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Branko le hongrois, dans ses cartons, transporte un cirque.
Alors des grappes d'enfants du campement tsigane où il débarque un soir le suivent comme une ombre. pour eux, et surtout pour la petite senija, il raconte l'histoire de la splendeur du kék cirkusz, le cirque de son grand-père. avant que la seconde guerre mondiale et son cortège de pogroms et de trahisons ne le réduisent à ces quelques boîtes dérisoires. il raconte avec la voix fébrile de quelqu'un qui espère avoir assez de temps pour transmettre son héritage.
Aussi, quand dans ce bidonville en bordure d'autoroute, il sent par sept fois un poignard le transpercer, il ne peut se résoudre à quitter la scène. portée par une langue aux multiples accents, à l'image de ce camp rom, milena magnani nous livre une épopée moderne, qui parle de mémoire, de transmission et d'espoir pour ces éternels laissés-pour-compte d'une magnifique humanité.
Branko, Hongrois en fuite, s’intègre dans un camp de réfugiés en Italie. Les Roms, les Tsiganes, les Gitans, les gens du voyage ; qu’ils soient bulgares, roumains, polonais, tchèques, leurs ennemis sont les mêmes : la police, la mairie, les services sociaux, les habitants, et eux-mêmes qui se querellent dans leur quotidien de misère. Cette vie de « passage », qui dure plusieurs années, voire une vie, est l’objet de tous les racismes et incompréhensions. Mis au ban de la société, indésirables et laissés-pour-compte, ils ne doivent pas troubler ni être vus des autochtones.
C’est dans cet environnement hostile que Branko est mort. Et pourtant c’est lui qui nous raconte, de manière désordonnée, entre le présent, le passé et l’avenir, ce qui lui est arrivé. Progressivement, une vie prend forme, à la fois triste et envoûtante.
[...]
Que son histoire soit réelle ou un mirage, un « làtomàs », on se laisse emporter par le récit, qui entremêle les cultures et les langues, les traditions et le monde moderne, la pauvreté et la magie de Nap apó, le grand-père de Branko, avec son chapeau en laine si blanc, si blanc qu’il est éblouissant.
Sans séparations ni chapitres, la narration vagabonde au grès de l’âme en partance vers l’ailleurs. On se projette, on se retourne, on revient tantôt sur les premiers jours au camp tandis que le froid du caveau envahit les membres de Branko. Les éditions Liana Levi ont publié un texte à l’ambiance particulière, troublant et sans commune mesure, où l’espoir et la volonté jaillissent avec la déchéance, dans un même élan.
L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/le-cirque-chavire-milena-magnani-a80136636
Très bien
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