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Le dernier théologien ?

Couverture du livre « Le dernier théologien ? » de Jean-Pascal Gay aux éditions Beauchesne
  • Date de parution :
  • Editeur : Beauchesne
  • EAN : 9782701022673
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Cet ouvrage est un essai d'histoire du catholicisme mais aussi d'histoire sociale et culturelle des savoirs, et de ce savoir spécifique qu'est la théologie, inscrit dans une réalité ecclésiale, mais dont les modalités de construction, de publication et de circulations ne le différentient pas... Voir plus

Cet ouvrage est un essai d'histoire du catholicisme mais aussi d'histoire sociale et culturelle des savoirs, et de ce savoir spécifique qu'est la théologie, inscrit dans une réalité ecclésiale, mais dont les modalités de construction, de publication et de circulations ne le différentient pas nécessairement des autres savoirs, en particulier à l'époque moderne. Il analyse une figure désormais classique en histoire des savoirs, celle de l'échec, ou plus précisément celle de la « gloire déchue ». Théophile Raynaud, le théologien que cet ouvrage étudie - sans proposer ni une biographie, ni une exploration exhaustive de son oeuvre - est au moment de sa mort en 1663, célébré comme une des figures majeures de la scène théologique européenne, une sorte de « nouveau Bellarmin ». Une génération après, toutefois, il commence à être décrit comme une figure obsolète de la théologie, avant que la tradition savante ne le transforme en étape marginale de l'histoire de la théologie. L'ouvrage en reconstituant ce glissement, en examinant la place du travail intellectuel dans la carrière du théologien dans les institutions religieuses et dans son ordre, en examinant comment la position savante le situe dans un espace ecclésial, montre comment et par quels types d'opérations et d'évolutions, au XVIIe siècle, la place de la théologie recule dans la culture, mais aussi d'une certaine manière dans « l'Église ». À partir de ce constat, il examine aussi comment le théologien affronte les tensions qui traversent l'histoire religieuse du XVIIe siècle (rapports à l'affirmation du pouvoir politique et de l'espace public, ainsi qu'aux nouvelles configurations de genre) et ce que son oeuvre en révèle. Ce qui apparaît alors n'est pas seulement la variabilité de l'ordre religieux du savoir, ou la manière dont la revendication de l'autorité de la théologie et des théologiens peut être tout à fait contradictoire avec les dynamiques de la confessionnalisation catholique, c'est aussi la manière dont la réforme catholique est historiquement travaillée par de profondes contradictions internes.

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