Des idées de lecture pour ce début d'année !
Un immense travail critique ; une croisade contre la diabolique influence exercée sur les hommes par le prince des ténèbres ; l'étude de ses symboles dans la littérature et, surtout, dans la poésie. On aurait tort de redouter en l'auteur un scoliaste fieffé dont la secrète ambition serait d'ensevelir son public sous de doctes masses de papier et sous des tonnes d'érudition. Max Milner nous ouvre tout au contraire, de larges fenêtres sur un monde troublant : celui qui déchaîne contre la vie ses forces destructrices et obstinées. Y a-t-il dans cette vaste entreprise de prospection une arrière-pensée moralisatrice ? Oui, dans une certaine mesure. Mais je ne vois pas en quoi cela suffirait à décolorer l'essai en question, les problèmes d'esthétique, le merveilleux, le fantastique, la magie même préoccupant l'essayiste au moins autant que les questions soulevées par la réalité du Mal. Milner s'est demandé s'il n'existait pas, quelque part, chez l'individu ou dans la masse, des forces d'iniquité prêtes à se mettre en mouvement sur simple appel né au fond du mystère ? De là à rechercher en quoi consistaient dans la vaste mer de la littérature, les diverses incarnations de Satan, il n'y avait qu'un long pas difficile qui ne fit pas reculer Max Milner. Il s'agissait pour lui moins de s'interroger sur la nature du Diable, affaire des théologiens, que sur l'attitude de l'homme en face des aspects du mal les plus propres à l'atteindre directement et profondément. L'entreprise promettait, comme on dit familièrement. Un grand voyage surprenant dans le surnaturel. Jean Nicollier
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."