Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Le parcours de Nadja vers la Bande Dessinée est atypique : venue de l'illustration jeunesse et de la peinture, son premier langage est avant tout la matière : gouache, huile, pinceaux. L'envie de la narration séquentielle arrive tard dans son cheminement, et, singularité appréciable, elle y reste résolument peintre dans son approche.
Le Coeur sanglant de la réalité creuse la veine la plus autobiographique de Nadja, inaugurée avec Comment ça se fait (Cornélius, 2006). L'alter ego de l'auteure et son environnement parisien ou breton sont toujours représentés par une population d'ours, symbolisant une humanité primitive jetée par erreur dans une modernité qui lui échappe. Jamais Nadja n'a creusé plus loin les affres de la création, ici picturale ; et les rapports ambigus du milieu de l'Art. Réalisé avec maestria à la gouache noire et blanche, le rouge fait sporadiquement des apparitions sanglantes dans cette réalité, en faisant le livre le plus intimiste et le plus touchant de Nadja.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Un véritable puzzle et un incroyable tour de force !