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Le dernier des treize

Couverture du livre « Le dernier des treize » de Mercedes Deambrosis aux éditions Pocket
  • Date de parution :
  • Editeur : Pocket
  • EAN : 9782266231237
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Au départ, ce n'était qu'une plaisanterie, un défi de jeunesse. Treize copains, un peu trop idéalistes, beaucoup trop soûls, engagent un tueur qui devra les exécuter si un jour ils trahissaient leurs convictions. Trente ans plus tard, les adolescents sont devenus des adultes : ils se côtoient... Voir plus

Au départ, ce n'était qu'une plaisanterie, un défi de jeunesse. Treize copains, un peu trop idéalistes, beaucoup trop soûls, engagent un tueur qui devra les exécuter si un jour ils trahissaient leurs convictions. Trente ans plus tard, les adolescents sont devenus des adultes : ils se côtoient toujours, travaillent ensemble, mais leur amitié a vieilli, les rêves se sont envolés et avec eux les grands idéaux. Le décès de deux membres de la bande, à treize jours d'intervalle, passe pour une triste mais banale coïncidence. Seulement, treize jours plus tard.

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Avis (1)

  • Treizième numéro de cette collection Vendredi 13, et un seul échec pour moi (ici). Ce dernier m'a à la fois épaté et déconcerté. Épaté par les personnages que l'auteure décrit, par les situations. Les treize amis sont très différents les uns des autres : ils travaillent tous dans la même société...
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    Treizième numéro de cette collection Vendredi 13, et un seul échec pour moi (ici). Ce dernier m'a à la fois épaté et déconcerté. Épaté par les personnages que l'auteure décrit, par les situations. Les treize amis sont très différents les uns des autres : ils travaillent tous dans la même société de surveillance de sites sensibles. Il y a l'alcoolique avéré, le dragueur, la flipée, la charmeuse, l'obèse, l'homo, ... Tous sont nommés, sauf le narrateur à la première personne, l'un des treize dont on ne connaît ni le nom ni le prénom et dont on se doute qu'il est le dernier des treize. L'autre narrateur (à la troisième personne) est le flic, et disons-le le personnage le plus intéressant du bouquin. Fils de préfet de région, promis donc à un bel avenir, il se fait une gloire et une joie de n'avoir aucune ambition, de n'être qu'"inspecteur" alors qu'avec l'ancienneté et ses appuis familiaux, il pourrait être au moins commissaire. C'est un dandy, raffiné, extrêmement élégant, très atypique dans le monde des flics.
    Ce qui me déconcerte, c'est d'abord l'arrivée simultanée des treize personnages, on ne sait plus qui est qui, mais on se repère assez vite, finalement. Non, le plus déroutant c'est l'écriture de Mercedes Deambrosis. Elle utilise régulièrement les pronoms "elle" et "il", jusque là, rien que de très normal, mais ces pronoms ne concernent pas le personnage cité juste avant dans la phrase, mais celui cité un peu plus loin. Ce qui fait que très souvent, je me suis posé la question de savoir qui avait fait quoi. Ce qui, dans un polar est problématique, car ne pas être sûr du coupable de certains actes posent un problème de compréhension évident. Et la fin est identique. J'avoue ne pas avoir saisi toutes les subtilités du dénouement : ni le ou les vrai(s) coupable(s) et encore moins les motivations d'icelui, d'icelle ou d'iceux (ça c'est pour ne laisser aucun indice dans mon billet). Je reste donc sur ma faim et sur une relative déception.
    Déception relative donc parce que dans le développement de son histoire et de son intrigue, l'auteure nous gratifie de passages très justes, drôles, enlevés ou plus critiques voire cyniques :
    "- Ah, les quatre morts... Elle demeura songeuse, se déplia et très rapidement revint avec une calculette. [...] L'incidence sur la masse salariale est intéressante, certes, mais guère significative. Nous sommes loin, très loin du ratio que nous pouvions escompter... Elle rougit. Je veux dire que la Direction escomptait." (p.151)
    L'entreprise qui mise sur ces morts inattendues pour renouveler son personnel qui lui coûte par des jeunes moins chers n'en sort pas grandie, ni la presse ou la politique en général :
    "Le crime en série [...] était le summum pour le journaleux dans l'ère du tout-sécuritaire. Après le nettoyage des banlieues, devenu une véritable guerre urbaine, l'expulsion des sans-papiers, qui hélas continuait à provoquer bien des remous et atermoiements, l'Intérieur projetait de s'attaquer à d'autres îlots de nuisance, les Roms, peut-être." (p.165)
    Pour résumer : un début confus, une fin qui ne l'est pas moins et un milieu très bon. Pas banal ! Moi qui trouve souvent un ventre mou dans les livres, je n'en ai pas trouvé ici, c'est plutôt la tête et la queue, si je puis m'exprimer ainsi ("elle est où la têtête et elle est où la queuequeue ?", désolé, on a les références qu'on peut, mais j'assume et même les revendique) qui pêchent un peu.

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