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Volomari Volotinen ne pensait pas trouver l'âme soeur en Laura Loponen, qui, à plus de quarante ans, s'était faite à l'idée de finir vieille fille. Et pourtant, c'est le coup de foudre entre ces deux êtres aussi farfelus qu'attachants. L'autre passion de Volomari, ce sont les antiquités. Le père de Volomari consacrait déjà son temps libre à amasser des vieilleries, qu'il conservait avec une ferveur quasi obsessionnelle, jusqu'au jour où ses trésors partirent en fumée lors d'un incendie qui détruisit le domicile familial.
Ce jour-là, Volomari s'est juré de devenir à son tour collectionneur, à ceci près que ses trouvailles seront bien plus rares et précieuses que les antiquailles paternelles. De voyages en Laponie en expéditions archéologiques, il va constituer une collection très particulière, dont son épouse Laura sera la pièce maîtresse. D'une touffe de poils pubiens préhistorique à un canon (chargé) de la dernière guerre, du véritable slip de Tarzan au dentier d'un vénérable maréchal en passant par une authentique clavicule du Christ datée de 700 apr. J.-C. (!), toutes les époques sont revisitées par ce roman, véritable apologie des collectionneurs en tout genre et, somme toute, de la vie !
Ce qu'il y a de bien avec les romans d'Arto Paasilinna c'est qu'outre des titres souvent longs et tarabiscotés, le contenu est fou et barré. Encore une fois ce roman écrit en 1994 débute avec pas mal de sourires, même lorsque les héros sont malheureux ou qu'ils traversent des périodes difficiles, parce que le romancier se décale et d'un coup tout devient risible et futile, même l'abandon de Laura, jeune épouse d'un premier mari escroc qui la laisse sur un quai de gare ou la rencontre de Laura et Volomari autour d'un trio de dentiers...
Construit en courts chapitres qui se lisent presque plus comme des nouvelles, ce roman est plaisant et finalement... un peu vain. Car, amateur des vrais grands romans de Paasilinna (Petits suicides entre amis, Le lièvrem> de Vatanen, La douce empoisonneuse ou encore Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen, ...), je n'y retrouve pas le sel et la folie totale de l'auteur en même temps que l'ancrage dans la société finlandaise, qui est dans Le dentier du maréchal, moins présent, plus anecdotique. J'avais déjà été un peu déçu avec le précédent roman paru de l'auteur, Moi Surunen, libérateur des peuples opprimés, un peu comme si le filon Paasilinna était épuisé avec les romans traduits en français (toujours excellemment par Anne Colin du Terrail) et que l'on piochait maintenant dans ses autres écrits, moins bons, moins percutants (à peine la moitié a été traduite) pour entretenir la flamme des amateurs de l'auteur finlandais. Ce dernier roman traduit est un peu décousu, un peu long et chaque personnage vit seul, il n'y a que peu d'interactions entre tous les protagonistes comme sait si bien le faire habituellement Paasilinna, c'est aussi ce qui me plaît chez lui et me déplaît dans le cas présent. Là, on lit un inventaire des trésors découverts par Volomari et des quelques relations qu'il entretient avec autrui, Laura est en second rôle, effacée. Néanmoins, Le dentier du maréchal, madame Volotinen et autres curiosités fonctionne grâce au savoir-faire et au talent de l'écrivain, talent qu'il ne force pas trop présentement.
Une petite déception pour moi, même si toute proportion gardée, une légère déception sur un Paasilinna vaut souvent mieux que bon nombre de romans qui sortent tous les ans.
https://alombredunoyer.com/2016/10/26/le-dentier-du-marechal-madame-volotinen-et-autres-curiosites-arto-paasilinna/
«Arto Paasilinna, plus frappé que jamais ! » annonce fièrement le bandeau rose du dernier ouvrage de l’auteur. Depuis le temps que je souhaitais découvrir ses écrits, j’ai donc sauté sur l’occasion quand les éditions Denoël me l’ont proposé dans le cadre de la sélection du mois d’Octobre.
« L’homme est faible, et l’occasion fait le larron, aussi honnête assureur que l’on soit, amen »
Ce qui frappe d’entrée, avant même d’ouvrir l’opus, c’est son titre. Long et mystérieux. Quel rapport entre un dentier du maréchal et madame Volotinen ? Qu’est-ce que les autres curiosités ? C’est déjà un bon point pour Arto : on a envie d’en savoir plus !
Ensuite, on remarque la recherche sur les titres des chapitres. Citons en vrac « Le bâillon du hakkapélite », « le refroidisseur d’écrémillon », « la guillotine », « les noix du pape », les plus vieux poils de chatte d’Europe », « la chaloupe phoquière ostrobotnienne », … le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas commun !
Livre à tiroirs, chaque chapitre, écrit comme une nouvelle indépendante, mais qui est en fait la continuité du précédent, nous conte les aventures de Volomari Volotinen, employé d’une compagnie d’assurance. Il a deux passions dans sa vie : sa femme, Laura, de 20 ans son aîné ainsi que les antiquités. Collectionneur comme son père l’était, il va faire le tour du monde pour récupérer (troquer, échanger, négocier, ...) toutes sortes d’objets plus ou moins insolites. De la chapka de Lénine au slip de bain de Tarzan, en passant par la clavicule du Christ ou la cloche de la chapelle de Marie-Thérèse, il se constitue une collection très spéciale.
« L’homme est faible, et l’occasion fait le larron, aussi honnête assureur que l’on soit, amen »
L’intrigue couvre une trentaine d’année et nous permet de voyager à travers la Finlande. Il y a un beau travail de recherche et d'écrivain d'ailleurs dans la plupart des chapitres. Elle permet d’évoquer la complicité entre Laura et Volomari malgré la différence d’âge et les soubresauts de la vie de couple, de rendre hommage aux collectionneurs (il est bien connu que ces derniers sont souvent prêts à tout pour récupérer une pièce jugée inestimable) et d’évoquer tout simplement la vie.
Le style est particulier, souvent noir, parfois caustique. Quand on découvre l’auteur, c’est assez surprenant.
« Quel triste voyage, avec cette mort de mon oncle. Mes lunes de miel ont toujours viré à la catastrophe »
C’est rarement hilarant, souvent loufoque, mais son humour nordique fait parfois mouche. J’ai par exemple apprécié la citation ci-dessous. C’est bien trouvé non ?
« Les femmes n’ont en effet pas naturellement le sens des trajectoires en forme de cloche, contrairement aux hommes qui ont tous les jours l’occasion de les étudier en vidant leur vessie. Ces exercices répétés leur permettent d’affiner la précision de leur visée, de développer leurs capacités d’évaluation et de raffermir leur main, pour un résultat souvent grandiose »
Si vous cherchez un moment de lecture tranquille, divertissant et fluide, n’hésitez pas. Dans le cas contraire, je ne sais pas si vous accrocherez… car c’est tout de même spécial.
En ce qui me concerne, cette première expérience est mitigée. Je m’attendais à mieux…tout du moins à quelque chose de différent. Même si l’intrigue tient la route et tourner les pages reste plaisant, je n’en garderai surement pas un souvenir mémorable. Il faudra que je confirme ou infirme cette sensation avec un autre de ses romans.
Des conseils à me donner? Je vous remercie par avance.
3,5/5
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