenant entre le présent et le passé agité du pays, Ahmed Tiab a cédé à la facilité en amenant les évènements des années 60 sans véritable liant avec l'enquête en cours. Du coup, si le lecteur sait parfaitement ce qu'il s'est passé, on ne comprend pas trop si le commissaire découvre lui aussi les faits ou s'il n'en a finalement qu'une connaissance partielle. Mais à part cela, Kémal, sa mère (qui a connu le Che dans sa jeunesse !), sa petite amie Fatou et son ami Moss, le légiste, sont suffisamment originaux et attachants pour qu'on ait envie de les suivre dans de prochaines aventures à Oran. Une lecture bien agréable dans l'ensemble.
Un grand merci au Quai du polar, aux éditions de l'Aube et à Lecteurs.com !
Oran 2013, des ossements d’un enfant et d’un adulte sont découverts lors d’un chantier de rénovation d’un immeuble dans un quartier populeux. La mort remonte à la fin des années cinquante/début soixante. Un crucifix avec des initiales A.C a été retrouvé à côté du squelette de l’enfant. Le chantier est alors arrêté pour une courte durée car d’importantes affaires économiques et politiques sont en jeu. L’inspecteur Kemal Fadil devra alors faire vite pour résoudre cette enquête.
Fadil voyagera historiquement entre la guerre d’Algérie et notre période contemporaine. D’abord l’Algérie, pays bouffi de fausse pudibonderie et plombé par les faux semblants, l’exode rural phénoménal puis à Oran, ville culturelle entre colonisation et indépendance. Ses investigations le mèneront à revisiter le scénario d'un drame ayant eu lieu cinquante ans plus tôt, en plein conflit, dans le milieu très fermé des colons de Roseville, la plage d'Oran. Cette enquête le mènera enfin jusqu'à Marseille après toute une série d'embûches...
Premier roman d’Ahmed Tiab paru en janvier 2016, c’est un début prometteur pour ce nouvel auteur.
Après un début pour ma part assez lent dans la progression de l’histoire, c’est un bon roman. C’est bien mais ça pourrait être mieux. Le côté historique très présent, trop présent ?? Les personnages attachants n’ont pas de zone d’ombre et sont très détaillés, trop peut-être. Ne pas tout révéler d’eux surtout s’il y a une suite permet de continuer à les faire vivre dans notre imagination. Je n’ai pas vibré en finissant un chapitre en m’impatientant de lire la suite. Il manque un soupçon de suspense dans l’intrigue, un halètement. Quelques rires, larmes, moments tendus en plus feraient vibrer l’histoire différemment. Bien entendu, c’est une période de notre histoire importante donc on ne peut qu’être touché.
Bref, un roman qui m’a plus mais qui ne fait pas de lui mon préféré.
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