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Le crépuscule des tsars

Couverture du livre « Le crépuscule des tsars » de Maurice Paleologue aux éditions Mercure De France
Résumé:

Fils d'un prince roumain exilé en France, lointain descendant des derniers empereurs byzantins, Maurice Paléologue (1859-1944) débute une brillante carrière au quai d'Orsay dès 1880. Ayant bénéficié très tôt de puissantes protections (Delcassé, Poincaré...), il est nommé ambassadeur de France à... Voir plus

Fils d'un prince roumain exilé en France, lointain descendant des derniers empereurs byzantins, Maurice Paléologue (1859-1944) débute une brillante carrière au quai d'Orsay dès 1880. Ayant bénéficié très tôt de puissantes protections (Delcassé, Poincaré...), il est nommé ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg au printemps 1914. Partisan inconditionnel de l'alliance franco-russe qu'il est chargé de resserrer, il croit en la force du «rouleau compresseur russe » lorsque la guerre éclate. Comme beaucoup de ses contemporains, il est persuadé que le conflit sera bref et se soldera par la victoire des alliés. Il déchante bien vite et devient le spectateur de plus en plus inquiet de la détérioration du tsarisme. Il demeurera en poste auprès du gouvernement provisoire jusqu'à son rappel, au mois de mai 1917. Pendant toute cette période, il tient un journal précis dont la lecture s'apparente à une sorte de feuilleton : il décrit les atmosphères, les scènes, restitue les dialogues et se contente la plupart du temps de commentaires rapides mais percutants.
Très proche de la famille impériale, il se livre cependant à une critique acerbe du régime, dénonçant la bureaucratie, la police, l'impéritie des hommes politiques et des chefs militaires.
Il évoque la peur qui s'empare de l'ensemble du pays dans tous les milieux. Il brosse un tableau terrifiant de Saint-Pétersbourg où il décrit aussi bien la misère populaire que l'étrange atmosphère de la cour à l'ombre malfaisante de Raspoutine dont il relate de façon haletante l'assassinat le 31 décembre 1916. Les portraits du couple impérial avec lequel il s'entretient régulièrement et presque familièrement sont saisissants de réalisme.
Lorsque arrive la révolution qu'il avait prévue, son rappel motivé par les liens trop étroits qu'il entretient avec la famille impériale, lui vaut d'être nommé Secrétaire général du quai d'Orsay. Il sera reçu à l'Académie française en 1928.
Un document exceptionnel sur la fin du régime impérial en Russie.

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